COP 23, les Fidji président les négociations
La nouvelle COnférence des Parties (COP 23) s’ouvre à Bonn ce 6 novembre et durera jusqu’au 17 novembre. Elle est présidée par les Fidji, État directement menacé par la montée du niveau de l’océan. Madame Nazhat Shameen Khan, négociatrice en chef des Fidji pour le climat a confirmé que « les effets du changement climatique bouleversent la vie des Fidjiens. Il y a donc une urgence climatique mondiale dans la négociation. »
Les tractations devraient aboutir à l’élaboration des règles d’application de l’accord de Paris pour 2018.
Les Organisations Non Gouvernementales (ONG) demandent aux états de durcir leurs objectifs climatiques. Pour l’Europe, elles demandent d’accélérer l’adoption du paquet énergie climat 2030, et de réformer le marché du carbone selon des règles strictes pour atteindre son objectif de neutralité carbone en 2050. Les associations demandent aussi la fin des subventions aux énergies fossiles (polluantes). D’ailleurs, le 4 novembre dernier, une manifestation anti-charbon a eu lieu en Allemagne.
Qui va payer ?
L’argent des pays du nord fait défaut notamment depuis l’élection de Donald Trump qui n’a pas ratifié l’accord de Paris. La négociation s’avère ici difficile.
Il pourrait cependant y avoir des mesures annoncées comme l’extension des systèmes d’alerte aux tsunamis ou, sous l’égide française, la constitution d’une alliance sahélienne (bande de l’Afrique qui marque la transition floristique et climatique).
Que se passera-t-il en 2018 ?
Le Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’évolution du Climat (GIEC) qui va fêter ses 30 ans sera l’invité de la France au printemps prochain.
Le réseau international des climatologues sortira son rapport spécial sur les conséquences d’un réchauffement à 1,5 °C. Stabiliser le réchauffement demandera « des transformations profondes qui sont soumises au pouvoir des politiques », dit Madame Valérie Masson-Delmotte, climatologue française, qui s’était fortement opposée en 2010 au climatosceptique et ancien ministre Claude Allègre.
À Bonn, on s’attend à ce que la COP définisse un canevas de règles qui puissent être définitivement adoptées en 2018 lors de la COP 24 (à Katowice, en Pologne). Ce sera l’occasion de faire un premier bilan mondial : « On évalue ce qui a été fait, on détermine ce que l’on veut faire et comment y arriver », a confirmé Brigitte Collet, ambassadrice française chargée des négociations. Ce prébilan sera présenté à la COP 24. Les parties devront ensuite faire un point tous les 5 ans et adapter leurs politiques nationales.
Climatosceptiques ou non, préparons-nous à des changements !
Vous avez aimé cet article ?
EuroLibertés n’est pas qu’un simple blog qui pourra se contenter ad vitam aeternam de bonnes volontés aussi dévouées soient elles… Sa promotion, son développement, sa gestion, les contacts avec les auteurs nécessitent une équipe de collaborateurs compétents et disponibles et donc des ressources financières, même si EuroLibertés n’a pas de vocation commerciale… C’est pourquoi, je lance un appel à nos lecteurs : NOUS AVONS BESOIN DE VOUS DÈS MAINTENANT car je doute que George Soros, David Rockefeller, la Carnegie Corporation, la Fondation Ford et autres Goldman-Sachs ne soient prêts à nous aider ; il faut dire qu’ils sont très sollicités par les medias institutionnels… et, comment dire, j’ai comme l’impression qu’EuroLibertés et eux, c’est assez incompatible !… En revanche, avec vous, chers lecteurs, je prends le pari contraire ! Trois solutions pour nous soutenir : cliquez ici.
Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.