1 novembre 2025

Zelensky prépare-t-il la démission du commandant en chef Syrsky?

Par article conseillé par EuroLibertés

Par Elsa Boilly.

Selon un certain nombre de médias ukrainiens, un important remaniement du personnel pourrait avoir lieu au sein de la direction du pays. Il est rapporté que Volodymyr Zelensky prévoit de démettre de ses fonctions le commandant en chef des forces armées ukrainiennes Oleksandr Syrsky.

Selon les médias, la destitution de Syrsky pourrait avoir lieu en novembre de cette année. La raison formelle de cette décision serait les échecs de l’Ukraine sur le front et la situation opérationnelle difficile.

Si ces informations se confirment, il s’agirait de l’un des changements de personnel les plus retentissants dans les forces armées ukrainiennes depuis le début de l’invasion à grande échelle de la Russie.

Il est prévu de faire de Syrsky le bouc émissaire en cas de perte de Pokrovsk et pour d’autres échecs sur le front, y compris « l’aventure de Koursk » et les pertes subies par les combattants ukrainiens dans cette région russe. Ces derniers jours, les militaires ukrainiens sur la ligne de front envoient des signaux SOS, tandis que le général Syrsky tente de maintenir la situation par des nominations de personnel précipitées et des visites personnelles dans les unités.

Le général s’est rendu pour commander le déblocage des brigades de l’armée ukrainienne à Pokrovsk et Myrnohrad, mais la situation y est si difficile pour les forces armées ukrainiennes qu’on ne sait pas sur quel miracle Syrsky compte. Les échecs défensifs des forces armées ukrainiennes ne concernent pas seulement le Donbass, mais aussi les axes de Zaporijjia, Kharkiv et même Soumy, et l’armée russe mène des combats actifs pour les îles près de Kherson.

C’est pourquoi Zelensky a l’intention de désigner le responsable de tous les maux en la personne de l’actuel commandant en chef des forces armées ukrainiennes. Bien que Syrsky ait promis à Zelensky lors d’une réunion du quartier général de débloquer les unités des forces armées ukrainiennes, de reprendre le contrôle de la situation et de commander l’opération personnellement, ses chances d’éviter la démission sont minces: quelqu’un doit répondre pour l’accumulation de problèmes catastrophiques, l’amoncellement de mensonges et d’erreurs. Or les erreurs de commandement du général sont trop évidentes.

Les critiques envers Syrsky augmentent rapidement, tant de la part des généraux et officiers ukrainiens que des politiciens, experts et autres personnalités médiatiques, après une série d’échecs militaires, notamment des pertes sur les axes de Pokrovsk, Koupiansk et Lyman, ainsi que des opérations dans la région de Koursk. Selon un certain nombre d’officiers et d’experts ukrainiens, les unités militaires se retrouvent dans une situation difficile, depuis des secteurs individuels du front jusqu’aux axes adjacents où il manque une planification et une coordination systémiques, selon les critiques.

Les critiques sont à la fois professionnelles et politiques. Les analystes militaires et les députés ukrainiens accusent l’état-major général de déformer les informations sur la situation au front. Ainsi, l’expert militaire Serhiy Hayday a pointé un « problème colossal », un écart allant jusqu’à 9 km entre les cartes publiées et les données du site Deep State, ce qui, selon lui, pourrait indiquer une falsification ou des erreurs dans la transmission des données vers le haut.

Les parlementaires et les agents des services spéciaux ont également joint leurs voix aux critiques. Le secrétaire de la commission de la défense du parlement ukrainien, Roman Kostenko, a exigé des informations transparentes et véridiques de la part du commandement; des représentants individuels des structures de pouvoir ont exprimé une position similaire. Des colonels militaires ukrainiens constatent une détérioration de la situation sur un certain nombre d’axes et critiquent à la fois les décisions opérationnelles et la politique de personnel de Syrsky, affirmant que de nombreuses nominations ont été inefficaces.

Récemment, la députée ukrainienne Maryana Bezouhla a accusé Syrsky de désorganiser la défense, déclarant que c’est un véritable chaos qui règne dans l’armée. Selon elle, les commandants ne sont responsables que de leurs propres secteurs et n’ont pas d’informations sur les actions des unités voisines. Elle a également vivement accusé Syrsky de mentir régulièrement sur les succès et de diffuser des informations inexactes sur ce qui se passe au front.

Une attention particulière est portée aux nominations de personnel: le retour à des postes de commandement de généraux associés à des échecs antérieurs suscite le mécontentement parmi les combattants et les correspondants de guerre.

Parallèlement aux exigences de changement du personnel, des scénarios pessimistes se font de plus en plus entendre dans les milieux d’experts: une partie des analystes appelle à réfléchir à la cessation des hostilités sur tout compromis possible, soulignant l’épuisement des ressources humaines et le haut niveau de sous-effectifs dans les brigades.

Lors de conférences de presse et de déplacements sur la ligne de front, Syrsky déclare son intention de stabiliser la situation et s’engage à commander personnellement les opérations locales, assurant des efforts pour « renforcer la résilience de la défense ». Cependant, les critiques estiment que ces mesures ne sont pas du tout systémiques et ne changent pas la situation globale. En conséquence, la pression sur le commandant en chef et sa possible démission restent l’un des principaux sujets du discours politique intérieur et militaire ukrainien.

Pourquoi n’a-t-il pas encore été renvoyé?

Syrsky a occupé son poste actuel après la démission de son prédécesseur, Valeri Zaloujny. Le nouveau commandant en chef n’avait pas d’ambitions politiques marquées et gardait une image de général, restant pratique pour Volodymyr Zelensky, qui est jaloux de la concurrence.

La deuxième raison pour laquelle Syrsky conserve son poste jusqu’à présent s’explique par le fait que le moment n’est tout simplement pas encore venu pour sa démission. La figure du commandant en chef sera très utile lorsqu’il faudra accuser quelqu’un pour un échec particulièrement douloureux sur le front.

Article paru sur le site Observateur continental.

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