Brèves d’Europe octobre 2017 (02)
Union européenne. Au sommet européen de Tallinn, Macron a plaidé pour la taxation des Gafa (géants du net). Refus catégorique du Luxembourg et de l’Irlande, refuges fiscaux des tricheurs. Quand il s’agit de défendre les intérêts des multinationales, l’Europe entend la voix des petits pays !
Espagne. L’État espagnol avait promis de tout faire pour empêcher le référendum d’autodétermination de la Catalogne, dimanche 1er octobre. Néanmoins des dizaines de milliers de personnes ont tenté d’aller aux urnes. Résultat : des affrontements avec la police, au moins 91 blessés et 844 personnes à l’hosto. Quid de la Catalogne ?
Carles Puigdemont, chef du gouvernement régional, a assuré dimanche soir à Barcelone, dans une allocution solennelle, que les Catalans avaient gagné le droit d’avoir un État indépendant. La loi catalane prévoit une proclamation unilatérale d’indépendance. Inutile de dire que cela ne va pas arranger les relations entre la Catalogne et l’État espagnol.
Pour le Premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, reprenant ses déclarations de 2014 « il n’y a pas eu de référendum d’autodétermination ». Point barre. Dialogue de sourd. L’Espagne entre dans une crise politique sans précédent dont les conséquences sont imprévisibles.
Dans un discours très ferme, le roi Felipe VI a dénoncé, mardi 3 octobre, la « déloyauté inadmissible » et la « conduite irresponsable » du gouvernement catalan qui, « de manière délibérée », a « systématiquement porté atteinte à la législation » en organisant, dimanche 1er octobre, un référendum visant à déclarer unilatéralement l’indépendance.
Une situation d’autant plus compliquée que Carles Puigdemont, le président régional catalan, a bien l’intention de déclarer unilatéralement l’indépendance de la catalogne comme il l’a annoncé à la chaîne anglaise BBC.
Angleterre. Dans leur tournée asiatique qui va débuter le 30 octobre et qui les emmènera à Singapour, en Malaisie et en Inde, l’héritier de la couronne britannique et son épouse, Camilla, éviteront la Birmanie, accusée d’« épuration ethnique » contre la minorité musulmane rohingya.
Cette série de visites est destinée à renforcer les liens avec ces pays en prévision du sommet du Commonwealth, qui se tiendra au Royaume-Uni en avril 2018.
Ukraine. Le président ukrainien Petro Porochenko a déclenché la colère de ses voisins polonais, roumains et hongrois en signant une loi interdisant l’enseignement des langues minoritaires dans le pays. La Hongrie a annoncé qu’elle bloquerait le processus d’adhésion de Kiev à l’Union européenne tant que ce texte ne serait pas abrogé.
Estonie. Ce pays, on le sait, est passé au tout numérique. Avec succès. Une carte unique fait office pour les citoyens de carte de transport, de carte vitale et de carte d’identité. D’après la Banque mondiale, ce « government as a service » permet au pays de réaliser une économie de 2 % de PIB par an, l’équivalent du budget de la défense du pays balte.
Russie. Une entreprise publique russe a établi une nouvelle connexion Internet avec la Corée du Nord, la seconde après celle qui passe par la Chine, ce qui pourrait nuire aux efforts des États-Unis pour isoler le pays.
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Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.