30 septembre 2016

Les cosmétiques bio nous vont si bien !

Par Marie-Simone Poublon

Le 21 septembre dernier, la cour de justice de l’Union européenne faisait paraître un arrêt (1) faisant l’objet d’un communiqué de presse, rappelant l’interdiction faite à l’industrie cosmétique de commercialiser des produits pour lesquels des expérimentations animales ont été effectuées hors de l’Union.

La condition d’accès au marché européen suppose le respect d’un cadre éthique dans l’industrie cosmétique. La dimension du bas mercantilisme que représente l’animal dans le monde mérite d’être soulignée. Il conviendra donc pour les industriels de trouver d’autres alternatives permettant de prévenir les risques liés au produit et de garantir la santé du consommateur écoresponsable.

Qu’entend-on par écoresponsable ? Le consommateur d’aujourd’hui désire se nourrir et se soigner plus sainement. Il ne s’agit pas d’une mode, mais d’un changement dans l’art de vivre avec la recherche d’un mieux-être. C’est une culture qui se modifie et s’approprie de nouveaux modes de consommation. En effet, suite aux nombreux scandales de la viande, les consommateurs se rebellent.

Les cosmétiques bio ont l’avantage d’être non toxiques pour la peau car ce sont des matières premières naturelles issues de l’agriculture biologique. A contrario, les composants des produits traditionnels sont issus de l’industrie pétrolière. Le parabène utilisé pourrait être à l’origine du cancer du sein.

Par ailleurs, de nombreuses personnalités du cinéma et des médias utilisent des produits bio. Jessica Alba a même créé sa propre marque pour les bébés.

La beauté extérieure se voit à l’intérieur ! Et quoi de mieux que de véhiculer un vrai mode de consommation respectueux des animaux !

Le courant cosmétique bio certifié « vegan » (2) est en train d’émerger. Certes, ce n’est pas encore parfait pour certains puristes, mais le respect de l’animal y est fondamental. L’interdiction des tests sur les animaux et les ingrédients issus d’animaux morts sont prohibés. Le remplacement des composants tels que le lait ou le miel sont encore à l’étude. Petit à petit, la science cosmétique éthique avance…

Même si les végétariens, végétaliens, vegans ou exitaliens (qui ne mangent de la viande que rarement) sont encore opposés dans certains débats de fond, ces évolutions méritent d’être encouragées car elles vont dans le bon sens : le respect de l’animal.

Malheureusement l’engouement collectif des fabricants français reste modeste malgré leurs engagements sociétaux qui ne les obligent pas encore à lutter contre la souffrance animale. Une lacune !

L’union européenne serait en toute logique bien inspirée d’étendre le règlement actuel (3) aux ingrédients cosmétiques fabriqués hors de l’Union européenne dans des pays tiers qui n’interdisent pas encore l’expérimentation animale.

Alors Mesdames, revisitons nos coffrets de maquillage, nos pinceaux, nos rouges à lèvres à la cochenille écrasée ou à la cire d’abeille…

Notes

(1) http://curia.europa.eu/jcms/upload/docs/application/pdf/2016-09/cp160105fr.pdf.

(2) Végan : aucun ingrédient animal, aucune souffrance animale.

(3) Règlement CE N° 1223/2009 relatif aux produits cosmétiques.

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Philippe Randa,
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