Le Canada, plus totalitaire que jamais
Il y a une dizaine d’années de cela, Dean Steacy de la Commission canadienne des droits de la personne au Canada avait déclaré : « La liberté d’expression est un concept américain à laquelle je n’accorde aucune importance. »
Visiblement, il n’est pas le seul à penser ainsi et depuis quelque temps, la censure atteint des proportions ridicules au Canada.
Au début du mois d’avril, le réseau Facebook annonçait pompeusement qu’en vertu de sa nouvelle politique contre le nationalisme blanc, il avait banni de sa plateforme et de ses réseaux associés la commentatrice conservatrice Faith Goldy, ancienne candidate à la mairie de Toronto, ainsi qu’une demi-douzaine de groupes, qui étrangement ne se revendiquent pas comme nationalistes blancs. Les Soldiers of Odin ont ainsi été éjectés de Facebook, ainsi que le Canadian Nationalist Front, une organisation qui a aussi été bannie de Twitter depuis.
Le seul lien entre ces groupes, c’est qu’ils remettent en question le modèle multiculturaliste en vigueur au Canada depuis Trudeau père, un modèle qui était loin de faire l’unanimité à l’époque et qui ne la fait pas davantage aujourd’hui. Ils dénoncent aussi les politiques migratoires actuelles, mises en place dans les quatre dernières années. Il semble que questionner l’héritage de Trudeau père ou les politiques de Trudeau fils soit désormais un « crime de la pensée », du moins pour Facebook qui s’est dépêché d’agir avant les élections fédérales qui arrivent à grands pas. D’autres purges sont à venir, déjà les noms de certains groupes identitaires circulent…
Alors, si on ne peut plus questionner les politiques actuelles sur les réseaux sociaux, qui sont devenus en quelque sorte le parvis de l’église des temps modernes, et que les médias sont fermés aux idées alternatives, il ne reste que le Parlement.
Mais voilà, le 11 avril dernier, le Parlement québécois a tenu à démontrer qu’il n’était pas non plus un endroit où l’on pouvait confronter des idées. Un mémoire sur l’immigration déposé par la Fédération des Québécois de souche fut dénoncé par les parlementaires d’extrême gauche, non sur le contenu, mais bien à cause de son origine.
La loi étant la loi, on ne put le retirer immédiatement, mais rapidement on trouva une façon de le faire retirer en invoquant la présence de propos antiparlementaires dans ses pages. La formule concernant « le droit de la nation québécoise de conserver son identité ethnique et de prendre les moyens pour y parvenir » était aux yeux des bons députés antiparlementaire. C’est une première historique. Même le Mouvement de la Jeunesse aryenne avait pu déposer son mémoire dans les années quatre-vingt-dix, un mémoire d’ailleurs toujours consultable sur le site de l’Assemblée nationale du Québec. Mais, l’époque où l’on jouissait d’une certaine liberté d’expression semble bel et bien révolue.
Cela est paradoxal, car si la censure se fait plus forte, le sentiment identitaire augmente également comme le démontre l’appui croissant à des politiciens populistes partout en Occident, mais aussi l’adhésion en hausse aux groupes identitaires. La question migratoire est devenue un enjeu primordial pour de plus en plus de Québécois.
Mais on leur dit qu’ils n’ont simplement pas le droit d’exprimer leur opinion si celle-ci est en conflit avec celle du gouvernement. Alors, question kafkaïenne, comment peut-on changer la politique gouvernementale si même au Parlement on ne peut plus exprimer son désaccord ?
Le fait que l’on bâillonne toute voix discordante est un aveu de l’échec de ses politiques et de son incapacité à les défendre rationnellement.
Le gouvernement dit lutter contre la « radicalisation », mais au final, il pousse les jeunes dans ce processus. Lorsque l’on refuse d’entendre des points de vue divergents, lorsque des opinions légitimes sont censurées, lorsque le débat est enterré, lorsque l’on criminalise des idées, c’est là que les gens ont recours à la violence. Et un esprit mal tourné pourrait peut-être aller jusqu’à penser que c’est peut-être exactement ce qu’ils cherchent.
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