Mesures sanitaires : les Suisses en ont ras le bol !
par Éric Bertinat.
Les mesures sanitaires anti-Covid fatiguent et agacent les Suisses. A la mi-février, sur une banderole brandie par des manifestants devant l’hôtel de ville de Neuchâtel, un message disait : « Nos libertés nous font vivre ! Vos restrictions nous font mourir ! » Ce slogan, un brin soixante-huitard, dénonce pêle-mêle mesures restrictives, vies entravées, naufrage de pans entiers de l’économie, sentiment d’impuissance. Une colère mêlée à la fatigue, alimentée par une météo qui invite aux rassemblements de plus en plus de Suisses.
Il faut un détonateur pour provoquer une explosion. En Suisse, les terrasses des restaurants d’altitude ont joué ce rôle. Jamais de mémoire de skieur, on n’avait vu cela : les amateurs de neige obligés de manger un sandwich et boire un café sur le rebord d’un trottoir. Sous un merveilleux soleil, ils s’entassent comme des loqueteux autour des restaurants dont l’accès aux terrasses leur est interdit. Les images ont fait les gros titres des médias et grogner les Suisses. De quoi donner de petites envies de rébellion : les exécutifs cantonaux d’Uri, Schwytz, Obwald, Nidwald ainsi que Glaris et le Tessin ont passé outre les décisions fédérales et permis l’ouverture des terrasses alpines malgré l’interdiction des plus hautes autorités fédérales. Mais point encore de révolutions en vue : après quelques jours, Berne parvient finalement à imposer sa loi face aux gouvernements récalcitrants au terme d’un bras de fer emblématique de la crise actuelle.
Quittant les montagnes enneigées, la grogne s’étend sur le plateau. A Genève, 200 manifestants ont protesté contre les restrictions liées à la pandémie lors d’un rassemblement non autorisé. Plusieurs interpellations ont eu lieu et le rassemblement a pu être dispersé par la police au bout d’une heure. Tout comme à Wohlen (AG) et à Sion (VS). Ou encore cette manifestation contre le « mensonge du coronavirus » à Zurich.
Les médias suisses s’y mettent aussi : ils trouvent peu cohérentes, voire choquantes, les décisions du Conseil fédéral. Ainsi la Tribune de Genève qui se livre à son propre inventaire à la Prévert : « La carte postale oui, mais le livre non. La gigoteuse pour bébé oui, mais pas le bonnet. Les fleurs mais pas le vase pour les mettre dedans. Les piles, mais pas le réveil. Les bougies mais pas la lampe. Il faut lire l’annexe 2 de l’ordonnance sur les nouvelles mesures destinées à lutter contre la pandémie de Covid-19 en Suisse, qui liste ce que les magasins pourront vendre dès lundi [1er mars] et les rayons interdits. »
C’est dans ce contexte tendu qu’a débuté le 1er mars la session de printemps du Parlement fédéral, qui durera jusqu’au 19 mars. Trois semaines tendues, dans un contexte de crise et de vives critiques. Et par de nouveaux débats autour de la loi Covid-19, dans laquelle la commission de l’économie du Conseil national voudrait inscrire le 22 mars comme date de réouverture des bars et restaurants. •
Article paru dans les colonnes du quotidien Présent.
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