Santé, l’Autriche !
Ce n’est pas encore fait ! Et cela ne se fera peut-être pas ! Mais quand même : dimanche 22 mai 2016, Norbert Hofer, candidat populiste du FPÖ, a réuni la moitié – à peine moins, à peine plus, on ne le saura que dans l’après-midi – des suffrages à l’élection pour la Présidence de la République d’Autriche.
Les sondages l’annonçaient, les médias l’appréhendaient, les dirigeants de l’Union européenne le redoutaient… Mais combien d’Européens, à travers tout le continent, espérent-ils cette victoire d’un candidat anti-système, beaucoup, et sans doute pour les mêmes raisons que des millions d’Américains ont soutenu dans la « course aux primaires » Bernie Sanders chez les Démocrates, Donald Trump chez les Républicains ?
Comparaison n’est pas raison, mais… Mais quand même ! Aux États-Unis, les candidats soutenus par l’establishment républicain ont été balayés par « The Donald » et Hillary Clinton, même si elle est probablement désignée candidate de son camp, s’est vue continuellement mise à mal par un adversaire qui se déclarait ouvertement « socialiste », injure suprême s’il en est au pays de l’oncle Sam.
En Autriche, les deux partis institutionnels qui se partagent le Pouvoir depuis la fin de la IIe Guerre mondiale, ont été, eux, purement et simplement humiliés dès le premier tour de scrutin, avec 11,2 % des voix chacun.
Quels que soient les résultats définitifs de cette élection, les répercussions à la fois pour l’Autriche et l’Union européenne, mais aussi pour l’élection présidentielle française de l’année prochaine, et sans négliger bien d’autres prolongements possibles, seront immenses.
EuroLibertés, conformément à sa vocation, demandera dès le résultat définitif connu à plusieurs observateurs de la vie politique leur réaction ; leurs jugements seront révélateurs du formidable coup de tonnerre qui a retenti en Autriche ce week-end.