Orbán, Kaczyński, Salvini, Le Pen, Abascal et d’autres leaders de droite unis pour la défense des vraies valeurs européennes
Les leaders de quinze partis de quatorze pays différents, tous hostiles à une Europe fédérale et généralement plutôt conservateurs, ont signé le 2 juillet, au même moment, une déclaration commune sur l’avenir de l’Europe. Parmi les principaux signataires, on trouve le Hongrois Viktor Orbán (Fidesz) et le Polonais Jarosław Kaczyński (PiS) aux côtés des Italiens Matteo Salvini (Ligue) et Georgia Meloni (Fratelli d’Italia) ainsi que, entre autres, de la Française Marine Le Pen (Rassemblement national), de l’Espagnol Santiago Abascal (Vox) et de l’Autrichien Herbert Kickl (FPÖ).
La liste complète ainsi que le lien à la version française de cette déclaration se trouvent ici, dans le communiqué du Rassemblement national (RN) à ce sujet. Le parti néerlandais Ja21, plus progressiste, a retiré son soutien à la déclaration au dernier moment en mettant en avant son désaccord vis-à-vis des politiques de la Hongrie sur les questions LGBT.
La Déclaration sur l’avenir de l’Europe est une prise de position commune dans le cadre de la Conférence sur l’avenir de l’Europe, lancée en mai avec l’ambition d’être un vaste exercice démocratique en vue de réformer l’Union européenne.
Le problème, c’est que les thèmes des discussions ont été définis à l’avance et les voix étiquetées « populistes de droite » en sont majoritairement exclues. D’où cette initiative des partis européens de droite en vue de peser dans la discussion.
Il faut dire que la proposition d’un tel débat était venue du très eurofédéraliste et progressiste président français Emmanuel Macron qui avait proposé, en mars 2019, d’organiser « avec les représentants des institutions européennes et des États membres, une Conférence pour l’Europe afin de proposer toutes les évolutions dont notre projet politique a besoin. »
Parallèlement au lancement de cette conférence minée par la politique du cordon sanitaire appliquée dans certains pays contre les forces politiques jugées trop à droite (comme le RN en France ou Vox en Espagne), les institutions européennes (Parlement, Commission, Cour de Justice) intensifient les attaques contre la Pologne et la Hongrie pour des motifs divers et variées et souvent ouvertement idéologiques comme par exemple sur la question de l’avortement en Pologne ou la question de l’interdiction de l’endoctrinement des mineurs à l’idéologie LGBT en Hongrie.
C’est donc tout naturellement que, après la sortie du Fidesz du groupe PPE au Parlement européen, des discussions se sont engagées, notamment entre les partis appartenant aux groupes Identité & Démocratie (I&D) et Conservateurs et Réformistes européens (CRE), en vue de former un groupe commun.
Jusqu’ici, l’hostilité du PiS polonais vis-à-vis du RN français, jugé excessivement pro-russe, semblait être un obstacle insurmontable à un tel rapprochement. Cependant, depuis la sortie du Fidesz du PPE, certaines déclarations de responsables du PiS, y compris du très atlantiste eurodéputé Jacek Saryusz-Wolski, ont montré que le PiS avait évolué sur cette question, sans doute à la faveur de l’hostilité persistante à son égard des autres grands partis français, et notamment, mais pas seulement, du parti du président Macron aujourd’hui au pouvoir. C’est ainsi que
les dirigeants du PiS soulignent aujourd’hui l’importance des positions communes, notamment en ce qui concerne la vision européenne, entre le PiS, le Fidesz, la Ligue, Fdi, Vox, et même le RN.
Il y a quelques années, les responsables du PiS refusaient même de parler avec le RN. Il y avait cependant eu une certaine évolution en 2018 grâce à la venue du Français Nicolas Bay à Varsovie avec la délégation de la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE) du Parlement européen chargée de rédiger un rapport contre la Pologne. Nicolas Bay avait été invité peu de temps après à participer à un colloque organisé par le Conseil national de la magistrature (KRS) polonais, une institution au centre des attaques de Bruxelles après sa réforme en 2017-18.
Aujourd’hui, les dirigeants du PiS comme du Fidesz semblent donc avoir définitivement fait le constat des profondes divergences qui les séparent des partis de gauche et de centre-droit en Europe occidentale
et c’est avec la droite dite « populiste » qu’ils cherchent à peser sur les affaires européennes.
