À certaines époques, après avoir connu des températures tropicales et des dinosaures, une couche de glace de 400 mètres d’épaisseur recouvrait le pays. Le niveau des mers s’est déjà situé 130 mètres plus bas qu’actuellement.
À partir du Moyen Âge, autour de l’an 1000, il y a eu un réchauffement climatique pendant quelques siècles, suivi d’un refroidissement. Le peuplement du Groenland a reculé, les glaciers ont avancé. Du milieu du XIXe siècle à aujourd’hui, la température a monté de quelques dixièmes.
Est-ce une catastrophe? Sommes-nous pour autant en situation d’urgence climatique, comme nous en rebattent les oreilles à l’unisson les médias, au premier chef, la télévision monopolistique suisse?
Les simples citoyens que nous sommes ne peuvent que constater que les climatologues sont partagés à ce sujet. Il y a tout juste quarante ans, les climatologues américains croyaient encore en une nouvelle glaciation, en un refroidissement massif. Aujourd’hui, certains climatologues prétendent exactement le contraire.
Comme nous ne sommes pas physiciens, il ne nous est pas possible de trancher si, contrairement aux changements climatiques antérieurs, l’homme est, et à lui seul, à l’origine du changement climatique actuel. Des chercheurs réputés l’affirment. D’autres chercheurs, tout aussi réputés, le contestent cependant.
Mais le fait que les alarmistes les plus bruyants et les plus célèbres de la recherche ne se comportent plus comme des scientifiques en quête de vérité, mais en prophètes ou en gourous qui ont découvert la vérité absolue, devrait nous rendre méfiants.
Le professeur Reto Knutti de l’EPF, par exemple, proclame que la Suisse peut «éviter» le changement climatique en réduisant le CO2 à zéro – ce qui est assez ridicule, vu que la Suisse ne produit qu’un millième du CO2 mondial d’origine anthropique. Le passage de la Suisse à zéro carbone n’aura aucune incidence mesurable sur le climat.
Prenons aussi l’exemple du collègue de Knutti, le professeur Thomas Stocker. Il refuse totalement de discuter avec les personnes critiques, qui défendent une autre opinion. Il fait mine que tout débat scientifique sur les causes du changement climatique est superflu, comme si la science avait «réglé» la question une fois pour toutes. Or ce n’est pas le cas – et affirmer le contraire n’est pas scientifique et pas digne d’un professeur d’université suisse.
La science procède en se basant sur le doute organisé, le scepticisme organisé. Toutefois dans le débat climatique, le scepticisme passe pour un crime. Les critiques et les contradicteurs sont taxés avec dédain de «climatosceptiques». Or refuser la discussion et vilipender les contradicteurs, ce n’est pas faire preuve de force intellectuelle, mais de faiblesse, c’est être à court d’arguments raisonnables.
Le mouvement qui défend la catastrophe climatique ne veut pas discuter. Il ne veut pas convaincre. Il veut intimider. Il veut faire prévaloir son opinion et ses intérêts sur tous les autres. Et il n’hésite pas à embrigader des enfants pour répandre l’insécurité, la panique et un climat empoisonné dans lequel personne ne s’aventure à poser les questions gênantes.
La Weltwoche s’oppose à ce dévoiement du changement climatique non scientifique, intolérant, pseudo-religieux et, sous ses grands airs, également liberticide, totalitaire, à des fins politiques transparentes et au nom d’intérêts financiers indéniables.
Car ne nous leurrons pas, le climat a depuis longtemps donné le jour à une gigantesque industrie mondiale. Nous parlons d’un complexe climato-gouvernemental qui réalise des centaines de milliards de dollars de profits chaque année et qui a créé des légions qui en sont tributaires et fort bruyantes.
Cet appareil mondial du pouvoir climatique veut nous persuader que l’homme, et lui seul, est responsable avec son CO2 des récentes variations insignifiantes de la température.
Quelles sont les raisons réelles de cet acharnement sur le CO2? Notre air se compose de nombreux gaz, tels que la vapeur d’eau, qui ont une incidence nettement plus forte sur les températures, mais le complexe climato-gouvernemental mondial ne parle que d’un seul gaz à effet de serre, soit dit en passant, assez faible.
La raison est évidente, car qui contrôle le CO2 a un formidable levier de pouvoir en main. Le CO2 est partout. Il est dans les océans, dans les plantes, dans l’atmosphère, dans les voies respiratoires des animaux et des humains.
La civilisation moderne et son approvisionnement énergétique reposent sur l’émission de CO2 dans les moteurs, les machines et les chauffages. Qui a la main sur le CO2, qui le déclare d’importance politique majeure des temps présents, a l’hégémonie mondiale. La tentation est immense et irrésistible.
Trop de gens en profitent. La petite Suisse, aussi, est désormais bardée de profiteurs proches de l’État, confortablement installés aux dépens de notre classe moyenne.
Le chef du groupe parlementaire PS, Roger Nordmann, préside l’association Swissolar, grosse de plus de 700 membres dont plus de 500 «pros du solaire» – planificateurs, consultants, entreprises spécialisées certifiées, fabricants ou installateurs d’installations photovoltaïques. Ils encaissent des millions au titre de la transition énergétique du fait de l’augmentation des tarifs de l’électricité.
L’organisation Swisscleantech appelle à une «politique d’adaptation du bâti au climat» pour chauffer tous les bâtiments sans CO2 d’ici 2050. Le conseiller national Jürg Grossen, président du parti Vert’libéral suisse, siège au comité directeur de Swisscleantech. L’engagement de Grossen pour l’environnement lui rapporte gros. Il a, en effet, des participations dans les sociétés Elektrolink, Elektroplan Buchs & Grossen ainsi que Smart Energy Link à Frutigen. Qui plus est, il préside la Conférence des associations de technique des bâtiments.
Le conseiller national PLR Peter Schilliger est copropriétaire de la société IC AG Beratung spécialisée dans le conseil en installations techniques des bâtiments ainsi que, depuis 2009, copropriétaire et directeur de Herzog Haustechnik AG à Lucerne. Il est l’un des plus ardents défenseurs des politiques d’assainissement énergétique des bâtiments – et génère un flot d’interventions parlementaires à son profit.
Sans parler de tous les climatologues et chercheurs qui prolifèrent et détournent leurs chaires universitaires au profit d’un activisme politique et d’une pêche aux subventions. Mettre en garde contre la fin du monde signifie pouvoir compter sur les aides publiques, le pouvoir, l’argent et le prestige.
Les Verts, les Rouges parlent du climat, mais en réalité il s’agit d’eux et, surtout, de leur porte-monnaie.
La Weltwoche s’oppose à ce culte pseudo-religieux du climat et du soleil qui n’apporte rien au climat, mais met en péril les fondements de notre économie, de notre prospérité, de notre coexistence pacifique, à moins qu’il ne les détruise.
Vous retrouverez page 18 la tribune de Reto Knutti, professeur de climatologie à l’EPF, qui écrit le contraire de cet éditorial.
Article paru sur le site LesObservateurs.ch.
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