5 avril 2022

Victoire sans appel du Fidesz aux élections législatives hongroises

Par article conseillé par EuroLibertés

Par Olivier Bault

« La gauche hongroise a été le plus mauvais investissement de George Soros », a clamé le Premier ministre hongrois Viktor Orbán devant une foule de sympathisants dimanche soir à 22 heures, une fois la victoire de son parti Fidesz et de son allié chrétien-démocrate KDNP – la quatrième de suite – devenue incontestable avec la progression du compte des votes. Un discours commencé par les mots : « Notre victoire est si énorme qu’elle est visible depuis la Lune, ou en tout cas depuis Bruxelles ! »

De notre correspondant à Budapest. – L’électorat hostile au Fidesz s’est plus faiblement mobilisé que prévu, sans doute en partie à cause de la personnalité du candidat unique de l’alliance de six partis d’opposition au poste de Premier ministre, Péter Márki-Zay. Celui-ci, qui se présente comme un conservateur chrétien déçu par les gouvernements du Fidesz dont il dénonce la corruption, n’a en effet cessé de multiplier les gaffes et les maladresses tout au long de la campagne. Si bien que les plus gros partis de la coalition d’opposition, une alliance hétéroclite allant des sociaux-démocrates au Jobbik – ancien parti nationaliste devenu centriste depuis quelques années – en passant par les libéraux eurofédéralistes de style macronien et les Verts, ne semblaient plus le soutenir que du bout des lèvres.

Une victoire annoncée

La victoire de la coalition Fidesz-KDNP avait été annoncée par tous les sondages, mais pas son ampleur. Le gouvernement de Viktor Orbán reconduit en effet sa majorité constitutionnelle des deux tiers avec 135 sièges pour le Fidesz-KDNP sur 199 en tout en obtenant plus de 53 % des votes en sa faveur contre 35 % (56 sièges) à l’alliance Unis pour la Hongrie conduite par Márki-Zay, qui a lui-même été battu dans sa circonscription où il avait été le précurseur d’une telle alliance de l’opposition en emportant l’élection de maire de sa ville en 2018 dans ce qui était jusqu’alors un bastion du Fidesz. L’autre surprise de la soirée, ce sont les 6 % de voix obtenues par le parti nationaliste Mi Hazánk (« Notre patrie ») de László Toroczkai, un ancien du Jobbik. Le camp gouvernemental aura donc aussi une opposition sur sa droite à l’Assemblée nationale qui est le parlement monocaméral hongrois. Le système électoral hongrois est en effet de type mixte, avec 106 députés élus dans des circonscriptions au scrutin majoritaire uninominal à un tour et 93 élus à la proportionnelle sur des listes, et Mi Hazánk peut ainsi compter sur sept députés.

Les politologues hongrois et gens du Fidesz interrogés par votre correspondant lors de cette soirée électorale s’accordaient tous à dire que ce qui a joué dans la dernière ligne droite, c’est la question ukrainienne. Les accusations très dures lancées par le président ukrainien contre la politique hongroise consistant à refuser tout embargo sur le gaz et le pétrole russe et toute livraison d’armes depuis le territoire hongrois semblent avoir mobilisé les Hongrois qui refusent majoritairement de se voir impliqués dans une guerre qui n’est pas la leur, et ce pour un pays qui, de leur avis, ne traitait pas très bien sa minorité hongroise depuis la révolution du Maïdan. Dans ce contexte, l’opposition de gauche, avec sa volonté déclarée de vouloir envoyer des armes et même peut-être des soldats en Ukraine, semble avoir fait peur aux Hongrois qui ont déjà l’expérience de deux guerres mondiales dans lesquelles ils furent entraînés contre leur volonté et qui leur ont coûté très cher.

Article paru dans les colonnes du quotidien Présent.

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