Préférence nationale : la preuve par l’Algérie !
« Depuis le début de l’année 2018, une campagne généralisée d’arrestations arbitraires, suivies d’expulsions collectives et massives, a frappé l’ensemble des migrants originaires de l’Afrique subsaharienne se trouvant sur le territoire national », s’indignent les signataires d’un collectif regroupant des ONG, des défenseurs des droits de l’homme, des universitaires et d’autres acteurs de la société civile… La France va-t-elle encore battre sa coulpe ? Hé bien, non ! car le pays incriminé, est… l’Algérie !
Une Algérie où les « étrangers en séjour illégal » ont été dénoncés comme une « source de crime, de drogue et de plusieurs autres fléaux » par l’actuel Premier ministre l’année dernière : il était alors directeur de cabinet du président Bouteflika.
Quant à Ahmed Ouyahia, secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), il promet de son côté à ses compatriotes qu’« on ne laissera pas le peuple algérien souffrir de l’anarchie. Et, quand on me parle de droits de l’homme, je dis nous sommes souverains chez nous. »
Des discours qui ne seraient pas suivis d’actes ? Bien au contraire : « L’Algérie nous a jetés dans le désert. Là, on a marché 15 km jusqu’à la ville d’Assamakka [au Niger] », témoigne un migrant dans une vidéo diffusée par Radio Canada. Un autre témoignage est encore plus explicite : « Les Algériens nous ont enfermés dans les camions presque trois jours sans nous donner à manger ! »
Du coup, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a sommé l’Algérie de « cesser les expulsions collectives de migrants, notamment originaires d’Afrique subsaharienne »… sans succès, car plus de 1 500 migrants auraient encore été expulsés ces derniers temps ; quant à la ville de Maghnia (Tlemcen), envahie par plus 10 000 migrants subsahariens, elle n’en compterait plus qu’une centaine désormais…
L’Algérie aux Algériens ? Chiche !
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