Barbant la politique ? Pas avec le « cybersquatting » !
À toute époque, on a aimé ridiculiser le puissant et d’ailleurs, Rabelais n’a-t-il pas immortalisé la chose dans Gargantua :
« Mieulx est de ris que de larmes escripre,/Pour ce que rire est le propre de l’homme. »
Depuis l’irruption d’internet, la moquerie des politiques fait feu de tout bois et porte même un nom, c’est le « cybersquatting »
Aucune campagne électorale n’y échappe désormais et Clément Ghys nous explique dans les colonnes du Monde : « La pratique qui consiste à acheter les noms de domaines inutilisés de personnalités ou d’institutions et à en faire des espaces de parodie connaît un grand succès en ce moment en France comme aux États-Unis. »
Chaque nom de domaine, déjà existant ou non – mais s’il est « parlant », il fera aussi bien l’affaire – est facilement détournable afin de tromper (ou pas !) l’internaute étourdi (par forcément !). Comment ? He bien ! par exemple, en changeant simplement la terminaison « .fr » qui terminerait une adresse existante par une autre : « .net », « .ue », « .com », « .org », etc.
Tapez par exemple www.sarkozy2017.com, vous découvrirez un site exposant « les scandales et casseroles » de l’ex-président et actuel candidat aux primaires des Républicains…
De même, l’ex-candidat à l’investiture républicaine Ted Cruz est parfaitement étranger au site « Tedcruzforamerica.com » qui promet actuellement des rencontres pour « trouver le partenaire canadien idéal pour le sauver de l’horreur insondable d’une victoire de Trump. »
De quoi bouleverser l’issu d’un scrutin ? Sans doute pas davantage que Les Guignols de l’info sur Canal + ou les imitations de Laurent Gerra chaque matin sur RTL n’ont jamais manipulé quelque électeur que ce soit… mais en ont fait rigoler bien davantage mais en ont fait rigoler bien davantage qu’aucun élu ne l’aura jamais fait !
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Philippe Randa,
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