La France perd ses églises, et avec elles son âme
par Pierre d’Herbais.
Nos églises disparaissent, et la France avec elles. Le constat est implacable : notre pays compte près de quarante mille églises et chapelles, et pourtant cinq mille d’entre elles sont aujourd’hui menacées de fermeture, d’abandon ou de destruction. C’est une hémorragie silencieuse dont nul ne veut parler.
Des mairies, invoquant des raisons budgétaires, décident de raser des clochers qu’elles jugent « inutiles », comme si l’identité d’un village se mesurait au nombre de fidèles recensés et non à la fidélité d’une mémoire. Dans le même temps, plus d’un millier d’actes antichrétiens sont recensés chaque année : portes fracturées, statues mutilées, tabernacles profanés. Concrètement, cela signifie qu’en France, chaque semaine, une église est vandalisée. Et pourtant, ce scandale ne provoque ni débats, ni indignation, ni frisson collectif.
Pourquoi ce silence ? Parce que l’État, héritier direct de la Révolution de 1793 qui mit à sac tant de sanctuaires, préfère fermer les yeux. Devenu propriétaire des édifices religieux depuis la loi de 1905, il agit non en gardien mais en fossoyeur. Les mairies, elles, brandissent l’argument éculé du coût d’entretien. Mais qui peut croire qu’entretenir une église coûte plus cher que subventionner les innombrables ronds-points, festivals pseudo-culturels et projets idéologiques qui se succèdent ? Ce n’est pas une question d’argent. C’est une question de volonté.
Et derrière cette volonté défaillante, il y a une idéologie. L’extrême gauche culturelle, biberonnée à la haine de la France et de ses racines, le dit sans détour : abattre les clochers, c’est effacer l’héritage chrétien de notre pays. Voilà leur véritable projet : déraciner le peuple français en lui retirant ses repères les plus visibles, en vomissant sur ce patrimoine qui témoigne de ce que nous sommes. Leur obsession n’est pas de construire, mais de déconstruire. Leur objectif n’est pas de transmettre, mais de faire table rase.
Or, une église n’est pas seulement une maison de prière. C’est un livre de pierre ouvert à tous, une mémoire taillée dans le calcaire, un récit collectif gravé dans le vitrail. C’est là que nos ancêtres ont prié, pleuré, aimé, confié leurs enfants à Dieu, célébré leurs mariages, accompagné leurs morts. Chaque clocher est une racine plantée dans le ciel. Chaque autel est une part de nous-mêmes. Les détruire, c’est effacer l’âme de notre nation. Les laisser tomber en ruine, c’est laisser mourir la France.
Faut-il alors céder à la résignation ? Non, car il existe une arme simple et pacifique : la présence. Demandez à votre mairie l’ouverture de votre église. Entrez-y, ne serait-ce qu’un instant. Regardez la lumière jouer dans les vitraux, touchez la rugosité des vieilles pierres, écoutez le silence qui n’est jamais vide mais habité. Et si vous le pouvez, priez. Une église visitée ne peut être détruite. Une église où l’on prie ne peut être désacralisée. Le pouvoir administratif recule toujours devant la vie qui reprend, et une église vivante, fût-ce par quelques pas et quelques regards, échappe à la condamnation.
Voilà le choix devant lequel nous sommes : l’indifférence qui tue ou la fidélité qui sauve. La France perd ses églises comme on perd ses racines, lentement, dans l’oubli. Mais il suffit d’un sursaut pour que le mouvement s’inverse. Le silence tue, la présence sauve. Chaque clocher qui s’écroule est une défaite. Chaque porte d’église franchie est une victoire.
À nous d’ouvrir les yeux et d’ouvrir les portes. Car une nation qui laisse tomber ses églises se renie elle-même. Mais une nation qui relève ses églises se relève tout entière.
paru sur le site Mayenne aujourd’hui.
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