Colonisation israélienne : le véritable chiffon rouge !
La sanglante et surprenante agression du Hamas contre Israël, s’inscrit comme un énième épisode d’une « guerre de Cent Ans » qui oppose Arabes et Juifs en Palestine. Condamner la tuerie de civils de part et d’autre, c’est bien, mais oublier les causes de tout cela, c’est mal !
Passer sous silence l’édification d’un mur qui ceinture les enclaves palestiniennes, et oublier le grignotage constant de la Cisjordanie (West Bank), par des colons hébraïques, ne fera pas avancer le « schmilblick ». L’installation de nombreux Juifs en Judée et Samarie – Cisjordanie occupée – dont certains étaient, parfois, encore à New York quinze jours avant d’arriver, est un scandale que le Premier ministre Netanyahu a mollement réprimé. Il a autorisé de rares démantèlements de constructions illégales, piégé qu’il est par ses complices ultraorthodoxes de sa majorité gouvernementale !
Feu Israël, État ashkénaze, laïc, pionnier et bâtisseur…
Si la déclaration de Lord Balfour de 1917 reconnaissait, à juste titre, aux Juifs, le droit d’avoir un « Foyer National » consacré par le partage Onusien de 1947, jamais suivi d’effets – il est vrai, en partie à cause du refus contre-productif arabe – rien n’autorise, juridiquement, historiquement, ni moralement, le développement d’un « Grand Israël ». Je suis allé, pour ma part, deux fois en Terre sainte, en 1963 et en 2011. J’ai (presque !) tout vu, si tant est que l’on puisse jamais connaître tout un pays : paysages et sites bibliques, kibboutz, villes nouvelles et cités anciennes, et j’ai discuté avec des militaires, des colons, etc.
En 1963, Israël était un État laïc, pionnier, bâtisseur et majoritairement peuplé d’Ashkénazes. Il attirait une naturelle sympathie, entouré qu’il était par des ennemis déterminés à le rayer de la carte, et qui ne brillaient pas par leur développement. Israël, c’était un peu notre Algérie, mais une Algérie française qui aurait gagné. Nous fûmes nombreux, à droite, à condamner l’attitude d’un De Gaulle qui décréta l’embargo sur les armes à destination de Tel-Aviv. En 2011, j’ai (re) découvert un pays beaucoup plus religieux, expansionniste avec de nombreux Sépharades, tout particulièrement à Jérusalem…
Oslo, la paix manquée
Entre-temps, les accords d’Oslo de 1993 ont été une chance gâchée. D’une part en raison de l’intransigeance d’un Yasser Arafat qui n’avait pas l’étoffe d’un homme d’État et, d’autre part, par l’assassinat (commis par un Juif extrémiste !) du général Rabin. L’implantation de colonies de peuplement sur des terres dévolues aux Arabes palestiniens, agit comme un chiffon rouge face à un taureau !
La Cisjordanie, telle la France occupée par les Allemands, est « saucissonnée », et le Président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, n’a pas plus de pouvoirs à Ramallah – son « Vichy exotique » – que n’en avait le Maréchal Pétain dans sa ville d’eau, après le 11 novembre 1942.
Si le gouvernement sourd et aveugle du Premier ministre Benyamin Netanyahu voulait VRAIMENT la paix et retirer ainsi toutes justifications aux très regrettables et condamnables actes terroristes perpétrés contre ses concitoyens – d’innocents civils – il arrêterait immédiatement l’annexion rampante de la Cisjordanie, et concéderait à l’OLP une sorte de « Vatican » enclavé dans Jérusalem. Les Arabes de Palestine pourraient, enfin, y faire siéger leurs institutions. C’est, encore, matériellement possible ! De plus, les frontières POLITIQUES pourraient ne pas coïncider avec les limites STRATÉGIQUES nécessaires à la sécurité d’Israël. Il est clair que ces dernières doivent être sur le Jourdain, compte tenu de l’étroitesse du couloir entre l’ancienne « ligne verte » et la mer.
Chiche, Monsieur Netanyahu !
Que risque l’État hébreu à jouer cette carte ? Il détient l’arme absolue, et son armée est la première du Proche-Orient. Cerise sur le gâteau, Égypte comme Jordanie – ses deux plus importants voisins – l’ont diplomatiquement reconnu, malgré la désapprobation d’une majorité de leurs opinions publiques, sans oublier que l’Arabie saoudite, après les Émirats arabes unis et le Maroc, pointe son nez, une première dans le monde arabe !
Si les Arabes de Palestine n’acceptaient pas cette main tendue, leur mauvaise foi apparaîtrait comme une évidence. En attendant, c’est Israël qui a le mauvais rôle et n’est pas un rempart contre l’islamisme, mais, a contrario, un excitant, un AIGUILLON ! Si, dans un premier temps, l’heure est à la répression des actes d’agression du Hamas à Gaza et, potentiellement ceux du Hamas au Sud Liban – tous bien excités par l’Iran en embuscade – il faut impérativement songer au long terme. « Gouverner, c’est prévoir », Monsieur le Premier ministre ! Pour dégonfler la haine nourrie par les stigmates de l’occupation et des années d’attentats et de répression, il ne reste que la négociation, pas la politique du bâton.
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