24 avril 2019

L’échec du partenariat oriental

Par Euro Libertes

par Michel Grimard, Président du ROUE

Totalement dans l’impasse, à l’image de la situation qui règne actuellement en Moldavie et en Ukraine, l’échec du partenariat oriental est aujourd’hui patent. Le parallèle évolutif entre ces deux pays est édifiant. Pouvait-il en être autrement, dès lors que l’objet principal de cette démarche n’était pas de promouvoir leur évolution vers la démocratie, mais de renforcer, en l’étendant, la ceinture de l’OTAN, autour de la Russie, d’où une totale indulgence à l’égard de leurs dirigeants corrompus, pourvu qu’ils se déclarent pro-européens. Initié et supporté, par la Pologne, la Suède, les pays Baltes et la Roumanie, tous aveuglés par leur hostilité viscérale à Moscou, ce partenariat oriental a sombré dans l’incohérence.

Le soutien inconditionnel aux régimes viciés d’Ukraine et de Moldavie, ne pouvait que conduire au bilan actuel. Les promoteurs de ce fiasco européen, la Pologne et la Suède, demeurent bercés par l’atlantisme, mais à trop vouloir favoriser leur maître, ils le desservent. La Pologne est entrée dans l’Union européenne la tête tournée vers l’Amérique, qu’elle adule. Servilement, elle lui transfère les subventions qu’elle reçoit de l’Union européenne, en lui achetant du matériel militaire.

La Suède n’est pas, comme la Pologne, membre de l’OTAN, mais elle participe au Joint Expeditionary Force (JEF) succédané de l’Organisation. Dirigé par le cheval de Troie des États-Unis en Europe, ce corps expéditionnaire, outre le Royaume-Uni qui le domine, comprend, les Pays-Bas, le Danemark, la Norvège, la Finlande, la Suède, l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie, pays qui ne brûlent pas d’amour pour la Russie.

Au demeurant, les résultats que révèlent l’inventaire des six pays visés par le partenariat oriental, l’Ukraine, la Géorgie, la Moldavie, la Biélorussie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan, sont décevants. Si les trois premiers États signèrent en 2014 l’accord d’association avec l’Union européenne, un bémol s’imposant aujourd’hui concernant la Moldavie, les trois derniers se tournèrent vers l’Union économique eurasienne, créée par la Russie.

Dans l’actualité européenne, la Moldavie et l’Ukraine illustrent cruellement cette Bérézina du partenariat oriental. À l’issue des dernières élections législatives en Moldavie, les pro-russes ont succédé aux pro-occidentaux, malgré la fraude électorale en leur faveur. Par son comportement dissolu, le partenaire privilégié de l’Union européenne, dont il a reçu une aide considérable, a réussi l’exploit de rendre minoritaire le soutien de l’opinion, dont bénéficiait préalablement l’Union. Ce retournement des électeurs résulte, comme en Ukraine, de notre incapacité à nous opposer aux pratiques vénales des dirigeants de ce pays, dont l’amour de l’Union se compte en euros personnels. Les électeurs ont sanctionné leurs agissements que l’Europe a indirectement encouragés par sa passivité. Ce changement se charge d’ironie, en contrecarrant les desseins du partenariat oriental. En effet, il risque, fortement, de conduire à la réintégration de la Transnistrie russophone, au grand satisfecit de Moscou.

Un scénario similaire, né de raisons identiques, va vraisemblablement se dérouler à l’occasion de la prochaine élection présidentielle en Ukraine. Fruit, là aussi, du soutien de l’Union européenne à un régime vicié. L’opinion publique, totalement désabusée, semble vouloir se tourner vers l’inconnu. Exaspérée, elle rejette dans un même élan, les vieilles gloires frappées d’incurie et le Président Porochenko suppôt du régime actuel. Le vainqueur de cette présidentielle, Volodymyr Zelenski, n’incite pas à l’enthousiasme, l’opacité du personnage, comme son approche ambiguë de l’Union européenne, rend dubitatif.

Volodymyr Zelenski.

Volodymyr Zelenski.

Son élection peut-elle extirper l’Ukraine de son enracinement délétère ? Il est légitimement raisonnable d’en douter, quand on connaît son mentor et ses propres affaires gérées en offshore. Difficile d’être débiteur et indépendant. Un double du Président Porochenko ne serait guère engageant. Une nouvelle déconvenue se profile pour l’Union européenne.

Tous ces événements prouvent que le partenariat oriental était prématuré, d’autant plus qu’infondé, sur la forme et le fond. Dans une société généralement divisée entre pro-russes et proeuropéens, à l’image des deux pays évoqués, les obliger à trancher brutalement leur appartenance, signifiait, à terme, l’affrontement des deux communautés. La sagesse aurait voulu, si l’intention de l’Union européenne n’avait pas été marquée par l’hostilité à Moscou et la soumission aux États-Unis, que la Russie soit associée à l’élaboration des conditions et des clauses du Partenariat Oriental, afin que ses justes intérêts soient sauvegardés. Une attitude équitable aurait pu sauvegarder la paix.

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