21 avril 2021

Un nouveau souffle conservateur au Canada

Par Rémi Tremblay

L’arrivée de l’animateur Éric Duhaime à la tête du Parti conservateur du Québec pourrait mettre celui-ci sur la carte.

C’est sans surprise que le 17 avril l’animateur de radio et chroniqueur Éric Duhaime gagna la course à la chefferie du Parti conservateur du Québec. Mais la surprise est le nombre de votes obtenus, soit 95 %. C’est un véritable couronnement pour le quinquagénaire qui s’opposait à Daniel Brisson.

Le Parti conservateur du Québec reste toutefois un petit joueur : parti marginal créé relativement récemment, il n’a aucune attache avec le Parti conservateur du Canada, malgré leur nom commun et des programmes offrant de nombreuses similitudes, ni avec les formations du passé, notamment le Parti conservateur du Québec qui devint l’Union nationale sous la gouverne de Maurice Duplessis dans l’avant-guerre.

Créé en 2009, le parti n’a jamais remporté un siège et jusqu’alors se cantonnait à une critique de la fiscalité et des dépenses étatiques, le très peu charismatique chef Adrien Pouliot ayant une vision purement économique de la chose. Aucunement conservateur au niveau social – si on fait exception de quelques commentaires qui sonnaient faux au niveau des armes à feu et des libertés – le parti tentait maladroitement de racoler les petits entrepreneurs, pourtant plus intéressés à appuyer des partis potentiellement gagnants par calcul clientéliste.

Les choses pourraient changer avec l’arrivée de Duhaime. Dynamique et connaissant le monde des médias comme sa poche, il bénéficie d’un auditoire acquis à ses idées. Du fait de son implication dans la course à la chefferie, le parti compte désormais 14 000 membres, ce qui est impressionnant ; les partis représentés au Parlement oscillent entre 10 000 et 35 000 membres.

Ce qui change aussi, c’est que Duhaime, pourtant un ancien libertarien, épouse le populisme et ce sur de nombreux points. Il n’hésite pas à aller à contre-courant et recherche le débat, la controverse pendant que les politiciens « du système » tentent d’obtenir des consensus. Il s’est positionné contre les mesures sanitaires, s’impliquant même sur le terrain pour cette cause, contre le pouvoir des syndicats, contre le communautarisme LGBT (lui qui est lui-même homosexuel) mais aussi en faveur d’une identité forte. Sur cette question, il se rapproche d’un Éric Zemmour. Le parallèle entre les deux hommes, aussi imparfait soit-il, ne s’arrête pas à cette seule question.

Il est donc à prévoir que Duhaime réussisse à dynamiser ce parti et peut-être même à en faire une formation politique crédible, ce qui serait heureux. En ce moment, alors que la Coalition avenir Québec occupait le centre de l’échiquier sans aucune concurrence à sa droite, elle doit faire face à un Parti québécois qui n’a pas peur de parler d’identité et qui rejette le modèle woke et un Parti conservateur qui compte occuper le créneau « populiste » en ralliant mécontents, droite conservatrice et libertariens.

On peut se réjouir de ces nouvelles offres politiques, mais il y a un danger qui nous guette à l’horizon : le Parti libéral, ultra-minoritaire chez les « de souche », pourrait profiter de la division du vote québécois pour passer, avec comme seul appui les « communautés ethniques » pour employer le terme administratif.

EuroLibertés : toujours mieux vous ré-informer … GRÂCE À VOUS !

Ne financez pas le système ! Financez EuroLibertés !

EuroLibertés ré-informe parce qu’EuroLibertés est un média qui ne dépend ni du Système, ni des banques, ni des lobbies et qui est dégagé de tout politiquement correct.

Fort d’une audience grandissante avec 60 000 visiteurs uniques par mois, EuroLibertés est un acteur incontournable de dissection des politiques européennes menées dans les États européens membres ou non de l’Union européenne.

Ne bénéficiant d’aucune subvention, à la différence des médias du système, et intégralement animé par des bénévoles, EuroLibertés a néanmoins un coût qui englobe les frais de création et d’administration du site, les mailings de promotion et enfin les déplacements indispensables pour la réalisation d’interviews.

EuroLibertés est un organe de presse d’intérêt général. Chaque don ouvre droit à une déduction fiscale à hauteur de 66 %. À titre d’exemple, un don de 100 euros offre une déduction fiscale de 66 euros. Ainsi, votre don ne vous coûte en réalité que 34 euros.

Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

Quatre solutions pour nous soutenir :

1 : Faire un don par virement bancaire

Titulaire du compte (Account Owner) : EURO LIBERTES
Domiciliation : CIC FOUESNANT
IBAN (International Bank Account Number) :
FR76 3004 7140 6700 0202 0390 185
BIC (Bank Identifier Code) : CMCIFRPP

2 : Faire un don par paypal (paiement sécurisé SSL)

Sur le site EuroLibertés (www.eurolibertes.com), en cliquant, vous serez alors redirigé vers le site de paiement en ligne PayPal. Transaction 100 % sécurisée.
 

3 : Faire un don par chèque bancaire à l’ordre d’EuroLibertés

à retourner à : EuroLibertés
BP 400 35 – 94271 Le Kremlin-Bicêtre cedex – France

4 : Faire un don par carte bancaire

Pour cela, téléphonez au 06 77 60 24  99

Partager :