10 janvier 2022

Une population géolocalisée

Par Rémi Tremblay

Le gouvernement canadien a traqué sa population grâce aux téléphones intelligents.

La nouvelle est passée tout doucement, sans émoi, ni débat, coincée entre Noël et le Jour de l’An, contrebalancée par le bilan quotidien des infections, et pourtant, elle aurait dû faire réagir, soulever l’ire des Canadiens.

L’Agence de la santé du Canada admettait en effet avoir utilisé la géolocalisation pour traquer 33 millions de téléphones portables durant le confinement de 2020, sans le consentement des personnes ciblées. Ce qui relevait du délire conspirationniste paranoïaque a été confirmé par l’agence gouvernementale suite aux révélations d’un journaliste de Blacklock.

L’organisme, qui a sous-traité cette traque à une compagnie privée, se défend d’abord en invoquant l’urgence de la situation. Les droits élémentaires comme ceux liés à la vie privée ne seraient que pour les beaux jours et seraient révocables aussitôt qu’une situation d’urgence l’exige, ce qui en soi dénature complètement la notion de droit par laquelle se définit depuis 50 ans le Canada, qui a sacrifié une vision nationale, identitaire pour devenir un « État de droit multiculturel ».

On se défend également d’avoir attenté à la vie privée, car selon les porte-parole de l’organisme, les données recueillies auraient été anonymes. Est-ce vrai ou faux ? On ne le saura probablement jamais. Il faut croire sur parole ce gouvernement qui nous cachait jusqu’à tout récemment la géolocalisation massive imposée aux Canadiens.

L’affaire est inquiétante, car si le nombre de 33 millions est astronomique, il l’est d’autant plus au Canada, où la population compte un peu moins de 40 millions d’habitants. On peut imaginer que c’est l’ensemble de la population adulte, du moins celle qui possède un téléphone intelligent, qui s’est retrouvée suivie à la trace pour vérifier si elle appliquait les diktats gouvernementaux. À quoi ont servi ces données ? Là encore, mystère complet.

Toujours est-il que selon le spécialiste David Lyon questionné par le National Post, il ne s’agirait que de la pointe de l’iceberg. L’agence qui dit avoir mis un terme à cette surveillance ne cache toutefois pas sa volonté de suivre les mouvements de la population pendant les cinq prochaines années. Malgré les assurances d’Ottawa sur la fin de ce programme, l’agence a ouvert un appel d’offres le 22 décembre pour la géolocalisation des Canadiens jusqu’en 2023. Au nom de quoi ? Dans quel but ? Probablement pour de nobles raisons qu’on aime invoquer lorsqu’on viole impunément les droits des citoyens.

La surveillance de masse avait débuté après le 11 septembre 2001, au nom de la lutte contre le terrorisme, ce qui n’a pas empêché des centaines d’attentats depuis, et on a franchi une nouvelle étape avec la pandémie. Le problème est évidemment qu’à chaque fois on crée une nouvelle normalité ; le gouvernement revenant rarement en arrière. On n’a pas encore vu de gouvernement renoncer à un nouveau pouvoir de contrôle qu’il s’était arrogé.

L’exemple chinois avec l’encadrement total de sa population qui est surveillée jour et nuit par un système complexe combinant divers outils est de moins en moins loin. Le plus troublant dans toute cette affaire, ce n’est peut-être pas que le gouvernement canadien traque sa population, mais bien l’absence de réaction des Canadiens, qui visiblement ne trouvent rien à redire à ce système qui se verrouille au-dessus d’eux.

EuroLibertés : toujours mieux vous ré-informer … GRÂCE À VOUS !

Ne financez pas le système ! Financez EuroLibertés !

EuroLibertés ré-informe parce qu’EuroLibertés est un média qui ne dépend ni du Système, ni des banques, ni des lobbies et qui est dégagé de tout politiquement correct.

Fort d’une audience grandissante avec 60 000 visiteurs uniques par mois, EuroLibertés est un acteur incontournable de dissection des politiques européennes menées dans les États européens membres ou non de l’Union européenne.

Ne bénéficiant d’aucune subvention, à la différence des médias du système, et intégralement animé par des bénévoles, EuroLibertés a néanmoins un coût qui englobe les frais de création et d’administration du site, les mailings de promotion et enfin les déplacements indispensables pour la réalisation d’interviews.

EuroLibertés est un organe de presse d’intérêt général. Chaque don ouvre droit à une déduction fiscale à hauteur de 66 %. À titre d’exemple, un don de 100 euros offre une déduction fiscale de 66 euros. Ainsi, votre don ne vous coûte en réalité que 34 euros.

Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

Quatre solutions pour nous soutenir :

1 : Faire un don par virement bancaire

Titulaire du compte (Account Owner) : EURO LIBERTES
Domiciliation : CIC FOUESNANT
IBAN (International Bank Account Number) :
FR76 3004 7140 6700 0202 0390 185
BIC (Bank Identifier Code) : CMCIFRPP

2 : Faire un don par paypal (paiement sécurisé SSL)

Sur le site EuroLibertés (www.eurolibertes.com), en cliquant, vous serez alors redirigé vers le site de paiement en ligne PayPal. Transaction 100 % sécurisée.
 

3 : Faire un don par chèque bancaire à l’ordre d’EuroLibertés

à retourner à : EuroLibertés
BP 400 35 – 94271 Le Kremlin-Bicêtre cedex – France

4 : Faire un don par carte bancaire

Pour cela, téléphonez au 06 77 60 24  99

Partager :