20 décembre 2023

Chemins de fer : pas de grève cette année !

Par Philippe Joutier

Ils ont osé ! On nous a volé notre grève !
L’ensemble des syndicats de la SNCF et même, tenez-vous bien, et même les incorruptibles militants fer et feu de SUD Rail ont annoncé qu’ils renonçaient à leur traditionnelle grève des fêtes de fin de l’année ! Ainsi ces capitulards cégétistes se couchent devant les puissances d’argent et un président au service de Rothschild. Ces syndicalistes manifestement stipendiés à un pouvoir dont l’arrogance est sans limite accepteront donc de voir des trains rouler à un moment où ils devraient être immobilisés !
Mais quel recul ! quelle frustration ! Quelle trahison !
Qu’est devenue cette grande dramaturgie revendicative qui ouvrait chaque année la période des vacances ? Que sont devenus ces héroïques militants qui avaient su accepter 112 secondes supplémentaires de travail chaque jour pour arracher à une direction scélérate le maintien du jour férié de Pentecôte ? Que sont devenus ces héros prolétariens qui, attentifs à bien nous associer à leurs justes revendications, bloquaient chaque année pour Noël dans un grand rêve de luttes des classes 500 000 personnes dans les gares au petit matin ? Jamais pour eux-mêmes, notez bien, toujours au nom de l’intérêt général et du service public. Désordre, froid, neige, chiards, chieurs, discours, télé, médias, rodomontades politiques. Quel lyrisme ! C’était, comment dire ? Magnifique !
Et ils comprenaient les usagers ! Correctement éduqués dans un masochisme socialo-chrétien, coincés avec enfants et bagages sur des quais glacials et sans la moindre information, ils pouvaient mettre à profit toute cette attente incertaine pour compatir. Comprendre que c’était d’abord pour eux, que les cheminots se sacrifiaient ! Pour une société plus juste, avec plus de syndicalisme, moins de trains, moins de travail, plus de primes, plus d’embauches, la journée raccourcie (mais toujours avec les 112 secondes supplémentaires), un droit comptable dérogatoire, et pourquoi pas, la retraite complète dès la fin de la première année de travail…
Heureusement, faute cette année de pouvoir contempler des voies désertes, contraints de devoir composer avec des trains peut être utilisables, il existera d’autres moyens de manifester notre solidarité avec les brav’cégétistes. Tiens comme contribuables par exemple : Selon une analyse publiée par FIPECO, ils nous auront coûté 20 milliards d’euros en 2022 dont cinq pour leur régime spécial de retraites. Et puis, s’il faut à tout prix accepter que les trains fonctionnent, alors du moins qu’ils le fassent mal et à des prix prohibitifs ! Résistons à ces visions étriquées et petites bourgeoises, de confort, de chauffage ou de ponctualité. 2022 et 2023 auront été les pires depuis 10 ans en termes de retards d’après un rapport de l’Autorité de la qualité de service dans les transports. Quant au coût, l’INSEE rappelle que les tarifs des billets augmentent sans cesse avec des progressions annuelles moyennes dépassant 6 % et des pics culminant à 14,9 % sur un an, comme celui observé en juin 2022.
Tout ceci bien sûr, c’est un peu de satisfaction pour la Cause, mais qui ne saurait compenser la grande grève patriotique des fêtes de fin d’année !
En France, la grève a toujours été et devra toujours rester le cœur de l’activité ferroviaire. Un train qui roule, c’est un échec du syndicalisme ! Nous les usagers, soyons solidaires de nos amis cheminots, exigeons le rétablissement de la grève de Noël !

Sources :
https://www.fipeco.fr/fiche/Le-co%C3%BBt-de-la-SNCF-pour-le-contribuable
FIPECO est l’acronyme de « Finances Publiques et Économie » qui est le nom d’une association présidée par François ECALLE conseiller maître honoraire à la Cour des comptes, ancien rapporteur général du rapport de la Cour des comptes sur la situation et les perspectives des finances publiques, ancien membre du Haut Conseil des finances publiques, ancien membre de l’Autorité de la statistique publique, chargé d’un cours de politique économique à l’université Paris I.

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