La revue Livr’arbitres publie son 27e numéro
Qui a dit que la littérature était morte ? Ou pire : qu’elle se résumait au dernier produit de marketing fabriqué chaque année pour les prix littéraires distribués en circuits fermés par la république des Lettres ?
La preuve par la revue Livr’arbitres dont le 27e numéro est consacré à un « coup de cœur aventureux sous les orages d’acier » : ceux de l’écrivain allemand Ernst Jünger, évidemment… et d’un dossier pour fêter comme il se doit le centenaire de la Grande Guerre, ce « conflit dantesque » s’il en est ; nombre d’écrivains s’étant ainsi retrouvés « dans la tourmente », ils ont pu nous livrer leurs témoignages vécus et comme l’écrit avec une évidente émotion Patrick Wagner, directeur de la revue : « Coucher sur le papier l’ineffable, transmettre l’effroi, l’absurde, les amitiés forgées dans l’épreuve, les révoltes et les pensées intime, mais également les réflexions sur la condition de l’homme face aux combats, sur la vie et la mort dans leur dualité, omniprésente. Sources incontournables de la mémoire du siècle dernier, les écrits qu’ils ont adressés à leurs contemporains et que nous avons reçus en héritage sont devenus avec le temps des compléments indispensables à la compréhension de l’Histoire, de notre histoire, et représentent une page édifiante de l’histoire de la littérature. »
Outre celui de Jünger, ce numéro nous présente les portraits de Jean Giraudoux et de Léo Larguier, ainsi qu’un excellent entretien avec Christopher Gérard qui publie son douzième livre (un cinquième roman en l’occurrence) : Le Prince d’Aquitaine, publié aux éditions Pierre Guillaume de Roux : « Un itinéraire affectif, esthétique et philosophique qui s’étend sur un siècle, des tranchées de l’automne 1914 à nos jours. C’est aussi le dialogue d’un fils avec l’ombre de son père, qui trace un portrait parfois cruel du monde “d’avant”, celui des années cinquante à quatre-vingts… »
Ajoutons entre autres, dans ce numéro, un passionnant témoignage personnel de Laurent Schang sur Jean Mabire qui rappelle notamment une évidence : le célèbre écrivain normand ne peut être à la mode, étant intemporel…
Livr’arbitres, quel que soit le sujet ou l’auteur abordé, peut désormais compter sur un lectorat fidèle et passionné. Pourquoi ? Peut-être bien parce que la grande majorité de ses contributeurs sont écrivains eux-mêmes, notamment pour ce 27e numéro (entre autres) : Philippe Alméras, Francis Bergeron, Philippe Conrad, Xaxier Eman, Brunot Favrit, Arnaud Guyot-Jeanin, Aristide Leucate, Pierre le Vigan, Michel Marmin, Thomas Renaud ou encore le canadien Rémy Tremblay (directeur de la revue Le Harfang)…
Ça change des habituels critiques littéraires, autoproclamés sévères gardes-chiourmes du politiquement correct et confondant trop souvent royaume des Lettres et tribunal politique.
Site : www.livrarbitres.com – Mél. livr-arbitres@outlook.fr
Abonnement pour 4 numéros : 35 euros ; soutien : 50 euros ; étranger : 40 euros. Adresse : Patrick Wagner – Livr’arbitres – 36 bis rue Balard 75015 Paris.
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