13 février 2025

Israël au centre du Monde et entre les deux grands blocs ?

Par Raymond H. A. Carter

Aujourd’hui, l’actualité internationale se recentre plus ou moins directement, qu’on le veuille ou pas, sur le Moyen-Orient avec au centre un État d’Israël quelque peu esseulé face aux pays qui l’entourent et qui veulent sa perte, voire sa disparition (Syrie, Liban, Jordanie, Iraq, Égypte, Iran …), au sein d’un paysage géopolitique de cette région centrale à notre planète troublée et de plus en plus déstabilisée, où l’implosion commence à sourdre et où diplomatie morale et amoralité diplomatique des plus grands se livrent un combat pitoyable sur fond d’antisémitisme abstrus ou qui ne souhaite pas dire son nom.

Israël, en proie à la fois à de multiples agressions et conflits principalement islamiques, à la fois exogènes vis-à-vis de ces voisins et d’autres plus éloignés qui soutiennent plus ou moins directement la cause palestinienne et ses séides, et endogènes entre croyants et kaplanistes, ne facilite en rien l’épanouissement du peuple israélien et son avenir proche, alors que l’idée de deux états en un continue de faire son bonhomme de chemin.

Les évènements du 7 octobre 2024 mettent en exergue certains points qui devraient nous interpeler, compte-tenu des jeux plus ou moins voilés et sombres que s’y livre la communauté internationale de plus en plus déstabilisée par la conjoncture mondiale confuse ; avec en ligne de mire une question : Pourquoi cette tragédie n’a-t-elle pas été décelée et déjouée par le Mossad, le service secret le plus efficace du monde ? Un manque d’anticipation quasi incompréhensible à l’aune de nos moyens techniques et technologiques. Qu’est-ce que cela peut donc cacher ? À qui profite le Crime ? Et on a très peu évoqué les conséquences en coulisses entre le bloc du dollars et celui du BRICS+[1]

Deux acteurs principaux reviennent en tête de ce nouvel intérêt pour Israël et le Moyen-Orient en dehors de pays qui le constitue :

1°) Les États-Unis d’Amérique. Depuis sa création voici 239 ans, ce pays a été en guerre 218 ans, soit 91% du temps de leur existence et n’ont été en paix que durant 21 ans. Et aucun président des USA en 229 ans n’aura pu y remédier, en dehors d’un point haut de paix entre 1935 et 1940 lors de la période isolationniste de la grande ‘dépression américaine’. En étant la première force mondiale, les USA restent-ils la première menace mondiale ?  Et si les relations entre les États-Unis et Israël constituent un facteur important dans la politique étrangère du gouvernement américain au Moyen-Orient depuis 1948 et que celui-ci maintient avec Israël une relation de proximité et de soutien par le biais d’une aide financière annuelle et des accords militaires, la position du bloc du dollars ne restent parfois pas moins équivoque à certains égards aujourd’hui. La politique étrangère américaine souffre d’un manque d’éclairage et parfois même de contradictions, comme les propos du secrétaire d’état Anthony Blinken expliquant comment il a empêché les Israéliens de gagner la guerre[2].

