Conséquences du voyage de Trudeau en Inde

À la mi-février, Justin Trudeau avait passé une semaine en Inde, question de parler de libre-échange et surtout de l’importation des lentilles canadiennes. Durant son séjour, il avait multiplié les gaffes diplomatiques à un point tel que les médias du monde entier, y compris ceux qui habituellement le regardent avec des lunettes roses, n’avaient pu s’empêcher de moquer le Premier ministre canadien qui semblait concevoir sa visite officielle comme une participation à un carnaval costumé et qui visiblement ne connaissait rien des dossiers indiens, sa femme allant jusqu’à poser avec Jaspal Atwal – un extrémiste sikh ayant tenté de tuer un ministre indien en 1986.

Ses bourdes, Trudeau aurait aimé les faire oublier et le dépôt du budget la semaine dernière, un budget déficitaire multipliant les mesures sociétales « progressistes », lui en avait donné l’opportunité. Seulement, son voyage est revenu le hanter au Parlement, car la semaine dernière l’Inde a décidé d’augmenter plutôt que de diminuer ses tarifs douaniers sur le pois chiche qui passent de 40% à 60%, ce qui inquiète évidemment les producteurs de l’Ouest canadien. Pour le député conservateur Jacques Gourde, cette nouvelle imposition est une conséquence directe de la « débâcle diplomatique » du Premier ministre.

Est-ce à cause du voyage indien ou du budget ? Toujours est-il que pour la première fois depuis son élection, Trudeau est désormais second dans les intentions de vote, les Conservateurs ayant une avance de 6% sur les Libéraux dans les derniers sondages.

Article paru dans les colonnes du quotidien Présent.

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