Nigel Farage sur l’avenir de l’Europe
Intervention de Nigel Farage au Parlement européen, lors du débat sur l’avenir de l’Europe, le 3 mai 2018.
C’est tout de même extraordinaire que, malgré la présidence de M. Juncker, du Premier ministre belge Charles Michel, et des leaders de tous les principaux groupes, dans ce débat qui porte sur l’avenir du projet européen, vous ayez à peine mentionné l’événement le plus important depuis la création de l’UE il y a 60 ans, le Brexit. Vous ne voulez pas parler du Brexit !
Si vous aviez fait quelques modestes concessions depuis que David Cameron est venu ici au PE négocier afin d’obtenir votre accord pour le contrôle des frontières, le Brexit n’aurait pas eu lieu.
Mais non : aujourd’hui encore, vous répétez sans cesse que nos citoyens veulent plus d’Europe. Nous avons un problème avec le chômage des jeunes dans le bassin méditerranéen, réponse : plus d’Europe. Le problème de terrorisme : créer une CIA européenne. La taxations et les régulations : aucun État membre ne peut décider lui-même, tout doit être décidé ici, nous avons besoin de plus d’Europe.
Pour le contrôle de la migration, beaucoup d’entre vous ont décidé que les quotas de répartition étaient une bonne idée. Mais les pays membres de l’UE commencent à se réveiller et à comprendre qu’on ne peut pas être à la fois un Etat-nation démocratique et membre de l’UE. Je pense donc qu’il s’avèrera que le Brexit n’est que la première brique à tomber du mur. Regardez les résultats des votations en Italie, en Hongrie !
La survie ou non du projet européen dépend de notre compréhension ou non de ce qu’est une nation.
Quelle est l’unité à laquelle nous donnons notre allégeance, payons nos impôts, et que nous serions prêts à défendre s’il le faut ? La population européenne ne s’identifie pas avec le drapeau européen (contrairement par exemple à M. Verhofstadt), ni avec les institutions de son parlement. Seule exception peut-être, la Belgique, qui n’est pas une nation, c’est une création artificielle britannique. Les deux parties de la Belgique ne parlent pas la même langue, elles se détestent, elles n’ont pas de TV ou de presse nationales. La Belgique n’est pas une nation, et c’est peut-être pour cela que vous êtes si contents de pouvoir rejoindre le niveau supérieur européen.
Mais je peux vous dire, vous perdrez les élections. Le Brexit, c’est la première brique qui tombe du mur. Vous n’avez tiré aucune leçon de ce qui s’est passé : les jours du projet européen sont terminés. Nous voulons vivre dans des États-nations et pas dans une création artificielle et fausse.
Merci de votre attention, amusez-vous bien. Oh, et réjouissez-vous des élections européennes de l’année prochaine ! On va bien s’amuser !
Le président rappelle à NF qu’il touche un bon salaire pour être député au PE.
NF répond que son job prendra fin avec le Brexit et qu’il a lui-même milité et voté pour le Brexit.
Résumé Cenator pour LesObservateurs.ch.
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