2°) La Russie. Si les intérêts de ce pays vis-à-vis de certains acteurs (Hamas, Iran, Syrie) divergent de ceux des israéliens et se dégradent entre lui et Israël, on n’en note pas une accélération vive après l’attaque sans précédent des terroristes du Hamas sur le sol israélien le 07 octobre 2024, jamais condamnée par Moscou malgré la présence de citoyens russes in situ, « trahison immonde » selon l’historien israélien Semion Goldin ; Vladimir Poutine étant allé jusqu’à comparer le siège de Gaza par Israël à celui de Leningrad par les nazis ; dégradation telle que Israël déconseille désormais les voyages dans certaines régions russes, compte tenue de l’augmentation de l’antisémitisme dans ce pays, tout comme dans de nombreux autres pays. Et ce malgré que Israël n’ait jamais participé aux sanctions contre Moscou ni à la livraison d’arme à Kiev, ce qui a changé récemment. Et depuis l’invasion russe de l’Ukraine de 2022, un axe Iran-Russie s’est clairement formé, Téhéran livrant notamment des drones explosifs à Moscou. Et comme l’indique Edward Waysband, « Il est clair qu’en échange, l’Iran veut que la Russie neutralise Israël en Syrie, et ça, c’est inacceptable pour Israël » ; « la coopération dangereuse entre le Russie et l’Iran » est grave selon le 1er ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Par ailleurs, depuis 2001, la multiplication des Sociétés militaires privées (SMP) et des groupes paramilitaires dans plusieurs pays devrait nous interpeller. Tout comme le Groupe Wagner, fondé le 1er mai 2014 par l’oligarque Evgueni Prigojine (1961-2023) et récemment passée sous le contrôle de V. Poutine sous le nom d’Africa Corps et plus étroitement contrôlé par ce dernier et qui ont rendu d’immenses services à la Russie, d’autres SMP américaines, comme Blackwater ou DynCorp, interviennent ainsi à travers le monde, dont la très récente et opaque « UG Solution » créée en 2023 qui vient d’obtenir un contrat important pour la gestion du corridor de Netzarim, point de contrôle des plus critiques à Gaza. C’est d’autant plus soudain que cela en reste surprenant et peu clair ! D’autant qu’il a été créé sous la présidence de Joe Biden et se maintient avec celle de Donald Trump…  Y aurait-il des soutiens spécifiques de l’État américain et des liens avec ses appareils (CIA, US Department of Defence, …) ou d’autres financiers plus hauts placés[3] ? Et pour quelle(s) raison(s) ? Et avec quels moyens financiers pour supporter personnels (Une centaine d’anciens militaires des Forces Spéciales apparemment payés à plus de 1000€/jour, …) et matériel (armements sophistiqués, pistolet Glock, Fusil M4…), comme cela se passe aussi en Afrique, ainsi que nous l’avons constaté nous-même sur le terrain ces dix dernières années ?[4] Ne s’agirait-il pas, ici encore,  d’épauler la criminalité internationale comme c’est le cas plus ou moins directement avec l’Africa Corps au Niger en regard de l’émigration illégale, une mise en place de sous-traitants privés américain, potentiels fusibles, permettant de jouer un rôle secret d’influence in situ, voire de manipulations, au bénéfice des États-Unis dans la gestions de quelques aspects/intérêts au sein de la situation entre Israël et Gaza ? Évitant ainsi toute implication directe du gouvernement comme en Irak et en Afghanistan et dans d’autres pays du monde pour ce type de SMP ? Ici encore : à qui profite le crime ?

Il est intéressant de voir qu’Israël revient de façon prodromique sur le front de la scène internationale et de l’Histoire, voire en son centre, comme si cette dernière nous interpellait en sonnant le glas de certains idées ! N’est-il pas surprenant de constater un rapprochement en le géopolitique parabiblique et le prophétiques biblique[5] qui semblent se superposer de plus en plus clairement au fur et à mesure que l’angoisse grandit dans le monde et que les bruits de guerre se font plus perceptibles ?

Aujourd’hui, est-ce que tout ne tourne pas de plus en plus vite autour d’Israël ? La superposition du géopolitique et des prophéties bibliques nous éclairent beaucoup plus qu’on le pense sur la conjoncture mondiale, tout comme à l’inverse. La lâcheté grandit dans un monde en pleine confusion, où le mal règne de plus en plus en Maitre et est davantage appelé bien. N’y aurait-il pas un intérêt grandissant à prendre en compte les propos du chapitre 11 du livre de Daniel ?

Notes

[1] Les BRICS+ sont un groupe de dix pays qui se réunissent en sommets annuels : le Brésil, la Russie, l’Inde, La Chine, l’Afrique du Sud, L’Iran, l’Égypte, les Émirats arabes unis, l’Indonésie et l’Éthiopie, qui ont pour objectif de rivaliser avec le Groupe des sept (ou G7) rassemblant l’Allemagne, le Canada, les États-Unis, l’Italie, le Japon et le Royaume-Uni.

[2] Yves Mamou, « Comment Blinken a empêché Israël de vaincre le Hamas », Riposte laïque du 10 janvier 2025.

[3] Carter Raymond H. A., “Criminalities, Criminals, and International Criminal Organisations: Inventories, Stakes, Repercussions and Proposals & Concepts of Terro-Criminality’ and ‘Terro-Criminal’: Lessons of Africa”, Ph. D. degree of Doctor thesis in International Relations & Diplomacy, Académie de Paris, EHEIP-CEDS), 18th November 2022 à Paris-Défense, 650 p

[4] Voir de Raymond H. A. Carter, « L’Afrique : une insécurité entretenue ? », Préfacé par le général d’armée Richard Lizurey et postfacé par le professeur émérite Aïssa Kadri, Édition Dualpha, 2025.

[5] Raymond H. A. Carter, « Une lumière derrière Israël … », https://eurolibertes.com/tribune/une-lumiere-derriere-israel-premiere-partie/  01/11/2024 – https://eurolibertes.com.

Raymond H. A. Carter vient de publier L’Afrique, une insécurité entretenue ? aux éditions Dualpha, collection « Vérités pour l’Histoire », préface du Général d’armée (2S) Richard Lizurey ; postface du Professeur Aïssa Kadri, 408 pages, 45 €. Pour commander de livre, cliquez ici.

L’Afrique, une insécurité entretenue ?, Raymond H. A. Carter, éditions Dualpha, collection « Vérités pour l’Histoire », préface du Général d’armée (2S) Richard Lizurey ; postface du Professeur Aïssa Kadri, 408 pages, 45 €.

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