Brèves d’Europe

Union européenne. Face à la crise de l’énergie, les technocrates de Bruxelles ont trouvé la parade. Ils se sont engagés à réduire d’ici mars 2023 la consommation d’électricité d’au moins 5 % aux heures de pointe.

Et ils se sont aussi accordés pour mettre en place un prélèvement sur les profits exceptionnels engrangés par des entreprises grâce à la flambée des prix de l’énergie.

Ceux qui vendent de l’électricité à bas coût se verront taxés dès que le mégaWh dépassera les 180 €. Voici pour le court terme, mais dans le long terme, on fait quoi ?

Les eurodéputés ont voté l’obligation d’un chargeur identique pour tous les smartphones, tablettes, casques, écouteurs, consoles de jeux vidéo, ordinateurs et enceintes portables. Les dispositions devraient entrer en vigueur d’ici à l’automne 2024. Faut saluer l’initiative.

Lors de la réunion des ministres des finances au Luxembourg, tous les participants avaient en tête le plan allemand de 200 Mds€ de soutien aux entreprises et aux ménages. L’Allemagne est accusée de faire cavalier seul au lieu de recourir à des instruments financiers mutualisés.

Allemagne. Le plan colossal dégainé par Olaf Schulz pour soutenir les entreprises allemandes – 200 Mds€ – fait tousser de Rome à Bratislava et Bruxelles. Le commissaire européen Thierry Breton s’est fendu d’un rappel à la solidarité et à la cohésion sur tweeter.

Ben non, c’est pas une blague. Angela Merkel a reçu le prix Nansen du Haut Commissariat des Nations Unies pour sa détermination dans l’accueil des demandeurs d’asile. Faut dire qu’elle a fait fort avec son million de migrants peu digérés par son pays.

Angleterre. Malgré la chute historique de la livre sterling, l’avertissement du FMI, la défiance des milieux financiers, la Première ministre Liz Truss a décidé de garder le cap. Elle a du céder sur la baisse de l’impôt pour les entreprises et les plus aisés au risque d’aggraver la dette.

Le week-end dernier, quelque 170 manifestations ont eu lieu dans tout le pays pour dénoncer le budget annoncé par le ministre des finances, Kwasi Kwarteng, qui prévoit de baisser les impôts des plus riches.

Près de 40 000 avions ont volé avec moins de 10%de sièges occupés depuis 2019 dont plus de 5 000 voyages à vide. Ce qui a créé un scandale dans les milieux écolos.

Charles III tenait à faire un discours lors de la conférence sur le climat (COP 27) prévue en novembre à Char El-Cheikh en Égypte. La première Lizz Truss s’y est opposée. Mais elle-même ne s’y rendra pas.

Belgique. Le ministre de la justice, Vincent Van Quickenborne voit sa sécurité assurée par les forces spéciales depuis qu’il est sous la menace d’enlèvement. Les autorités soupçonnent la mafia néerlandaise de la drogue. Les auteurs ont été identifiés. Le ministre a promis de « saisir les mafias à la gorge. »

Italie. Giorgia Meloni mettrait-elle de l’eau dans son vin ? Selon certaines sources, la probable future présidente du Conseil échange de manière informelle avec son prédécesseur, Mario Draghi, partageant certains choix de politique économique et énergétique. Elle est attendue au tournant sur l’Europe.

Lettonie. Les partis russophones affaiblis. Le parti centriste du Premier ministre sortant Krisjanis Karins a remporté les législatives lettonnes samedi 1er octobre, selon les résultats partiels portant sur 96 % des bureaux de vote. La formation historique des russophones, Harmonie, jadis puissante, se retrouve hors du Parlement.

Russie. Depuis l’invasion de la Crimée en 2014, Moscou a construit son indépendance agroalimentaire et constitué des réserves de change. Elle a su parer aux sanctions financières et tirer profit de la hausse des prix des hydrocarbures.

Dixit Vladimir Poutine : « En organisant des explosions sur les gazoducs internationaux qui longent le fond de la mer Baltique, ils ont en réalité commencé à détruire l’infrastructure énergétique européenne ». Moscou attribue ces faits aux anglo-saxons.

Suède. Afin de lever le veto turc à son entrée dans l’Otan, la Suède a annoncé avoir ré-autorisé ses exportations de matériel militaire vers la Turquie.

Ukraine. « Pour eux, c’est la guerre parfaite : zéro mort, aucun body bag, beaucoup d’argent parce que les prix des hydrocarbures augmentent, que le GNL américain va remplacer le gaz russe et que des dizaines de milliards d’armements vont être livrés aux Européens. Tout cela en plus d’un leadership sur l’OTAN et donc sur l’UE. Le paradoxe étant que l’opinion publique américaine est quasi indifférente à cette guerre : son vrai sujet, c’est la situation économique et l’avortement. Quant aux décideurs, leur vraie priorité est bien sûr la Chine. Si les États-Unis réussissent à contrer la Russie en Europe, ce sera un signal très fort envoyé aux Chinois au sujet de Taïwan » (Entretien avec Pierre Lellouche, Causeur, octobre 2022).

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