Les arts au Moyen Âge et à l’époque de la Renaissance : le magnifique album de Paul Lacroix réédité !
Préface de Paul Lacroix, auteur du magnifique album Les Arts du Moyen Âge et à l’époque de la Renaissance, ouvrage illustré de dix-sept planches chromolithographiques exécutées par F. Kellerhoven et de quatre cents gravures sur bois, que viennent de rééditer les éditions Nos Chères Provinces.
La Renaissance, s’il est besoin de le rappeler, n’est pas une réaction au Moyen Âge.
Il s’agissait de remettre au jour l’héritage de l’Antiquité grecque et romaine.
Consécutivement, les arts nés ou développés au Moyen Âge ont bénéficié de ce mouvement d’amplification.
L’auteur nous offre un tour d’horizon fort complet de l’Art durant ces périodes,
allant de celui des armes, de la construction, de l’imprimerie, de l’horlogerie, de la joaillerie…,
à celui de la figuration. Une promenade fort instructive teintée d’étonnement et de merveilleux.
Nous avons publié, il y a plus de vingt ans, avec l’aide de notre ami Ferdinand Séré, de regrettable mémoire, avec le concours des érudits, des écrivains et des artistes les plus éminents, un grand ouvrage intitulé Le Moyen Âge et la Renaissance. Cet ouvrage, qui ne comprend pas moins de cinq énormes volumes in-quarto, traite avec détail des moeurs et des usages, des sciences, des lettres et des arts de ces deux grandes époques, sujet immense autant qu’intéressant et instructif. Grâce à l’érudition dont il est rempli, à son mérite littéraire et à son admirable exécution, il eut le rare bonheur de fixer aussitôt l’attention publique et de soutenir jusqu’à ce jour l’intérêt qu’il inspira dès son apparition. Il a pris place dans toutes les bibliothèques d’amateurs, non seulement en France, mais à l’étranger ; il est devenu célèbre.
Cette fortune exceptionnelle, surtout pour une publication aussi considérable, nous fait croire que notre oeuvre, ainsi connue et appréciée par tout le monde savant, peut et doit obtenir désormais un succès plus complet, en s’adressant à un plus grand nombre de lecteurs.
Dans cette persusion, nous offrons aujourd’hui au public une des parties principales de notre grand ouvrage, la plus intéressante peut-être, sous une forme plus simple, plus facile, plus agréable ; à la portée de la jeunesse qui veut apprendre sans fatigue et sans ennui ; des femmes qui s’intéressent aux lectures sérieuses ; de la famille qui aime à se réunir autour d’un livre instructif et attrayant à la fois. Nous voulons parler des Arts au Moyen Âge et à la Renaissance. Après avoir réuni les matériaux épars sur ce sujet, nous les avons coordonnés, en ayant soin de faire disparaître les obscurités de l’érudition et de conserver à notre oeuvre les brillantes couleurs dont elle était primitivement revêtue.
Tous les arts intéressent par eux-mêmes. Leurs productions éveillent l’attention et piquent la curiosité. Or, ici, il ne s’agit pas seulement d’un art. Nous passons en revue tous les arts, à partir du quatrième siècle de l’ère moderne jusqu’à la seconde moitié du seizième : l’architecture élevant les églises et les abbayes, les palais et les monuments publics, les châteaux fort et les remparts des villes ; la sculpture ornant et complétant tous les arts par ses ouvrages en terre, en pierre, en marbre, en bronze, en bois, en ivoire ; la peinture commençant par la mosaïque et les émaux, concourant à la décoration des édifices par les vitraux et par les fresques, historiant et enluminant les manuscrits avant d’arriver à sa plus haute perfection, à l’art des Giotto et de Raphaël, des Hemling et des Albert Dürer ; la gravure sur bois et sur métal, à laquelle se rattachent la gravure en médailles et l’orfèvrerie, et qui, après s’être essayée à tailler des cartes à jouer et à buriner des nielles, évoque tout à coup cette invention sublime destinée à changer la face du monde : l’imprimerie. Tels sont, en abrégé, quelques traits principaux de ce tableau splendide. On devine quelle multitude, quelle variété et quelle richesse de détails il doit contenir.
Mais notre sujet présente, en même temps, un autre genre d’intérêt plus élevé et non moins attachant. Ici chaque art apparaît dans ses différentes phases, dans ses progrès divers. C’est une histoire : histoire non seulement des arts, mais de l’époque même où ils se sont développés, car les arts, considérés dans leur généralité, sont l’expression la plus vraie de la société. Ils nous disent ses goûts, ses idées, son caractère ; ils nous la montrent dans ses oeuvres. De tout ce qu’une époque peut laisser d’elle-même aux âges suivants, ce qui la représente le plus vivement, c’est l’art : les arts d’une époque la ressucitent et la ramènent devant nous.
