11 mai 2021

La « démocratie culturelle » : l’arme pernicieuse de l’Union Européenne

Par Richard Dessens

La « Charte de Porto Santo » adoptée le 25 avril 2021

La Charte de Porto Santo s’adresse aux décideurs politiques européens au niveau des institutions européennes, aux niveaux national, régional et local ; aux organisations et institutions culturelles et éducatives. Elle a pour objectif de développer un cadre conceptuel et des recommandations pratiques adressés aux divers secteurs d’intervention (gouvernements, institutions et société civile) afin « d’orienter des pratiques culturelles plus inclusives et plurielles, valoriser la diversité culturelle et la production de communautés si souvent marginalisées. »

Cette Charte ne cache pas ses objectifs fondamentalement politiques en imposant une démarche culturelle multiculturelle et communautariste : « Il est nécessaire de promouvoir une conception de la citoyenneté culturelle fondée sur le pluralisme et sur la reconnaissance de la multiplicité des voix et sur la valorisation des différences. Les interprétations réductrices et uniques de l’identité culturelle nient par essence la vision démocratique, inclusive et ouverte des cultures »… « Le populisme facile peut conduire à une surévaluation des identités culturelles locales ou spécifiques… sans ouvrir de nouveaux horizons. La culture est une manière de se dépasser soi-même et de s’identifier aux autres ». On croirait lire le programme du NPA ou de la France Insoumise.

Il faut absolument lire cette Charte dévastatrice de l’identité européenne civilisationnelle, qu’elle dénonce d’ailleurs, tant sur les principes que sur les modalités. Cette Charte est un véritable poison insidieux, utilisant tous les relais habituels, y compris l’école, pour instiller un multiculturalisme idéologique, rejoignant le « il n’y a pas de culture française » de M. Macron. Ce ne sont pas moins de 38 « recommandations » qui sont énumérées pour transformer l’arme culturelle en arme politique de destruction massive de l’identité européenne. Il est à noter qu’aucune publicité n’a été faite de cette Charte aux conséquences inquiétantes. La Charte définit habilement sa démarche comme un « renforcement de la démocratie et de la culture démocratique ».

Il faut « promouvoir une Europe ouverte sur le monde » (Europe globale). « Le secteur culturel est un élément déterminant pour la réalisation de ces objectifs, car la culture a un pouvoir transformateur » : CQFD !

Morceaux choisis de la Charte :

La « démocratie culturelle » est un modèle culturel qui, ayant ses racines dans les années soixante, a pris une place prépondérante dans les années quatre-vingt. Il plaide pour la création des conditions d’une participation culturelle plus active et la reconnaissance des pratiques culturelles des différents groupes sociaux.

« La “démocratie culturelle” implique un nouveau modèle relationnel entre institutions et communautés. Ce paradigme implique un changement d’attitude et un passage du modèle de consommation culturelle à un modèle d’engagement culturel. Elle valorise la culture locale et la complète avec d’autres expressions culturelles, ouvrant l’expérience locale à l’universel »,

« Cette volonté de préserver la diversité culturelle implique la valorisation de cultures et de publics distincts et reconnaît le droit à l’émancipation et à l’autonomisation des personnes en tant que sujets culturels actifs qui participent et décident de la vie culturelle de leurs communautés. »

La démocratie culturelle est ainsi une démarche militante idéologique.

« Il faut transformer les « institutions » en « ex-titutions », lieux d’ouverture et de relations, sortant de leur coquille ; et le public en protagonistes avec une voix ».

Il faut tout « transformer », et même détruire les institutions, vieille idée dépassée et étriquée…

 

Et maintenant le rôle de l’école :

« Les écoles devraient valoriser les spécificités individuelles, culturelles et territoriales et permettre à tous les élèves d’avoir accès à une variété d’expériences artistiques et de manifestations culturelles ; faire reconnaître leur identité culturelle et valoriser les expressions culturelles de leurs communautés. »

« Renforcer le financement public visant à la participation des groupes sous-représentés. »

À la « démocratie culturelle » s’ajoute enfin la surveillance des « mal pensants », y compris les gouvernements qui le seraient, et leur contrôle idéologique :

« Concevoir un indice de démocratie culturelle, comme moyen de surveiller les programmes de promotion de la démocratie culturelle et de la gouvernance, les processus et les pratiques que les institutions promeuvent pour assurer la diversité multiculturelle » :

« Revoir les programmes de l’enseignement obligatoire, pour s’assurer qu’ils véhiculent des perspectives culturelles inclusives, multiples et diversifiées. »

On ne peut être plus clair…

Ces extraits ne sont qu’une faible partie du florilège de mesures de la nouvelle dictature culturelle, déjà bien amorcée depuis des années, que l’UE appelle maintenant la « démocratie culturelle », comme on appelait jadis « démocraties populaires » les pays libres du Pacte de Varsovie…

Bientôt des camps de rééducation culturelle pour les déviants ou les aliénés de la civilisation européenne ? Mais la Charte ne les prévoit pas encore. Curieux…

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