Ce qu’on ignore (encore) de « l’affaire Alexandre Benalla »…
« Il serait intéressant de connaître
les raisons de l’intervention musclée d’Alexandre Benalla le 1er mai,
ainsi que l’opinion des autres policiers
et des spectateurs ayant assistés à la scène… »
Entretien avec Philippe Randa (Propos recueillis par Guirec Sèvres, publiés sur le site Synthèse nationale).
Que vous inspire « L’affaire Alexandre Benalla », ce collaborateur d’Emmanuel Macron filmé en train de frapper un manifestant le 1er mai dernier ?
On assiste depuis quelques jours à un déchaînement des médias et de l’opposition politique – c’est de bonne guerre – et à un quasi-silence du gouvernement : quelques déclarations du bout des lèvres, notamment du porte-parole de la présidence, Bruno Roger-Petit, qui indique chichement que Benalla avait été « autorisé » à « observer les opérations de maintien de l’ordre pour le 1er mai », précisant « sur son jour de repos », mais bien sûr nullement à intervenir physiquement… Première remarque : puisque c’était son jour de repos, en quoi avait-il besoin d’une autorisation pour observer manifestants… ou policiers ? Bref… S’ensuivra comme on l’a apprit une mise à pied de 15 jours, censé être « la sanction la plus grave jamais prononcée contre un chargé de mission travaillant à l’Élysée ». Qu’on se le dise !
D’où la polémique sur ce « scandale », sans même que l’on apprenne si le manifestant malmené l’a été gravement ou non – des images de caméras vidéo, aussi « frappantes » (sans jeu de mot) soient-elles, prises par un amateur, sont toujours à considérer avec prudence : les services de police ont des spécialistes pour les analyser comme il se doit. Il serait surtout intéressant de connaître les raisons de l’intervention musclée de Benalla et l’opinion des autres policiers ayant assistés à la scène sans juger bon d’intervenir…
Vous défendez Alexandre Benalla ?
Absolument pas, j’essaie juste d’avoir un regard dépassionné sur un fait-divers qui peut effectivement être un scandale d’importance si un employé de la Présidence de la République a tabassé pour se défouler un manifestant, ce avec impunité car arborant un « casque à visière des forces de l’ordre » et sans que les autres policiers ne s’interposent, ce qui impliqueraient une complicité manifeste de leur part… Je veux juste attirer l’attention sur le fait qu’à ce jour (vendredi 20 juillet), il manque les témoignages des policiers témoins si passifs lors de l’altercation et les explications de l’intéressé pour expliquer son attitude. Quant à la « victime », ce manifestant a-t-il été gravement blessé ou n’a-t-il eût à déplorer que quelques bleus ? On notera qu’il portait un foulard ; était-ce pour se protéger des gaz lacrymogènes ? Pour éviter d’être reconnu en commettant des actes de violence ou de délinquance ?… Quant au tabassage à terre que dénonce à haute voix le videaste amateur, on ne voit rien ! Rappelons que la scène a lieu en pleine rue, devant des commerces ouverts : outre les témoignages des policiers et des manifestants, ceux des spectateurs ne manqueront sans doute pas de retenir l’attention des enquêteurs… On sait aujourd’hui qu’il y a souvent des provocateurs parmi les policiers ; n’y en auraient-ils pas peut-être aussi parmi les manifestants ? Alexis Corbière, député de Seine-Saint-Denis, a reconnu que le vidéaste amateur, opportunément présent sur les lieux, était membre de La France insoumise.
Il n’en reste pas moins que le parcours professionnel d’Alexandre Benalla est parsemé d’incidents violents ?
Oui, mais les « incidents violents » sont tout de même plus fréquents lorsqu’on assure des services d’ordre ou des protections rapprochées que lorsqu’on s’occupe de maintenance informatique, non ? Encore une fois, je ne me fais nullement l’« avocat du diable » de ce personnage, je fais seulement quelques remarques de bon sens face au procès uniquement à charge des médias et de l’opposition politique. Mais je le répète, c’est de bonne guerre de leur part dans une période estivale généralement assez pauvre en évènements politiques.
L’Élysée a toutefois engagé une procédure de licenciement ce vendredi 20 juillet contre Alexandre Benalla…
Il fallait s’y attendre ; vu la polémique, le plus simple est de se débarrasser du boulet qu’il est devenu ; le plus étrange, encore une fois, c’est que cela n’ait pas été fait en mai, puisqu’on assure que le Ministre de l’intérieur Gérard Collomb avait immédiatement été avisé de l’affaire… Il n’avait pas dû juger alors – ni aucun responsable proche de lui ou du Président Macron – que cela méritait davantage qu’une mise à pieds de 15 jours… Étonnant à notre époque où l’obsession du moindre scandale pousse généralement à condamner sans juger par simple « principe de précaution »… Soit l’affaire en question n’en est pas une, soit ceux qui nous gouvernent actuellement se croyaient intouchables… Ils ne seraient pas les premiers !
Jean-François Touzé, membre du Bureau politique du Parti de la France, n’a pas mâché ses mots dans un communiqué concernant Alexandre Benalla… Pour lui, « c’est une racaille. Une racaille comme il y en a tant dans les milieux de la sécurité. Une racaille entrée dans la lumière du Président de la République sans, pour autant, quitter l’ombre des basses besognes de la mafia institutionnelle… »
Peut-être, oui… Cette opinion ne change rien et ne contredit nullement le regard que l’on peut porter objectivement sur cette affaire comme elle nous l’est présentée jusqu’à présent. Vous m’avez interrogé sur « l’Affaire Benalla », pas si je considérais ce personnage comme un gentleman.
EuroLibertés : toujours mieux vous ré-informer … GRÂCE À VOUS !
Ne financez pas le système ! Financez EuroLibertés !
EuroLibertés ré-informe parce qu’EuroLibertés est un média qui ne dépend ni du Système, ni des banques, ni des lobbies et qui est dégagé de tout politiquement correct.
Fort d’une audience grandissante avec 60 000 visiteurs uniques par mois, EuroLibertés est un acteur incontournable de dissection des politiques européennes menées dans les États européens membres ou non de l’Union européenne.
Ne bénéficiant d’aucune subvention, à la différence des médias du système, et intégralement animé par des bénévoles, EuroLibertés a néanmoins un coût qui englobe les frais de création et d’administration du site, les mailings de promotion et enfin les déplacements indispensables pour la réalisation d’interviews.
EuroLibertés est un organe de presse d’intérêt général. Chaque don ouvre droit à une déduction fiscale à hauteur de 66 %. À titre d’exemple, un don de 100 euros offre une déduction fiscale de 66 euros. Ainsi, votre don ne vous coûte en réalité que 34 euros.
Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.
Quatre solutions pour nous soutenir :
1 : Faire un don par virement bancaire
Titulaire du compte (Account Owner) : EURO LIBERTES
Domiciliation : CIC FOUESNANT
IBAN (International Bank Account Number) :
FR76 3004 7140 6700 0202 0390 185
BIC (Bank Identifier Code) : CMCIFRPP
2 : Faire un don par paypal (paiement sécurisé SSL)
Sur le site EuroLibertés (www.eurolibertes.com), en cliquant, vous serez alors redirigé vers le site de paiement en ligne PayPal. Transaction 100 % sécurisée.
3 : Faire un don par chèque bancaire à l’ordre d’EuroLibertés
à retourner à : EuroLibertés
BP 400 35 – 94271 Le Kremlin-Bicêtre cedex – France
4 : Faire un don par carte bancaire
Pour cela, téléphonez à Marie-France Marceau au 06 77 60 24 99