10 septembre 2024

La soumission écologique

Par Philippe Joutier

23 heure. Un ami, heureux possesseur d’un gros SUV électrique heurte le trottoir en le garant. Le choc est suffisant pour éclater le pneu.  Normal, eu égard à la masse de ces voitures, la sienne frisant les deux tonnes.

Le hic c’est qu’il n’y a plus de roue de secours. Normal : l’encombrement des batteries  ne laisse plus aucune place.

Appel au dépanneur. Celui qui est disponible est à 28 kms. Normal, il est 23 heures.

Une heure trente après, le camion plateau, évidemment diesel, arrive.  Car bien sûr, pour un simple pneu crevé, on doit emporter la voiture. Normal : le dépanneur de nuit n’a pas de roue  et encore moins de quoi réparer le pneu. Ensuite la routine : taxi pour récupérer l’auto deux jours après, véhicule de location en attendant. Normal, quoi.

Bilan carbone calamiteux, mais écologiquement irréprochable. Puisque on nous l’assure : ces voitures électriques, ne polluent pas. Enfin, si, un peu les pays pauvres à cause du lithium, mais bon c’est loin et on s’en fout.

Le bourrage de crâne écologique possède maintenant des codes bien rodés et des mantras : sauvons la planète, développement durable, écoresponsabilité, maisons vertueuses…  Tiens justement « maisons vertueuses » ! On fuyait jadis les femmes vertueuses, aujourd’hui ce sont les maisons qui doivent l’être. Vertu, responsabilité… L’écologiquement correct a su  s’approprier l’injonction morale. Si votre maison est ancienne, mal isolée et construite en pierres, elle n’est évidemment pas vertueuse, mais cochonne, comme vous, brave plouc rural qui roule diesel.

Vertueuse aussi, dans les petits bourgs, le ramassage des ordures tous les quinze jours et non plus hebdomadaire. Et notez-bien, sans baisse de la redevance ! Les gens ont-ils protestés ? Ceux qui l’ont tenté se sont fait rabrouer.

« Vous devez apprendre à mieux gérer vos ordures ! »

Et les quelques protestataires ont baissé la tête, confus de se découvrir aussi éco irresponsables. Bien sûr, en bout de chaîne, les employés qui réceptionnent les bacs doivent composer avec les asticots, les mouches et les odeurs. Mais on s’en fout, ce sont souvent des sous catégories ou des pauvres  en insertion qui se les coltinent et  ils devraient être fiers de construire l’avenir. Enfin, surtout le nôtre.

Il y a 40 millions de voitures en France. Supposons que 50 % du parc soit électrique et rechargé une nuit sur deux. Cela fait dix millions de voitures en charge chaque nuit. Pour des batteries moyennes de 70 kWh  la production d’électricité nécessaire sera alors de 70 millions de kWh. Mais pas d’inquiétude, si RTE, le réseau de transport électrique, ne pouvait absorber la demande, les gens  accepteront volontiers de remiser leur voiture ou de se déplacer à vélo avec un fanion puisqu’ils seront tous éco-vertueux.

Pourquoi d’ailleurs se limiter : au nom de l’éco-responsabilité, pourquoi ne pas diminuer les salaires et augmenter les prix de la nourriture et de l’électricité pour apprendre les vertus de la restriction et de l’éco-frugalité responsable ? On pourrait même commencer par la SNCF, comme ça, pour voir…

Et bien sûr la planète. Ah, la planète ! Elle doit être sauvée. Mais sauvée de quoi ?  Malheureuse planète qui depuis le carbonifère ne s’est pourtant jamais aussi bien portée.  Tout reverdit. Même le Sahel. L’augmentation du gaz carbonique dans son atmosphère a stimulé la croissance des plantes, avec une augmentation de 11 % de la couverture végétale. Elle pallie même la déforestation amazonienne.

On pourrait s’en réjouir ? Non !  Pour ne pas contredire la doxa, on nous explique  que ce verdissement, eh bien ! finalement, ce n’est pas une bonne chose et que, etc., etc.

Mais de qui se moque-t-on ?

Pour gouverner un peuple et en obtenir les bonnes soumissions, lui entretenir des peurs est indispensable.  Mais rassurez-vous  bonnes gens : l’avenir sera écologique, électrique et vertueux. Et à la fin la planète est sauvée.

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