2 juin 2021

Allemagne : l’AFD comme alternative conservatrice

Par article conseillé par EuroLibertés

par Olivier Bault.

Les militants de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) ont voté, quelque 32 000 membres ayant participé au scrutin interne en ligne, et ils ont choisi : pour mener la campagne électorale face aux centristes Olaf Scholz (SPD), Annalena Baerbock (Verts) et Armin Laschet (CDU-CSU), tous prêts à gouverner ensemble, ce sont la présidente du groupe parlementaire au Bundestag Alice Weidel et le coprésident du parti Tino Chrupalla qui les représenteront. Ce choix confirme le virage à droite pris par l’AfD pendant que ses concurrents convergent tous vers le centre.

C’est un revers pour l’autre coprésident du parti Jörg Meuthen qui soutenait le député de Basse-Saxe Joana Cotar et le lieutenant-général à la retraite Joachim Wundrak pour diriger le parti. Ceux-ci représentaient l’aile plus centriste-libérale de l’AfD. Avec une participation avoisinant les 50 % d’adhérents, le duo national-conservateur a obtenu plus de 70 % des voix contre moins de 30 % au duo concurrent. Précisons malgré tout que les divergences de vues entre les duos concurrents ne sont pas fondamentales, et les perdants ont, comme les gagnants, appelé à l’unité du parti après s’être mutuellement félicités du bon déroulement de cette élection interne.

Le dernier sondage Ipsos, publié le 28 mai, ne donne l’AfD qu’à 13 % des intentions de vote pour les prochaines élections législatives fédérales qui auront lieu en septembre prochain. C’est surtout dans l’ancienne RDA que ce parti réunissant libéraux-conservateurs, nationaux-conservateurs et autres mouvances de droite bénéficie d’un fort soutien. Ainsi, pour les élections régionales en Saxe-Anhalt qui auront lieu le 6 juin, un récent sondage donnait l’AfD en tête avec 26 % des intentions de vote contre 25 % pour la CDU. Mais surtout, l’AfD est le principal parti qui soit véritablement d’opposition en Allemagne puisque, mis à part l’extrême gauche, ses autres concurrents dans les sondages et dans les urnes – SPD social-démocrate, Verts, et FDP centriste-libéral – sont tous disposés à gouverner en coalition avec la CDU-CSU qui est également prête à faire alliance avec eux.

Cela explique sans doute pourquoi, malgré les faibles chances de voir l’AfD accéder au pouvoir en Allemagne dans un avenir proche, ce principal parti d’opposition en Allemagne fait l’objet de répressions d’un type généralement attribué à des pays comme la Russie ou la Biélorussie. La dernière action répressive engagée par les autorités a consisté à faire fouiller le samedi 22 mai le domicile du président de l’AfD en Thuringe, Björn Höcke, après des commentaires critiques de ce dernier à l’égard de l’activiste d’extrême gauche Carola Rackete pour son activité de capitaine de bateau d’ONG assurant la navette entre la Libye et l’Italie pour les candidats à l’immigration illégale. Höcke avait partagé une photo de Rackete avec la légende : « J’ai importé la torture, la violence sexuelle, le trafic d’êtres humains et le meurtre » et le parquet estime que cela stigmatise les « réfugiés » qui sont ainsi tous assimilés à des criminels.

« La perquisition du président de la plus forte faction de l’opposition au Parlement de l’Etat de Thuringe sur la base d’un post Facebook qui est manifestement couvert par le droit fondamental à la liberté d’expression est une nouvelle étape dans l’utilisation abusive du système judiciaire contre les opinions politiques considérées comme insubordonnées », a protesté le porte-parole de l’AfD, Stefan Möller, le soir de la perquisition.

Article publié dans les colonnes du quotidien Présent.

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