La surpopulation du monde
Vient de paraître Surpopulation : l’alerte mondiale aux éditions Dualpha, un livre de Jean-Michel Hermans, ouvrage excellent et en outre pédagogique.
L’auteur, sur des arguments très documentés et fournis, développe la thèse selon laquelle la surpopulation du monde est en réalité le véritable enjeu des questions écologiques, se demandant pourquoi les écologistes et la bien-pensance officielle s’acharnent à vouloir réduire les gaz à effet de serre et le traitement des déchets, à culpabiliser les possesseurs de voitures, les consommateurs en général, avec toutes les dispositions des COP de tous numéros. Le réchauffement climatique, les pollutions, la désertification, la destruction de la Nature, sa faune et sa flore, ses grands équilibres, les problèmes de migrations, tout cela n’a qu’une seule cause : la surpopulation du monde. Nous sommes trop nombreux sur Terre et les optimistes idéologues qui rêvent d’une Planète à 12 ou 15 milliards d’êtres humains qui mangeront des insectes desséchés sont suicidaires.
L’entêtement à vouloir soigner – sans résultats d’ailleurs – les effets au lieu de traiter la cause de nos maux est ubuesque et incompréhensible. La véritable croisade salvatrice de l’Homme consiste à réduire de manière draconienne le nombre d’êtres humains sur Terre : contrôle des naissances, politiques malthusiennes dans une première urgence, et notamment dans les pays à la plus forte natalité. Toutes les mesures, qui ne sont pour la plupart que des déclarations d’intention, n’auront aucune efficacité. Pire, plus la population du monde augmentera – c’est la voie sur laquelle nous sommes – plus les désastres écologiques annoncés s’accentueront, même avec les dispositions dérisoires que nos écologistes exigent en toute utopie.
Le seul prédateur de l’Homme n’étant plus que l’Homme lui-même ou bien des catastrophes climatiques ou des éléments, il serait épouvantable de ne plus espérer qu’en une gigantesque guerre mondiale meurtrière ou des cataclysmes naturels dévastateurs, pour sauver l’espèce humaine. Afin d’éviter un carnage inévitable, quelle que soit sa forme, il serait préférable de tout mettre en œuvre pour faire décroître, comme le fait déjà de manière délibérée le Japon, le seul à avoir intégré l’élément démographique, la surpopulation, jusqu’à redescendre progressivement à un équilibre viable et respectueux de notre environnement autour de 2 milliards d’êtres humains.
Mais le but de l’ouvrage de Jean-Michel Hermans n’est pas de donner les raisons à la cécité universelle de la pensée écologiste officielle. C’est pourtant une question essentielle car si la surpopulation est la seule cause originelle de nos maux en développement, pourquoi l’occulter en ne s’attaquant médiatiquement et dérisoirement qu’à des conséquences par ailleurs inévitables et insoutenables ?
Le problème est que la réponse est de nature idéologique et la conséquence d’une pensée post-démocratique dévoyée mais revêtue de l’évidence des vérités absolues contenues dans les valeurs démocratiques. L’être humain est sacralisé, la DUDH en a posé les dogmes quasi-religieux. L’éternité de la vie est un objectif idéologique dans la mesure où l’Homme a été extrait de son milieu naturel et n’en respecte plus les contraintes. Tout converge à faire de chaque être humain un être déifié et intouchable en théorie. Mais une théorie dogmatique indiscutable. Le but des prétendus « écologistes » n’est pas de sauver la Nature mais de sauver l’expansion infinie de l’Homme, dans la lignée d’une culture chrétienne qui proclame « Croissez et multipliez », « l’homme est créé à l’image de Dieu », « la Nature est au service de l’Homme », etc.
Tant que l’Homme n’aura pas réintégré sa place dans la Nature, et non plus à part de la Nature, il courra à sa perte inéluctable. Mais réintégrer l’ordre naturel signifie aussi renoncer au sacro-saint principe de l’« émancipation » ad libitum de l’être humain, à celui de l’individualisme, au principe de l’autonomie de la volonté de l’Homme et à toutes ses velléités et pulsions contraires aux préceptes naturels.
On en est très loin et la fin de l’Homme est déjà programmée par son fourmillement anarchique encouragé par l’idéologie moderne qui fait de lui un être déifié et a-naturel. Et toutes les COP n’y feront rien sinon occuper les conversations convenues des écologistes de plateaux télévisés à la mode qui roulent des yeux effarés en intimant de trier ses déchets et de ne plus avoir de voiture. Même un Nicolas Hulot refuse d’aborder la question de la surpopulation. L’idéologie des droits-de-l’homme fermera le cercueil de l’humanité, mais aussi et surtout de l’innocente Nature massacrée au nom de l’idéologie de la folie humaine…
Surpopulation : l’alerte mondiale de Jean-Michel Hermans, Éditions Dualpha, collection « Patrimoine des Héritages », préface de Philippe Randa, 258 pages, 27 euros. Pour commander ce livre : www.francephi.com.
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