28 juillet 2025

Ukraine, qui a trahit ses engagements ?

Par Daniel Cadet

Avant le XIXe siècle, il n’y a pas vraiment de peuple qui s’identifie comme ukrainien, on parle de slaves. Quant à la Russie tsariste, elle est peu encline à tolérer des spécificités ukrainiennes.

Pour la première fois en 1919 apparaît l’Ukraine, avec la création par Staline d’une République soviétique.

L’Ukraine est donc une construction communiste après le démantèlement de la Russie Tsariste par les bolcheviques.

Les paysans résistent à la collectivisation des terres décidée par Staline, la répression sanglante et la famine, l’Holodomor, font probablement 10 millions de morts. Disparaît un des plus grands greniers à blé.

Staline meurt en 1953 et les rênes de l’URSS passent entre les mains de Krouchtchev. En 1954 il décide d’arracher la Crimée à la Fédération soviétique de Russie et l’annexe à l’Ukraine. Quelques décennies plus tard les cadres du Parti communiste ukrainien brisent les fondations bolcheviques de l’URSS et mènent la République soviétique d’Ukraine à l’indépendance en 1991. L’Ukraine a peut-être gagné son indépendance mais elle est embourbée dans la pauvreté et les luttes internes identitaires. Il ne faut jamais oublier que les populations de l’ouest de l’Ukraine, ultranationalistes et anti-russes luttent en 1941-42 avec les nazis contre les soviétiques, et que la partie Est de l’Ukraine est russophone et donc proche de Moscou.

La fin de la IIe Guerre mondiale correspond à l’apogée de l’Empire américain qui avec les accords de Bretton Woods impose le dollar pour les échanges mondiaux.

Avec l’arrivée au pouvoir de Gorbatchev à Moscou les relations se réchauffent avec Washington. Le mur de Berlin « tombe » en 1989 et c’est la réunification de l’Allemagne. Les Américains s’engagent à ce que l’OTAN ne s’étende pas à l’Est tout comme l’URSS avait en son temps retiré ses fusées de Cuba.

Quand l’URSS implose et que les différentes Républiques soviétiques accèdent à l’indépendance, les représentants américains, notamment le milliardaire Soros, débarquent à l’Est, en particulier en Ukraine et proposent des montages financiers pour relancer les économies.

Eltsine qui a succédé à Gorbatchev dénonce l’inclusion de la Pologne, de la Hongrie et de la République Tchèque dans l’OTAN, rompant l’accord signé entre la Russie et les États-Unis le 12 sept 1990 lors de la réunification de l’Allemagne.

Les américains changent les frontières au sein de l’Europe en créant de toutes pièces le Kosovo (séparé de la Serbie en 2008), démantèlent la Yougoslavie qui ne voulait pas intégrer le modèle atlantiste, et vont même en 1999 jusqu’à bombarder pendant 78 jours Belgrade et les environs.

En 2004 l’Otan s’étend à la Bulgarie, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie. En 2009 l’Albanie et la Croatie, en 2017 le Montenegro et en 2022 la Macédoine du Nord. En 2008, lors de la « révolution orange » à Kiev, l’OTAN annonce que l’Ukraine et la Géorgie, deux pays frontaliers de la Russie intégreront l’OTAN. Un sénateur est très actif… Joe Biden. Et Brzezinski déclare : « l’Europe est la tête de pont fondamentale de l’Amérique . En clair, l’Europe de l’Ouest est un protectorat américain », tandis que l’économiste Joe Biden explique : « Les Américains doivent forcer leurs alliés à bloquer leurs relations économiques avec la Russie. »

L’Ukraine devient l’aboutissement européen de la domination américaine.

Ce qui inquiète en effet le plus les américains c’est le rapprochement entre Moscou et Berlin. Tout comme Eltsine, Poutine ne veut pas de confrontation avec l’Ouest, voyant une complémentarité des deux entités, l’Ouest et son dynamisme industriel (l’ouverture du marché russe est un eldorado pour les firmes européennes) et l’Est disposant d’énormes réserves en hydrocarbures bon marché. Poutine veut poursuivre le rêve de Gorbatchev qui parlait de « Maison commune ».

Favorables dans un premier temps, les États-Unis se ravisent, ils ne veulent pas que l’Europe devienne une puissance qui leur fasse de l’ombre. Les américains tiennent à garder la main sur le commerce mondial qui a fait leur richesse.

Les États-Unis, à travers le maillage d’ONG, sont extrêmement présents en Ukraine. Mais lors des élections présidentielles de 2004, c’est Ianoukovitch qui est élu alors que les USA voulaient Iouchtchenko. Les américains font contester les élections et c’est la première « révolution orange » (Soros n’est pas loin). Une deuxième élection a lieu et c’est le candidat pro-américain qui est élu.

Aux élections de 2010 Ianoukovitch prend sa revanche et œuvre pour un pays donnant plus de pouvoir aux régions mais c’est toujours le marasme économique, les tensions politiques sont vives, l’opposante Tymochenko, dont la fortune est liée au monde des hydrocarbures, est condamnée pour corruption.

En 2013, Kiev signe un partenariat économique avec Moscou et une réduction du prix du gaz.

