Crime organisé, terrorisme et génocides : le tryptique infernal de l’Afrique !
« L’Afrique doit cesser
d’être le terrain de jeu de grands blocs
entre anciens et néo colonisateurs… »

L’Afrique, une insécurité entretenue ?, Raymond H. A. Carter, éditions Dualpha, collection « Vérités pour l’Histoire », préface du Général d’armée (2S) Richard Lizurey ; postface du Professeur Aïssa Kadri, 408 pages, 45 €.
Raymond H. A. Carter vient de publier aux Éditions Dualpha L’Afrique, une insécurité entretenue ?
(entretien avec Raymond H. A. Carter ; propos recueillis par Fabrice Dutilleul)
Pourquoi vous êtes-vous intéressé à l’insécurité en Afrique ?
Ma première mission au Mali dans les années 1995 aura véritablement suscité mon intérêt pour ce continent. En tant que pilote professionnel hélicoptère et avion des Forces Aériennes de la Gendarmerie, j’y dirigeais une mission d’assistance technique dans le cadre du projet de l’Aviation Légère d’Observation de la Gendarmerie Malienne (ALOGM). Pour des raisons de « coup de théâtre africain », j’y ajouterais des formations aux Forces de l’Ordre locales, ainsi qu’au profit de la jeunesse malienne (Arts martiaux, sports de combat, natation et sauvetage). J’y vivrai plus de 10 années tout en œuvrant en tant que Senior Expert en Sécurité et Défense internationale auprès de la Commission Européenne pour des audits. Ce qui me permettra ainsi de couvrir une vingtaine de pays africains (notamment de l’Algérie au Cameroun et du Sénégal à la Somalie, en passant par le Soudan et la Guinée-Bissau). Ma dernière mission de contreterrorisme de 2020 à 2022 m’amènera au Burkina-Faso pour y diriger le projet des Groupes d’Action Rapide de Surveillance et d’Intervention au Sahel (GARSI-SAHEL) qui mènera notamment à l’arrestation de plus de 400 terroristes en deux ans, la neutralisation d’autres criminels et le retour de la population dans des villages qu’elle avait abandonné à la suite des attaques terroristes.
Pourquoi ce point d’interrogation dans votre titre ?
C’est d’abord une interpellation. Dans ce livre, j’explique les dessous de ce que je nomme le tryptique de la criminalité, soit le crime organisé (trafics de drogues, d’êtres humains, d’armes…), le terrorisme islamiste (où se mêlent terroristes et terro-criminels) et les crimes de guerre, génocides et crimes contre l’humanité avec leurs cortèges d’atrocités… J’explique la quasi-indubitable participation de la communauté mondiale à l’entretien de cette insécurisation sur fond de finances et de pouvoir pour que ce continent ne se développe pas de façon individuelle. À la question « À qui peut bien profiter les crimes ? » répond l’ombre de ce système supra-international (Commission trilatérale, etc.) qui ne dit pas son nom et qui tient les manettes du monde par finances et pouvoirs interposés au sein de stratégies diverses.
L’explosion de la délinquance en Europe est-elle directement liée à la situation sur le continent africain ?
Après plus de 35 années à participer activement à la lutte contre la criminalité internationale (crime organisé, terrorisme et crime de guerre, génocide et crime contre l’humanité) sur les 5 continents, j’affirme qu’une partie de la délinquance au sein d’une Europe qui se fracture et se fragmente est liée directement à la situation d’un certains nombres de pays africains. Que ce soit de manière spécifique ou plus spécialisée (trafic de drogue, d’armes, d’êtres humains, etc.) avec ou non des croisements et assistances entre réseaux, ou de manière plus duale ainsi que nous le constatons depuis plusieurs décennies entre certains réseaux criminels organisés et terroristes (narcotrafic). Oui, une partie participe de manière effective à la délinquance européenne et y a des ramifications et des complicités. Ainsi l’Afrique agit soit pour une « production » locale (drogues, « émigrants » considérés comme denrée monnayable,…), soit en facilitant le « transit » (drogues, etc.) par différentes voies (routières, maritimes, aériennes, à vélo ou à pied)… Notons que les trois grandes familles de crimes de notre tryptique peuvent se retrouver aussi dans les mêmes mains à certains moments. De plus, l’Afrique sert de base arrière à de nombreux trafics venant de l’extérieur du continent, comme le trafic d’armes provenant du conflit ukraino-russe par exemple. Et ce, un comble ! parfois sous couvert des droits de l’homme.
Quelle serait pour vous les mesures à prendre d’urgence pour arrêter cette délinquance ? Est-ce une question de moyens ou une question de volonté si la situation empire chaque jour sur les deux continents africain et européen ?
Les mesures sont connues et de tous ordres (financier, sanitaire, social, éducatif…) ; je les examine dans mon livre en donnant quelques solutions in fine. Celles-ci sont non seulement nombreuses, mais disponibles in situ ; encore faut-il le vouloir et le pouvoir ! Pour le côté « vouloir », je reprendrai une phrase de mon père : « Au même titre qu’il n’y a pas de foi sans bonne foi, il n’y a pas de volonté sans bonne volonté ». Quand on veut, on peut, ainsi que l’indique la mission des GARSI-Sahel. L’Afrique est suffisamment riche en ressources naturelles pour cela. La mauvaise gouvernance qui frappe peuples et pays, ici comme ailleurs, joue un rôle déterminant et capital pour son développement. Non seulement l’Afrique doit cesser d’être le terrain de jeu de grands blocs entre anciens et néo colonisateurs « managé » par les acteurs et séides d’un mondialisme où s’immolent finances, pouvoirs et religiosité, mais il faut l’aider en la responsabilisant, notamment par un contrôle du flux monétaire dont elle bénéficie pour se développer. Ce n’est qu’à ces conditions que le continent africain pourra grandir comme les autres continents pour n’y plus être à la traîne. Et ce tout en s’appuyant sur la noblesse de la Femme Africaine à qui je dédie mon livre.
L’Afrique, une insécurité entretenue ?, Raymond H. A. Carter, Éditions Dualpha, collection « Vérités pour l’Histoire », 408 pages, 45 € ; pour commander ce live, cliquez ici.
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