Brèves d’Europe
Union européenne. L’expulsion de trois diplomates européens alors que Josep Borrell, haut représentant de l’UE, était en déplacement à Moscou et en discussion avec Sergueï Lavrov, figure comme un camouflet aux yeux des Européens. Et Moscou n’a pas autorisé Borrell à rencontrer le dissident Navalny.
Josep Borrell a cependant continué à défendre la nécessité de poursuivre le dialogue avec Moscou. À Bruxelles, des sources diplomatiques rappelaient que plusieurs États étaient opposés à l’idée même de cette visite. Pologne en tête évidemment.
L’agence européenne de protection des frontières Frontex est mise en cause par une chaîne allemande et l’ONG Corporate Europe Observatory pour des liens supposés avec l’industrie de la surveillance et de l’armement.
On comprend mieux quand on sait que l’agence est accusée pour « son absence quasi complète de préoccupation pour le respect des droits humains » et pour n’avoir « presque jamais consulté le Forum des droits fondamentaux ». De surcroît elle est dirigée par un Français, Fabrice Leggeri.
En effet, les actions de Frontex auraient empêché les demandeurs d’asile de demander le statut de réfugié et, si elles sont pratiquées sans discernement contre un groupe de migrants, peuvent constituer un « pushback », un « refoulement » illégal.
Le plan de relance de 750 Mds€, voté à grand-peine le 27 juillet dernier, est en rade. Chaque pays a jusqu’à fin avril pour transmettre à Bruxelles son programme de relance, les premières subventions ne devant pas être débloquées avant… l’été 2021 ! Combien de salariés et d’entreprises sur la touche d’ici-là ?
Franchement médiocre. À la suite de l’expulsion de diplomates européens par Moscou, les trois capitales de Berlin, Stockholm et Varsovie ont viré chacune un diplomate russe.
La présidente de la Commission Ursula von der Leyen est très critiquée dans la gestion de sa stratégie. Outre qu’elle a tardé dans sa gestion du virus, elle se heurte désormais au retard de livraison des vaccins. Et les déboires de Josep Borrell à Moscou n’arrangent rien.
Ursula von der Leyen n’a, de toute façon, jamais eu le vent en poupe au Parlement européen où on lui a toujours reproché son péché originel, celui de ne pas être « spitzenkandidat » et d’avoir été imposée par Paris et Berlin.
Allemagne. Le délire continue. Le ministre allemand de la Justice, une certaine Christine Lambrecht, n’a rien moins proposé que l’on gomme le terme de « race » de la Constitution, introduit en 1949. Le promoteur de cette folie est le patron des écolos, Robert Habeck. Ce qui entraînerait un beau foutoir juridique.
Qualifié en Bavière de « shérif du coronavirus », Markus Söder, le président de la CSU – le parti conservateur allié à la CDU d’Angela Merkel dans ce Land –, est considéré par les électeurs de droite comme le plus apte à devenir chancelier fédéral après les législatives du 26 septembre. Il est loin devant Armin Laschet, le président de la CDU.
Autriche. Le chancelier autrichien, Sebastian Kurz, estime que la construction du gazoduc Nord Stream 2 ne doit pas être reliée à l’affaire Navalny – le dissident russe – car elle est du plus haut intérêt pour les Européens. Il est plus réaliste que Macron.
Le même chancelier se dit prêt à se faire inoculer le vaccin russe Spoutnik V ou le vaccin chinois s’ils sont approuvés par l’Union européenne. Son pays est également disposé à organiser leur production.
Angleterre. La décadence de la royauté britannique est en marche. Depuis son mariage avec Meghan, le prince Harry multiplie les témoignages d’antiracisme. Son aîné William vient de lui emboîter le pas à propos d’injures reçues par un joueur noir. Mais les deux frères sont restés muets face au viol d’environ 4 000 adolescentes anglaises par des gangs de Pakistanais qui les prostituaient. Calvaire qui a duré de 1980 à 2018.
Les exportations de la Grande-Bretagne vers l’Union européenne se sont effondrées de 68 % en janvier en raison des perturbations provoquées par le Brexit, effectif depuis le début de l’année, affirme une organisation de transporteurs routiers.
Buckingham Palace a publié un démenti, suite aux révélations embarrassantes selon lesquelles la reine Elisabeth aurait fait pression sur le gouvernement pour que celui-ci ne révèle pas le montant de sa fortune personnelle. Or, sa fortune n’est pas si conséquente (430 M€), la plupart de ses biens appartenant à l’État.
Espagne. Le procès de la comptabilité du Parti populaire s’est ouvert à Madrid. Il pourrait conduire à l’explosion du parti car l’ancien trésorier, Luis Barcenas a décidé de collaborer avec la justice et de révéler la cuisine interne du PP à l’époque. Il purge en effet une peine de 29 ans de prison et s’estime abandonné par ses anciens compagnons.
Russie. Le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé, le 5 février, l’expulsion de trois employés des ambassades de Suède, de Pologne et d’Allemagne pour avoir participé à des manifestations illégales à Moscou et à Saint-Pétersbourg le 23 janvier. Normal.
Aux Américains et aux Européens qui demandent la libération de l’opposant Alexeï Navalny, le Kremlin répond par le défi. Face à la menace de nouvelles sanctions, Poutine affiche son imperméabilité à toute pression.
De son côté, le ministre des affaires étrangères, Sergueï Lavrov a donné une leçon au représentant de l’UE, Josep Borrell, avançant que l’UE était un partenaire « hypocrite » et « non fiable » lorsqu’elle promeut « l’exceptionnalisme occidental sous couvert de multilatéralisme ».
Serbie. Ce pays non-membre de l’UE a réussi à obtenir un nombre suffisant de doses auprès de différents laboratoires pour démarrer une campagne de vaccination de masse de la population.
Ils se sont offert le luxe d’obtenir les vaccins de leur choix : l’américain Pfizer, le russe Spoutnik V ou le vaccin chinois Sinopharm. C’est ce dernier qui est le plus utilisé. Un million de doses ont été livrées à Belgrade. L’objectif est de vacciner deux millions de personnes avant la fin du printemps pour une population totale de sept millions d’habitants.
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