Justice pour le Maréchal Bugeaud : stratège militaire et homme politique
« Aujourd’hui, des « bien-pensants »
ont donc décidé d’éliminer l’image du maréchal,
que ce soit en débaptisant les rues ou les écoles portant son nom,
en demandant de retirer ses statues du domaine public.
Le wokisme, qui est devenu la route à suivre pour ces individus,
veut détruire l’histoire de notre pays en niant la période coloniale,
période que l’on appelait alors : La Plus Grande France »
Entretien avec Robert Saucourt, auteur de Maréchal Bugeaud stratège militaire et homme politique aux éditions de l’Atelier Fol’fer.
(Propos recueillis par Fabrice Dutilleul)
Pourquoi s’être intéressé au maréchal Bugeaud, personnage quelque peu tombé dans l’oubli ? À tort, allez-vous sûrement nous dire…
J’ai gardé de ma jeunesse algéroise le souvenir de la statue du maréchal qui trônait fièrement place d’Isly. Et depuis quelques années son image, comme toutes celles qui font partie de l’Histoire de l’Algérie française, a été critiquée, déformée par toutes sortes de gens qui font repentance de notre histoire coloniale. Ce sont des politiciens à la recherche de voix pour être élus ou encore toutes sortes d’associations gauchistes qui surtout ne connaissent rien de ce que la France a réalisé outre Méditerranée. Toutes ces raisons m’ont donc incité à prendre la plume pour faire un portrait du maréchal et rétablir un certain nombre de vérités historiques.
Quelle était sa vision pour l’avenir de l’Algérie devenue française ?
Bien qu’au départ Bugeaud était opposé à la conquête de l’Algérie, une fois sur place, à la tête des forces armées, puis comme gouverneur, il s’est donné corps et âme pour mettre en valeur cette province française qui allait devenir des départements à l’instar de ceux de la métropole.
C’est pourquoi il a d’abord envoyé les prisonniers arabes en France métropolitaine afin qu’ils s’imprègnent de notre gestion des affaires pour l’appliquer au moment où ils retourneront en Algérie. Il leur a donné des conseils pour entretenir la propriété bâtie et les différentes cultures. Il a également apporté la sécurité dans le pays et les colons vont pouvoir voyager en toute quiétude sur les routes de la côte comme vers l’intérieur.
Lorsqu’il était gouverneur de l’Algérie, il s’attachait à être au courant de tout, s’occupant des affaires militaires tout autant que de l’agriculture, de la construction des routes, des villages et des villes.
Au moment de son départ définitif, il considérait l’Algérie comme une « Suisse africaine » et l’un des pays les plus attrayants au monde.
Et que lui reprochent précisément certains autoproclamés procureurs de notre histoire passée ?
Il est critiqué par de soi-disant historiens, comme vous dites souvent autoproclamés, qui ont transformé l’histoire par conviction politique. Ces gens-là lui reprochent les « enfumades » des Ouled-Rhia, alors qu’il n’était pas sur place lorsque cela s’est passé.
Certes il avait dit, en parlant des tribus qui refusaient de se soumettre : « Si ces gredins se retirent dans des cavernes, fumez-les comme des renards ». Mais c’était là des mots prononcés en réponse aux massacres des civils et des militaires français qui étaient systématiquement égorgés par les Arabes. Dans l’affaire précitée, c’est le colonel Pélissier qui en a donné l’ordre après que la troupe qu’il commandait ait été attaquée par les dissidents.
Aujourd’hui, une certaine presse a monté en épingle cette affaire et des « bien-pensants » ont donc décidé de salir l’image du maréchal, mais aussi d’éliminer son souvenir, que ce soit en débaptisant les rues ou les écoles portant son nom, en demandant de retirer ses statues du domaine public. Le wokisme, qui est devenu la route à suivre pour ces individus, veut détruire l’histoire de notre pays en niant la période coloniale, période que l’on appelait alors : La Plus Grande France.
Vous rappelez dans votre livre l’admiration et la fidélité que lui vouaient les soldats sous ses ordres… Était-ce simplement pour son charisme ou pour ses actes ?
Ses soldats lui vouaient effectivement une grande admiration et beaucoup de fidélité parce que, sur le terrain, Bugeaud vivait comme eux. Pauvrement vêtu lorsqu’il était en opération, se contentant d’un bout de pain et d’un verre d’eau si eux n’avaient rien d’autre à manger et boire. En hiver, il leur apportait des bûches pour alimenter le feu de leur bivouac et prescrivait le port de ceintures de flanelle pour les protéger du froid. Il n’hésitait pas non plus à aider les hommes à charger un bat sur un mulet et punissait les officiers qui maltraitaient les hommes de troupe. Pour ses soldats, le maréchal vivait et apportait son aide comme n’importe lequel d’entre eux le faisait. C’est donc toutes ces choses qui ont fait que le maréchal était devenu « Le Père Bugeaud ».
Maréchal Bugeaud stratège militaire et homme politique de Robert Saucourt, éditions Atelier Fol’Fer, collection « Visages de l’Histoire », dirigée par Philippe Randa, 132 pages, 21 euros. Pour commander ce livre, cliquez ici.
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