De nouvelles élections en Irlande du Nord le 2 mars 2017
Le Palais de Stormont, siège de l’assemblée nord irlandaise, à Belfast, est en crise. En effet, après la démission, lundi 9 janvier 2017, de Martin Mac Guiness, vice-Premier ministre du gouvernement nord-irlandais, les électeurs vont être appelés de nouveau aux urnes, le 2 mars prochain, dans toute l’Irlande du Nord.
Il s’agit d’une crise grave en Irlande du Nord, quelques mois seulement après les tensions nées du Brexit. Comme le veut la loi en Irlande du Nord, le Premier ministre Arlene Foster, issue du parti unioniste DUP a dû démissionner après que le Sinn Fein ait refusé de nommer un nouveau vice-Premier ministre . En effet, selon les règles qui régissent le partage du pouvoir entre communautés républicaines et unionistes depuis les accords de paix de 1998, la défection de l’une des parties entraîne la démission forcée de l’autre.
Le déclencheur de la démission ? Outre des raisons de santé invoquées par Martin Mac Guiness, la dénonciation de la mauvaise gestion par le DUP – et plus particulièrement par Mme Foster – d’un dossier sur les énergies renouvelables. Il aurait donné lieu à des abus qui se traduiraient par un manque à gagner de 400 millions de livres sterling (460 millions d’euros) pour le contribuable. Cette dernière a critiqué cette décision : « Ils ont forcé l’organisation d’une élection qui menace l’avenir et la stabilité de l’Irlande du Nord et qui ne convient à personne si ce n’est à eux-mêmes ».
Les tensions autour de la place accordée au gaélique en Irlande du Nord sont également au centre de la crise politique actuelle.
L’Assemblée ne sera pas officiellement dissoute avant le 26 janvier 2017. La dernière session aura lieu le 25 janvier 2017 et l’Assemblée conserve toutefois le pouvoir de conclure toute initiative qu’elle jugerait nécessaire.
Mais au delà de ce scandale financier lié aux énergies renouvelables, ce sont bien les spectres de la désunion entre loyalistes et républicains qui refont surface en Irlande du Nord, spectres alimentés par le Brexit. L’Irlande du Nord a en effet voté à 56 % en juin 2016 contre la sortie de l’Union Européenne, mais devra suivre son « Big Brother » anglais dans la sortie de l’Europe.
Avec la crainte pour les nationalistes irlandais d’une reconstitution (toutefois peu plausible) de la frontière entre les deux parties de l’Irlande, et d’un regain des tensions.
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