C’est ce que fait notre livre. Mais, il faut le dire, ici cet intérêt redouble, car nous retraçons, non pas une seule époque, mais deux époques très différentes l’une et l’autre. Dans la première, au Moyen Âge, à la suite de l’invasion des peuples du Nord, la société se trouve composée en grande partie d’éléments nouveaux et barbares que le christianisme travaille à assouplir et à former ; elle est bouleversée et n’arrive que lentement à jouir de tous les bienfaits de la civilisation nouvelle. Dans la seconde époque, au contraire, la société est organisée et solidement assise ; elle jouit de la paix et en recueille les fruits. Les arts suivent les mêmes phases. D’abord grossiers et informes, ils parviennent lentement et par degrés, comme la société, à sortir du chaos. Ensuite, ils s’épanouissent en pleine liberté, et s’avancent avec toute l’ardeur dont l’esprit humain est capable. De là des progrès successifs dont l’histoire est d’un merveilleux intérêt.
Pendant le Moyen Âge, l’art suit généralement les inspirations de l’esprit chrétien qui préside à la formation de ce monde nouveau. Il parvient à reproduire admirablement l’idéal religieux. Vers la fin seulement, il cherche la beauté des formes et commence à la trouver, lorsque la Renaissance arrive : la Renaissance, c’est-à-dire cette révolution intellectuelle qui, au quinzième et au seizième siècle, rendit le sceptre à la littérature et aux arts de l’antiquité, chez les peuples modernes. Alors, avec la Renaissance, les arts changent de direction, surtout les arts principaux, ceux par lesquels le génie de l’homme exprime plus fortement ses idées et ses sentiments. Ainsi, au Moyen Âge, une nouvelle architecture est créée, qui arrive rapidement au plus haut dégré de perfection, l’architecture ogivale, dont nous voyons encore les chefs-d’oeuvre dans nos cathédrales ; à la Renaissance, elle est remplacée par l’architecture grecque qui produit aussi des oeuvres achevées, mais, presque toujours, s’harmonise moins bien avec la majesté et les splendeurs du culte. Au Moyen Âge, la peinture s’attache surtout à représenter le beau, idéal de l’âme religieuse se reflétant sur le visage ; à la Renaissance, c’est la beauté des formes physiques, si parfaitement exprimée par les anciens. La sculpture, qui se rapproche tant de la peinture, suivait en même temps des phases toutes semblables, entraînant la gravure après elle. Ces vicissitudes si diverses, par lesquelles ont passé les arts aux deux époques retracées dans ce livre, ne présentent-elles pas à l’observateur intelligent une suite de faits du plus haut intérêt et une histoire des plus instructives ?
Notre ouvrage est le seul qui existe sur ce vaste et magnifique sujet, dont les éléments étaient dispersés dans une foule de livres. Aussi a-t-il fallu, pour réussir dans cette entreprise, la réunion des savants les plus distingués par leur érudition et par leurs talents. Nous ne donnerons pas ici la liste de tous nos collaborateurs. Qu’il nous soit permis cependant de citer MM. de Saulcy, Riocreux, Pierre Dubois, Peignot, J. du Seigneur, Ach. Jubinal, Alfred Michiels, Aimé Champollion, Champollion-Figeac, etc. Après de tels noms, nous ne placerons le nôtre que pour rappeler comment nous avons fondu et remanié tous ces travaux divers, dans un nouvel exposé qui leur donne plus d’unité, mais leur doit tout l’intérêt et tout le charme qu’il peut offrir.
Les innombrables figures qui ornent cet ouvrage séduiront les yeux en même temps que le texte parlera à l’esprit. Les dessins chromolithographiques ont été exécutés par M. Kellerhoven qui, depuis quelques années, a fait de la chromolithographie un art de premier ordre, digne de lutter avec les plus belles œuvres de nos plus grands peintres, comme a l’a prouvé dans ses ouvrages : les Chefs-d’Œuvre des Grands Maîtres, la Vie des Saints et la Légende de sainte Ursule.
Personne n’ignore l’importance qui est donnée, dans notre siècle, à l’archéologie. Cette science des choses de l’antiquité est nécessaire à toute personne instruite. Il faut l’étudier assez pour être capable d’apprécier ou au moins de reconnaître les monuments des temps anciens qui se présentent à nos regards, en architecture, en peinture, etc. Aussi est-elle devenue, pour le jeune homme, pour la jeune fille, le complément indispensable d’une éducation sérieuse. La lecture de cet ouvrage sera pour eux une attrayante initiation à ces connaissances qui furent trop longtemps du domaine exclusif des érudits.
Les Arts du Moyen Âge et à l’époque de la Renaissance, Paul Lacroix, éditions Nos Chères Provinces, 254 pages, 24 €. Pour obtenir le livre, cliquez ici.

Les Arts du Moyen Âge et à l’époque de la Renaissance, Paul Lacroix, éditions Nos Chères Provinces, 254 pages, 24 €.
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