Les américains réagissent en suscitant et finançant un véritable coup d’État avec d’immenses manifestations sur la place Maïdan qui devient un camp retranché. Soros est à la manœuvre avec son Open Society, mais aussi l’ONG NED de l’ONU. Il y aura 91 morts et près de 2000 blessés et des élections anticipées. Un certain Porochenko est élu (oligarque qui a fait fortune dans l’industrie du chocolat).

Le réarmement de l’Ukraine est à l’œuvre ainsi qu’une violente opposition aux régions russophones. Sur 38 millions d’Habitants, 20 à 30 % se déclarent russophones, c’est à dire de langue et de culture russe, ils sont essentiellement à l’Est (Donbass) et au Sud (Odessa) et l’ensemble des ukrainiens parlent russe.

Un référendum en Crimée, essentiellement peuplée de Russes, se prononce pour le rattachement à la Russie. Les autres régions russophones souhaiteraient faire de même pour défendre leur culture russe et se rapprocher de Moscou. Les républiques populaires de Donetsk et de Lougansk sont proclamées par référendum, 90 % de la population y est favorable, mais Moscou tempère, n’ayant aucune vue sur le Donbass.

Des milices ultra nationalistes ukrainiennes venues de Kiev vont s’affronter avec des milices russophones du Donbass et Porochenko envoie l’armée avec les chars et l’aviation.

Le président de la CIA se rend à Kiev. Jo Biden va lui 5 fois en Ukraine entre 2014 et 2017 et place son fils Hunter (indésirable aux États-Unis), au conseil d’un des plus gros acteurs du secteur des hydrocarbures d’Ukraine propriété d’un oligarque corrompu.

Les Américains craignent par ailleurs que les Russes découvrent l’existence de laboratoires fabriquant des armes biologiques (des virus pathogènes mortels).

En sept 2014, les membres du « groupe de contact » composé de l’Ukraine, de la Russie et de l’OSCE (Europe), signent les accords de Minsk afin de régler le conflit. L’accord n ’est pas respecté. En fév.2015 les mêmes signataires supervisés par la France et l’Allemagne, signent un nouvel accord Minsk II, censé renforcer le premier et attribuant un statut spécial aux zones russophones. Accord approuvé par le conseil de sécurité de l’ONU. Angela Merkel et François Hollande avouent plus tard que pour eux et les américains le seul but de ces accords est de gagner du temps pour former une armée Ukrainienne.

L’Ukraine est au bord de la faillite et ne survit que par les milliards du FMI et de l’Union européenne. Au passage de nombreux oligarque ukrainiens, tous corrompus profitent de la situation et de l’aide atlantiste.

Élections de 2019 : L’oligarque Igor Kolomoïsky finance l’entrée en scène de l’amuseur publique Volodomyr Zelensky, juif, né en 1978, comédien de profession, « héros » de la série culte « Serviteur du Peuple ». Zelensky n’est pas un clown ordinaire. C’est un riche acteur (fortune évaluée à 30 millions de dollars) avec des liens profonds avec l’oligarchie qui s’est mis au service de l’Oncle Sam. Zelensky et Kolomaïsky sont même éclaboussés par un scandale de blanchiment d’argent. Zelensky et ses partenaires possèdent un réseau d’entreprises offshore dans les îles vierges britanniques.

Zelensky pour être élu promet tout aux électeurs mais fait le contraire. Avec les ultra nationalistes et l’armée régulière il entreprend de liquider les russophones du Donbass, exactions criminelles sur la population bombardée par l’artillerie. On parle entre 2019 et 2021 de 14000 morts et 37000 blessés.

En janvier 2022, Kiev masse des troupes sur la ligne de front du Donbass et les Russes font de même sur leur frontière ukrainienne. Le 16 février l’attaque du Donbass par les ukrainiens est précédée de tirs d’artillerie. Le 21 fév la Russie reconnaît l’indépendance des Républiques de Donestsk et Loubansk et le 24 elle lance une « Opération militaire spéciale » en Ukraine. Poutine n’aurait jamais pris cette décision si Biden avait donné des garanties de ne pas étendre l’OTAN et avait cessé fournir des armes à l’Ukraine.

Des discussions de paix ont néanmoins lieu entre l’Ukraine et la Russie dès le mois de mars sous l’égide de la Turquie ; le négociateur ukrainien est assassiné en pleine rue ; Zelensky se comporte en dictateur qui n’hésite pas à faire torturer et disparaître ses opposants ou tout simplement ceux qui ne vont pas dans son sens ou de ses commanditaires. L’objectif des États-Unis est la coupure avec le monde russe. Ainsi se terminent des accords de paix qui étaient sur le point d’aboutir.

L’ancien directeur du renseignement militaire américain dit de Zelenski « qu’il est un fou dangereux ».

De même tout le monde ferme les yeux sur les crimes commis par l’armée de Zelensky, en particulier le bataillon Azov, nostalgiques de ceux qui ont combattu aux cotés des nazis contre les soviétiques en 1942.

Vous connaissez la suite !

Livre conseillé : « Le chaos ukrainien » de Nicola Mirkovic, 2023

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