La Déclaration sur l’avenir de l’Europe affirme en effet en introduction que « Dans le débat sur l’avenir de l’Europe qui a récemment commencé, la voix des partis attachés à la liberté des nations et les traditions des peuples européens ne doit pas manquer. » Point important pour les Polonais mais aussi pour les Hongrois, il est dit que « le lien atlantique de l’Union européenne avec le Traité Atlantique Nord ainsi que la paix entre les nations coopérantes sont une grande réussite pour un grand nombre d’Européens, leur donnant un sentiment de sécurité permanent et créant des conditions optimales de développement ». Cependant, il est aussi souligné que « L’Union européenne a besoin d’une réforme profonde, car aujourd’hui au lieu de protéger l’Europe et son patrimoine, au lieu de permettre le libre développement des nations européennes, elle devient elle-même une source de problèmes, d’anxiété et d’incertitudes. »
Le constat conjoint des partis signataires est que
« L’UE devient de plus en plus un outil de forces radicales qui voudraient réaliser une transformation civilisationnelle et finalement une construction sans nations de l’Europe, visant la création d’un super-État européen, la destruction ou l’annulation des traditions européennes, la transformation des institutions sociales de base et des principes moraux. »
Autre dérive pointée du doigt : la « suractivité moralisatrice » des institutions de l’UE qui cherchent « à imposer un monopole idéologique ».
Face à ces dérives, les signataires se disent « convaincus que la coopération des nations européennes doit être fondée sur la tradition, le respect de la culture et de l’histoire des nations européennes, le respect de l’héritage judéo-chrétien de l’Europe et des valeurs communes qui unissent nos nations, et non sur leur destruction », et que « les souverains en Europe sont et resteront les nations et les peuples d’Europe ». Leur proposition pour l’avenir, c’est donc de créer « une liste de compétences inviolables des États membres de l’Union européenne, et un mécanisme approprié pour leur protection avec la participation des cours constitutionnelles nationales ou d’organes équivalents » afin de mettre fin à la « réinterprétation substantielle des Traités par les institutions de l’Union européenne au cours des dernières décennies » qui se traduit par une perte toujours plus importante de souveraineté.
Lors de l’annonce de la signature de cette déclaration commune, le vice-premier ministre polonais Jarosław Kaczyński a confirmé qu’il s’agissait bien d’une réponse au lancement d’une Conférence sur l’avenir de l’Europe avec « des objectifs pas clairs » et « une structure pas trop claire », mais dont on peut supposer qu’elle vise « à approfondir ces processus qui, de notre avis commun, ne conduiront pas au développement de l’UE et de l’Europe mais conduiront à une crise profonde – un crise qui dure déjà –, à des phénomènes qui n’ont plus grand chose à voir avec la vision des fondateurs de l’Union européenne (…), à un super-État centralisé, et surtout à la mise en œuvre d’une révolution culturelle visant à détruire les structures sociales que nous connaissons, à commencer par la famille et les traditions. Une révolution culturelle pour créer un homme nouveau, peut-on dire. C’est un type d’ingénierie sociale qui est déjà arrivé dans l’histoire et qui était généralement lié à des révolutions. (…)
Nous ne voulons pas de cette révolution, nous la considérons comme étant une entreprise qui, comme tous les projets de ce type dans l’histoire de l’Europe et du monde, n’apportera qu’un grand nombre de malheurs et surtout une restriction radicale des libertés. Des libertés aussi bien au niveau individuel qu’au niveau des grandes communautés, c’est-à-dire des communautés nationales. »
« Cette déclaration concerne l’avenir de l’UE, la protection des nations, des familles et des valeurs chrétiennes traditionnelles », a souligné de son côté le premier ministre hongrois Viktor Orbán.
Pour l’Italien Matteo Salvini, « la Ligue a signé une Charte des valeurs pour imaginer un avenir pour l’Europe fondé sur la liberté et l’identité plutôt que sur la bureaucratie et la normalisation. Le document, signé par des partis appartenant à trois groupes politiques différents du Parlement européen, est un pas de plus pour construire une alliance solide, élargie et alternative à la gauche illibérale des taxes et de l’immigration sauvage. »
Sur le compte Twitter de Vox, on pouvait lire que « Santiago Abascal signe la Déclaration conjointe sur l’avenir de l’Europe en défense d’une Europe de nations libres, souveraines et respectueuses de leur histoire et de leurs traditions ».
Marine Le Pen a quant à elle déclaré que « Face à la dérive de l’Union européenne vers des rivages de moins en moins démocratiques, il est temps aujourd’hui que les patriotes de tout le continent s’unissent ».
Ainsi qu’on peut le lire dans le communiqué du Rassemblement national, « les signataires de la déclaration plaident pour une Europe respectueuse des peuples et des nations libres » et, face à « la Conférence sur l’Avenir de l’Europe qui vise à accroître le pouvoir des instances européennes, l’accord de ce jour est la première pierre vers la constitution d’une grande alliance au Parlement Européen. »
Article paru sur le site du VPost.
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