L’intégration des migrants, une nécessité surtout sondagière
La derrière (en date) enquête de l’IFOP, commandée par la Fondation Jean-Jaurès et intitulée « Les Européens et la question des migrants », sur le ressentis de nos compatriotes face à la crise migratoire, est particulièrement péremptoire : cette dernière n’est « plus perçue comme temporaire »… Qu’on se le dise, réfugiés, migrants, clandestins, etc., qu’importe leur dénomination, sont là pour longtemps, sinon pour toujours.
On se doute que le « panel représentatif de la population », sélectionné comme on se l’imagine aisément avec tout le soin nécessaire, a été interpellé comme il se doit par « l’ajout de nouvelles questions pour ‘dégager des pistes permettant l’intégration”, comme le résume Chloé Morin, directrice de l’Observatoire de l’opinion du think tank », ainsi que nous le révèle Le Monde qui titre « Les Français ont pris conscience de la nécessité d’intégrer les migrants. »
Si l’IFOP et Le Monde nous le disent, n’est-ce pas… et qu’importe si ce n’est pas l’envie de quelques millions d’électeurs, soit au minimum 1 sur 3 à la dernière élection présidentielle, rappelons-le… Et qu’importe aussi les contradictions, puisque, toujours selon Le Monde, d’une part « la ligne de démarcation entre les “pros” et les “anti”-migrants reste immuable. Entre septembre 2015 et septembre 2017, 63 % des personnes interrogées restent convaincues que “notre pays compte assez d’étrangers” » et d’autre part « la représentation des migrants reste anxiogène en France (…) le lien fait entre terrorisme et migration par 79 % des personnes sondées est antérieur aux attentats. »
Autrefois, on apprenait de professeurs érudits, d’observateurs attentifs, de témoins privilégiés ; aujourd’hui, rien ne vaut un sondage pour forger les convictions… Surtout si ledit sondage, par la formulation des questions, le choix du public sélectionné et la qualité de celui qui le paie, ne semble avoir d’autre but, à l’évidence, que la manipulation.
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Philippe Randa,
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