par Françoise Monestier
Depuis des mois maintenant les « médias de grand chemin », comme dirait Jean-Yves Le Gallou, nous tympanisent avec les Jeux Olympiques. Il n’est pas de jour sans que nous soyons informés de la couleur et du prix des très chers uniformes (fabriqués par une sous-marque de l’empire Louis Vuitton/Bernard Arnault dont Brigitte Macron s’est faite le porte-manteau) qui seront arborés par les sportifs ou que nous apprenions que Paris sera une véritable prison pour ses habitants, soumis pour bon nombre d’entre eux au supplice du QR Code déjà expérimenté au moment de la crise sanitaire.
L’arrivée par bateau à Marseille de la flamme olympique et son parcours à travers le pays jusqu’au 26 juillet prochain, date de son arrivée à Paris, sont une nouvelle étape dans cette volonté de gavage des esprits.
Un sacré relais olympique
Le symbole du transport de la flamme à partir d’Olympie, terre mère des jeux antiques sacrés, est puissant, mais ses différents porteurs qui se relaieront de Marseille à Paris — et notamment les centenaires Roger Lebranchu et Albert Corrieri, rescapés pour l’un d’un camp de concentration et pour l’autre du STO — savent-ils que le parcours de cette flamme sacrée, devenu une tradition depuis les J.O. de Berlin en 1936, avait reçu l’adhésion enthousiaste d’un certain Adolf Hitler et de Joseph Goebbels ? Secrétaire général du comité d’organisation allemand de ces fameux jeux, Carl Diem, imprégné de culture classique et proche des archéologues allemands qui géraient le site d’Olympie, proposa un relais partant du site antique pour rejoindre la capitale allemande. « Tel le feu de l’esprit grec, toujours ravivé pour éclairer l’humanité, la flamme d’Olympie va enfin pouvoir continuer de brûler lors des Jeux Olympiques des temps modernes », c’est en ces termes qu’il avait emporté l’enthousiasme du Comité International Olympique et des dirigeants allemands de l’époque.
Motus et bouche cousue en 2024 sur cette première mondiale, sauf que des esprits curieux ont voulu en savoir plus. Mais, pour l’instant, le CRIF a d’autres os à ronger que d’aller chercher querelle aux organisateurs de cette pompe à fric qui ruine ses organisateurs et risque d’accélérer la ruine de notre pays, une fois les festivités closes.
Une autre torche
La résurrection d’une autre flamme — celle de la Résurrection allumée à l’occasion de la Pâque orthodoxe dans l’église orthodoxe du Saint-Sépulcre de Jérusalem et envoyée par avion à Athènes — a été passée sous silence. Elle arrive dans la petite chapelle des Saints Anargyres dans le vieux quartier de Plaka pour être transportée jusqu’à la cathédrale métropolitaine avant d’être « distribuée » dans toutes les églises de Grèce. Par miracle, cette torche a pu quitter Israël pour la plus grande joie des orthodoxes qui fêtaient Pâques la semaine dernière. Comme l’a souligné le prince héritier grec Pavlos, « cette année, malgré les affrontements au Moyen-Orient qui ont entraîné des pertes tragiques en vies humaines, en misère et en douleur, notre mémoire rappelle le transfert de la Lumière Sainte de Jérusalem à Athènes ». Le fils de Constantin a aussi souhaité que « cette lumière ramène sur la voie de la paix, notamment en Terre Sainte, mais aussi en Ukraine où nos frères orthodoxes sont pris dans un autre conflit amer et brutal qui brise le cœur chaque jour ». Puissent ces paroles de paix et de raison être entendues alors que le matamore Macron se rêve en généralissime de troupes françaises envoyées en Ukraine.
Article publié sur le site du Nouveau Présent.
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