Saisir les téléphones des drogues, en voilà une idée qu’elle est… qu’elle est… (censuré)
Tout comme on n’arrête pas le progrès, on n’arrête décidément pas les idées lumineuses. Où ça ? En France, bien sûr !
La dernière en date est cette expérimentation lancée par le procureur de Bayonne en début de mois pour décourager les consommateurs de stupéfiants : leur saisir leur téléphone mobile… Géniale idée que le Garde des sceaux, ex-ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin s’est empressé de reprendre à son compte en annonçant qu’il comptait la généraliser.
Une version inattendue du « file-moi ton 06 (ou 07 désormais) » pour pénaliser la clientèle honnie… et aussi, bien sûr, pour découvrir qui sont leurs dealers qui, bien entendu, comme on s’en doute, ne penseront bien évidemment pas à l’avenir à utiliser pour leurs « heures de bureau » un autre appareil, distinct de celui de leur vie privée.
Tout comme le consommateur, d’ailleurs, n’y pensera pas lui-même !
Un consommateur qui risque, effectivement d’être rapidement encombré si, marié, mais infidèle, il a déjà un autre téléphone pour compter fleurette hors des liens sacrés du mariage, voire un autre encore, professionnel celui-là…
Et pour peu que les limiers de la lutte anti-drogue interpellent un maniaque de la collectionnite, on se doute du temps qu’il leur faudra pour trouver parmi tous ses bigophones quel est l’« appareil du vice », celui des paradis artificiels, si cher à Baudelaire qui les a si littérairement décrits en son temps…
Car, évidemment, seul l’appareil ayant servi à la transaction sera concerné : « La saisie du smartphone interviendra sur instruction du parquet, dès lors qu’une transaction a été effectuée via le téléphone du consommateur… »… et comme la France s’honore comme on sait de multiplier les démarches paperassières pour un oui et plus encore pour un non, cela se fera « soit dans le cadre d’une mesure alternative [aux poursuites], soit dans le cadre d’une ordonnance pénale délictuelle ou d’un jugement devant la juridiction », a précisé le procureur de Bayonne Jérôme Bourrier.
En France, on arrête non seulement ni le progrès, ni les idées lumineuses… et encore moins de rajouter une feuille au millefeuille administratif.
Et ensuite, que deviendront tous les appareils saisis ?
Seront-ils détruits ? Pas très écologique, ça…
Distribués aux plus démunis de nos concitoyens ? Mais y en a-t-il un seul qui n’en soit pas déjà pourvu, et pas forcément d’un vieux modèle ?
Vendus aux enchères, alors ?
D’autant que si, dans un premier temps, les consommateurs se feront ainsi soulager du dernier Apple ou du dernier Androïd en date acquis au prix fort, doit-on vraiment les prendre pour des imbéciles au point de ne pas imaginer qu’ils se munieront au plus vite d’appareils sans grande valeur, d’occasions ou si anciens que seuls les moins de 25 ans auront du mal à en comprendre le fonctionnement ?
On peut légitimement penser que les smartphones ainsi saisis, même un migrant clandestin n’en voudra pas…
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Heur(t)s et malheurs en Macronie, Philippe Randa, éditions Dualpha, collection « Patrimoine des héritages », préface de Pierre Cassen, 180 pages, 21 €
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