La révolte des Gilets jaunes…
Entretien avec Roland Hélie, directeur de Synthèse nationale, à l’occasion de la parution d’un numéro hors-série
Propos recueillis par Basile Tomé, publiés sur le site de la réinformation européenne Eurolibertés).
Roland Hélie, la revue Synthèse nationale que vous dirigez vient de publier un numéro hors-série très complet(*) consacré à ce que l’on appelle « la crise des Gilets jaunes ». Que vous inspire l’émergence de ce mouvement de contestation en France ?
Voilà des années que la révolte grondait et, depuis le 17 novembre 2018, elle a éclaté. Tout cela devait bien finir par arriver un jour ou l’autre. Cependant, l’ampleur et la longévité de ce mouvement m’impressionnent de semaine en semaine. Au mois d’octobre dernier, un responsable associatif que je connais et estime m’avait prévenu qu’un mouvement quasi insurrectionnel était en gestation. Depuis le temps que l’on nous annonce que « la révolution est pour demain », je dois dire que suis resté plutôt sceptique en l’écoutant. Je confesse volontiers que j’ai eu tort.
Depuis des décennies, la France est engagée dans un processus de dissolution de sa souveraineté et, par conséquent, de son identité et de sa liberté. Le pouvoir n’est plus à Paris, il est ailleurs. Il est à Bruxelles ou dans les Conseils d’administration des multinationales apatrides. Cela fait des années que nous sonnons le tocsin. La France n’est plus maître de son destin et, fait nouveau, les Français commencent à s’en rendre compte. C’est sans doute l’élément révélateur de ce mouvement.
Ce mouvement marque-t-il, à votre avis, le début d’une rupture avec l’idéologie dominante ?
Assurément ! Depuis toujours, la gauche et l’extrême gauche prétendaient avoir le monopole des revendications sociales. De leur volonté d’imposer « la dictature du prolétariat » au siècle dernier, elles se sont reconverties, pour l’essentiel, dans le sociétal et dans le « mondialisme macronien ». Tout cela, bien évidemment, au dépend du peuple français qui est le grand sacrifié de cette reconversion. Le gouvernement préfère s’apitoyer sur les migrants africains qui veulent débarquer en Italie que sur les milliers d’entreprises françaises écrasées par les charges et la concurrence déloyale du Tiers-Monde qui sont condamnées à disparaitre. Toute cette mascarade ne peut plus durer…
Les Gilets jaunes sont l’avant garde de cette prise de conscience. Ils défilent derrière des drapeaux tricolores en chantant La Marseillaise et en hurlant « Macron démission ! ». Nous sommes loin du 1er mai 1936… et même de ceux des années 1970/80. Sans peut-être en être conscients, les Gilets jaunes concilient le « combat social » avec le « combat national ». Ce qui n’est pas pour nous déplaire. Ils renvoient dos à dos les utopies socialistes et l’ultra-libéralisme broyeur de peuples.
Le Pouvoir semble prêt à toutes les manœuvres pour tenter d’enrayer le mouvement des Gilets jaunes…
Il manie à la fois la matraque et la culpabilisation. En envoyant ses flics et leurs supplétifs (gauchistes, antifas et bandes ethniques) faire dégénérer les manifestations afin de les discréditer aux yeux des « modérés » et en diffusant grâce aux médias aux ordres des fausses informations, le Pouvoir pense que cela va décourager les Gilets jaunes.
Par ailleurs, il tente aussi de les récupérer via ses courroies de transmission que sont les syndicats stipendiés comme la CGT ou les mélenchono-marxistes… Ajoutez à cela quelques vieilles ficèles récurrentes du style « retour de l’antisémitisme des années 1930 », ou encore l’illusion électoraliste aux « Européennes » de mai prochain, et la boucle est bouclée… Mais cela ne marche plus.
Nous n’avons pas affaire à un monôme printanier d’étudiants et de lycéens, ni à un brouhaha de sans-papiers ou à une vulgaire Gay Pride, mais à un véritable mouvement populaire composé de gens qui ne savent pas, le 10 passé, comment ils vont finir le mois… En plus, comme je l’indiquais précédemment, ces gens ont compris qui étaient les vrais responsables de leur situation peu enviable…. Cela prendra peut être d’autres formes mais ce mouvement de fond n’est pas terminé, n’en déplaise à la bien-pensance institutionnalisée.
D’où l’édition de votre numéro spécial de Synthèse nationale ?
Les choses vont sans dire, mais elles vont mieux en le disant… C’est pour expliquer aux Gilets jaunes quelle doit être à nos yeux la finalité du combat que nous avons publié ce numéro destiné à être diffusé dans les réunions, dans les manifestations et sur les ronds-points. Le rôle d’une revue comme Synthèse nationale est d’aiguiller nos compatriotes. De leur faire savoir que, au-delà de la révolte fiscale, c’est une véritable révolution nationale et identitaire qu’il faut préparer. Et cette révolution, elle sera comme le vent : rien ne pourra l’arrêter…
Voilà pourquoi nous avons édité ce numéro spécial de notre revue. Il regroupe une vingtaine de contributions de responsables et d’écrivains de la mouvance nationale, toutes tendances confondues. Il y a là des témoignages, des analyses, des propositions… C’est une arme de combat.
Nous proposons aux nationaux conséquents de se procurer ce numéro (ils peuvent le commander par cinq exemplaires à un prix préférentiel) afin de le diffuser auprès des Gilets jaunes de leur contrée. Ils feront ainsi un travail utile pour la cause nationale et identitaire.
Comment se le procurer ?
En le commandant à Synthèse nationale 9, rue Parrot (CS 72809) 75012 Paris (15 € + 5 € de port, vendu par 5 exemplaires pour 50 €, chèque à l’ordre de Synthèse nationale).
Sur le site www.synthese-editions.fr
ou sur www.francephi.com
(*) Synthèse nationale hors-série n°6, 120 pages, 15 €
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