20 décembre 2025

Russie : l’inversion des valeurs

Par Richard Dessens

Évoquer la Russie en-dehors des projets idéologiques à peine voilés de l’Union européenne est devenu incorrect, vilipendé, haï et contraire à un « bourrage de crâne » (c’est-à-dire fake news en termes modernes) digne des jours les plus rudes de la guerre de 14 quand l’expression s’est épanouie. Et pourtant si nos élites avaient l’objectivité de se mettre à la place des Russes, les choses seraient bien différentes. Mais cet axiome diplomatique -théorique- est hors du champ d’un possible de nos élites européanistes et mondialistes.

L’histoire de la Russie n’est faite que de violences et de guerres permanentes contre tous les envahisseurs qu’eut à subir un pays dont la géographie en faisait une zone de passage et de convoitises de toutes parts. Les Mongols, les Suédois, les Ottomans, les Livoniens, les Prussiens, les Polonais assaillirent pendant 1000 ans un pays dévasté et confronté à des drames permanents, imprégnant un pouvoir lui-même voué à la violence. Fascination de la violence au fil de siècles où la Russie incertaine fut le rempart de l’Europe face aux grandes déferlantes mongole et ottomane notamment. Russie vulnérable et en proie à une difficile maîtrise d’un territoire peuplé d’indo-européens, slaves ou Varègues, ces scandinaves qui fondèrent Kiev au 9ème siècle. Peuple européen, les Russes font partie de cette Europe identitaire au destin commun face aux menaces extérieures qui pèsent de plus en plus lourdement sur notre devenir. Aujourd’hui la Russie est à la fois rempart et trait d’union face à une Asie conquérante économiquement, et face à un Islam à nouveau en pleine expansion et aux objectifs conquérants au plan civilisationnel.

Mais la Russie, dans le cadre d’une Après-Guerre qui créa deux géants se divisant le monde -USA et URSS- s’est vue encerclée par des milliers de missiles pointés vers elle de tous côtés par les USA et l’OTAN. Que dirait-on si des missiles étaient pointés vers la France le long des Pyrénées, des Alpes, de l’Alsace et du Nord ? Mais le glacis européen des « pays de l’est »  permettait à la Russie d’avoir une zone tampon avec les fusées otaniennes. Les grands équilibres mondiaux nécessitaient alors sûrement cette situation. Mais les choses empirèrent après 1991, car les fusées pointées vers la Russie se rapprochèrent avec leur installation aux portes de la Russie jusqu’aux nouveaux Etats baltes et dans les territoires européens limitrophes membres de l’OTAN. Pourquoi alors que la Russie n’est plus soviétique dans un monde devenu monopolaire américain et dont les rivalités se sont déplacées vers la Chine ? La haine, doublée d’un mépris affecté, de la Russie persiste et s’aggrave même, entretenant ou réveillant les ancestrales angoisses existentielles russes qui voit ses territoires naturels amputés (Ukraine, pays baltes notamment) au profit de l’idéologie européiste antirusse et dotés de surcroît de missiles.

Lorsqu’en 2014 les accords de Minsk sont signés, l’autodétermination des territoires du bassin du Don est évoquée. Au lieu de cela l’Ukraine va bombarder le Donbass et faire 12000 morts. Qui en parle aujourd’hui ? On oublie pudiquement, vieille méthode de démocraties sûres de détenir La Vérité. Qui évoque les accords de Minsk, pantalonnade provocatrice des grandes démocraties sans aucune parole et qui ont (Allemagne et France) l’outrance de dire que les accords de Minsk étaient destinés à être violés par l’Ukraine. Qui est donc l’agresseur ? Qui a été trahi, humilié, moqué par les signataires européens de Minsk ? Certainement ceux qu’on accuse aujourd’hui d’agression. Si on inversait les rôles que diraient nos Macron et Von den Leyen qui se déchaînent sur le « boucher » Poutine ? « Vérité en-deçà des Pyrénées, erreur au-delà »… écrivait Blaise Pascal. Ou deux poids deux mesures plus familièrement.

En outre, les USA insistant sur leur désengagement en Europe car plus préoccupés par l’Asie et la Chine qui leur posent des problèmes bien plus graves, laissent l’Europe régler les problèmes de l’Europe avec la Russie. Une Europe affolée, impuissante mais forte en paroles et en menaces et rodomontades répétées contre une Russie qu’elle déteste au plan idéologique ; une Russie qui n’est ni mondialiste, ni mixitaire, ni immigrationniste, autant de positions impardonnables pour une UE qui défend l’inverse. La Russie est devenue le seul pays qui défend encore les valeurs traditionnelles de l’Occident contre tous les dangers qui ont commencé à porter leurs fruits en Europe occidentale.

Un échange récent est significatif des positions françaises notamment. Lorsque l’UE, M. Macron en tête, ne cesse de menacer la Russie, en plus de s’être positionnés en cobelligérants contre elle : envoi de troupes, fourniture massive d’armes, déclarations haineuses, menace de guerre, Vladimir Poutine répond : « Si les Européens veulent la guerre, nous sommes prêts ». Déchaînement du milieu politico-médiatique qui traduit : « Voyez ! Poutine veut nous faire la guerre ! ». Ils oublient bien sûr que c’est l’Europe qui veut la guerre et que la Russie ne fait que dire que SI l’Europe lui fait la guerre elle se défendra. Mais cet échange est emblématique de toutes les manipulations et du « bourrage de crâne » auxquels se livrent nos politiques qui ont fini par convaincre les Français qu’il fallait attaquer les Russes qui, un couteau entre les dents, menacent leur confort. La Russie n’a aucune velléité contre l’Europe, sauf ses revendications naturelles sur l’Ukraine, berceau russe depuis 1000 ans et les pays baltes, continuité naturelle et historique de la Russie aussi depuis 1000 ans, acquis et conservés de hautes luttes sanglantes dans l’histoire, vers la mer baltique. Lorsque la France fit la guerre à l’Allemagne pour récupérer l’Alsace et la Moselle, région qui, historiquement, a longtemps été un pays germanique, elle était dans la même situation, et peut-être un peu moins légitime, que la Russie face à l’Ukraine et aux pays baltes, en plus bourrés de missiles pointés vers elle.

La mauvaise foi, les idéologies droits-de-l’hommistes, mondialistes et immigrationnistes, le rejet des valeurs européennes traditionnelles, sont les nombreuses motivations d’une Europe en loques pour faire de la Russie son ennemi, alors qu’une unité entre l’Europe et la Russie serait la seule solution pour sauver l’Europe de son funeste destin.

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