25 mars 2016

Si vis pacem, para bellum

Par Pieter Kerstens

« Pour éviter d’être attaqué, le meilleur moyen est de se mettre en état de se défendre »Végèse (IVe siècle).

Ce 22 mars 2016 restera un cas d’école pour la plupart des responsables de la Police, des Services de Renseignements, de l’Armée et de la Justice. Leurs carences se paient dans le sang.

Preuve a été faite (malheureusement) que malgré les mises en garde, les niveaux de sécurité maximum, les plans « Vigipirate » ou « Sentinelle » et malgré les chamailleries autour de la déchéance de nationalité, le terrorisme frappe où il veut, quand il veut et comme il veut.

Restez chez vous !

Ce fut la consigne donnée le matin du 22 mars à l’ensemble de la population belge par le gouvernement, en charge de la sécurité première de nos libertés. Et l’on est maintenant en droit de se demander si réellement les Ministres, les responsables de l’Administration, les Chefs des Services de Renseignements, de la Sécurité, de la Justice et l’ensemble de la classe politico-médiatique sont compétents, expérimentés et efficaces. Comment l’ennemi n°1 en Europe, Salah Abdeslam a-t-il pu échapper aux recherches durant plus de 4 mois ? Comme Superman ?

À croire le criminologue Xavier Raufer qui s’exprimait ce 22 mars sur Boulevard Voltaire : « Les services en charge du terrorisme sont une véritable usine à gaz, en France, comme en Belgique ». Et selon Johan Leman (ex-président du Centre pour l’Egalité des Chances) « c’est vrai qu’il existe depuis longtemps une nébuleuse terroriste à Molenbeek » (Le Figaro du 23 mars).

Depuis de nombreuses années et très certainement depuis le début de 2015, le coût de la peur, entretenue par des dirigeants belges incapables, s’élève à des centaines de millions, sans pour autant garantir, on l’a vu, la sécurité dans les lieux publics, protégés par la Police et par l’Armée, avec même des déploiements de blindés. On est dans la posture, dans l’ubuesque théâtral.

Pour un doigt, tout le bras. Pour un œil, toute la gueule !

La Belgique aussi a connu de grandes catastrophes et le peuple a su faire front, comme lors de l’incendie du grand magasin Innovation le 22 mai 1967 avec 323 morts et 150 blessés, puis le 29 mai 1985 avec le drame du Heysel avec 39 morts et 454 blessés. Mais il apparait que les leçons du passé ne servent à rien et que nos ministres sont atteints d’amnésie pour ce qui est des attentats, de leurs origines, de leur préparation et de la recherche des renseignements.

À Paris, le 27/5/1995, c’est le GIA qui est responsable de 8 morts et de 117 blessés.

À Paris, le 3/12/1996 c’est un nouvel attentat (GIA ?) qui cause 4 morts et 91 blessés.

À Madrid, le 11/03/2004 c’est Al-Qaïda qui revendique 191 morts et 1.900 blessés.

Puis à Londres, le 7/7/2005, 4 musulmans britanniques tuent 56 personnes et en blessent 700.

À Paris encore, le 13/11/2015, des attentats de Daesh causent 130 morts et 413 blessés.

À Bruxelles, le 22 mars 2016,Daesh revendique 31 morts et 306 blessés.

Au grand désarroi des pourriticards à la tête de nos gouvernements, les assassins sont issus de l’immigration arabo-musulmane de la 2e ou 3e génération. Stupeur : alors l’intégration ne fonctionne pas ? L’assimilation est en panne ? L’ascenseur social est bloqué ? N.T.M ?

Oui, Messieurs les Gouvernants, vous avez du sang sur la conscience ; vos tergiversations et votre société « citoyenne » ne servent plus à masquer vos veuleries, vos hypocrisies et vos lâchetés, destinées à nous imposer vos utopies de l’immigration-invasion qui nous conduisent à un choc sanglant de civilisations. Et si l’on essayait le contre-terrorisme ? Par anticipation….

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