Merkel voulait faire de Pâques un Pâques
Angela Merkel avait prévu de mettre tout le pays au repos forcé pendant cinq jours, du jeudi 1er avril au lundi de Pâques. La plus grande fête chrétienne aurait été interdite. Une première depuis… Néron et les Soviets, sans doute. Pas de messes, pas de réunions de famille, pas de fête, pas de cadeaux, cinq jours cloîtrés chacun chez soi, avec interdiction de sortir.
On le sait, cela fait un moment que l’Allemagne est elle aussi touchée par le virus. Les conséquences restent moins fortes qu’en France ou en Italie, mais le temps où l’on enviait la quiétude de nos voisins d’outre-Rhin est passé. Le taux d’incidence a dépassé les 108 dans le pays, ce qui signifie que le virus continue à y progresser ; et le nombre de morts a atteint le seuil de 75 000. A l’échelle du pays, qui compte 83 millions d’habitants, soit près de 20 millions de plus que la France, cela peut paraître marginal, mais l’évolution démographique, avec un âge moyen toujours plus élevé, augmente constamment le volume des populations à risque.
La chancelière allemande avait prévu de frapper un grand coup. Positionner un confinement musclé à Pâques ne gênait que les chrétiens, et le risque d’être désobéie lui semblait donc sans doute assez faible. Merkel avait préalablement ouvert des discussions avec les dirigeants des seize Länder, pour ce bouclage du pays pendant cinq jours, à partir du jeudi 1er avril, journée transformée en jour férié. Elle l’avait annoncé lundi : les églises auraient été fermées aux fidèles, la messe ne pouvant être suivie que par visioconférence ; les repas de famille auraient été interdits (c’est ce que Castex nous demande aussi), tous les commerces fermés, les locations de vacances annulées, etc.
Mais, pour les scientifiques, ce « temps de repos » ne servait pas à grand-chose. Pour les organisations professionnelles, cette fermeture générale s’annonçait comme une catastrophe économique inédite. Pour les chefs d’entreprise, rien n’avait été prévu concernant la rémunération des personnes contraintes de ne pas travailler ces jours-là, et rien n’avait été préparé, aucune organisation, pour faire face à ce blocage général du pays. Le ministre de l’Intérieur, Horst Seehofer, qui représente l’aile droite des chrétiens-démocrates, a immédiatement désavoué Merkel, mais pour un tout autre motif : il a estimé qu’il était inconcevable que l’on « sacrifie les messes pascales sur l’autel de la lutte anti-Covid. »
En fait la décision de Mme Merkel avait été prise dans l’urgence, sans réflexion en amont, sans concertation préalable au-delà de celle de sa garde rapprochée et de la classe politique.
« Je demande pardon à tous les citoyens »
On peut reconnaître une chose à la chancelière Merkel : quand elle admet s’être trompée, quand elle fait machine arrière, elle ne le fait pas à moitié ni en catimini. Depuis mercredi, elle multiplie les excuses, dit avoir fait « une erreur ». « Une erreur doit être appelée une erreur et, plus important encore, elle doit être corrigée et si possible à temps », est-elle venue expliquer à ses concitoyens. « Cette proposition a provoqué une incertitude supplémentaire, je le regrette profondément et pour cela je demande pardon à tous les citoyens. »
Sincères ou non, ces contritions ont partiellement rattrapé la bourde. Un exercice sans doute un peu humiliant, mais payant. Macron et Castex devraient en prendre de la graine.
Article paru dans les colonnes du quotidien Présent.
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