4 juillet 2024

La bande dessinée n’est plus ce qu’elle était. Certaines pataugent dans une marée rouge !

Par Jean-Claude Rolinat

Les aventures de Guy Lefranc parues dans le journal Tintin puis diffusées en albums, remontent aux années 1950. Cet intrépide journaliste, à la constante recherche de son ennemi intime Axel Borg, a fait le bonheur de beaucoup de baby boomers, comme l’auteur de ces lignes. Son créateur, Jacques Martin, avait aussi, à son actif, un autre héros, Alix, un jeune guerrier romanisé d’origine gauloise, dont les aventures ont fait bien plus pour faire aimer l’Antiquité aux jeunes élèves de 6e, que moultes livres d’histoire !

Jacques Martin disparu, les codes ont changé

Il semble que depuis la disparition  de Jacques Martin en 2010, les différents titres de la série nous entrainent, avec des auteurs différents, sur les sinueux chemins de l’idéologie. Si « L’enfant Staline » ne nous heurte pas, que dire de « Cuba libre » où notre intrépide reporter épouse la cause du « Che », ou de « La Rançon », où l’on dit  pis que pendre de ces méchants Afrikaners ! Mais le pompon, si je puis dire, est atteint avec le numéro 35 de la série, intitulé « Bombes H sur Alméria » qui propulse Lefranc dans l’Espagne des années 1950, où les États-Unis avaient encore des bases aériennes. Dès la page 11, en rez-de-chaussée, un astérisque nous interpelle : « La Phalange est une organisation politique espagnole d’obédience fasciste ». Qu’on se le dise, le « Fââchisme » étant à la mode  pour un oui ou pour un non – et tout particulièrement condamné par toutes les bonnes consciences-, nos chères petites têtes de moins en moins blondes d’ailleurs, si jamais elles lisent cette bande dessinée, sont déjà conditionnées.

Les « méchants », de nos jours, sont des « fachos » !

Car le « méchant » de l’histoire, c’est un certain Roberto Manzanedo, un phalangiste qui s’était engagé – le vilain ! –, dans la division Azul « pour combattre sur le front russe aux côtés des Nazis », comme il est expliqué page 34, deuxième case. À noter que l’on écrit, bien intentionnellement, « Nazis », et non pas « Allemands »…

Et, improbable scénario, ce vilain Manzanedo, libéré des camps soviétiques en 1946, apprend que sa belle, Inès, s’était éprise  en son absence, d’un méchant brigadiste, la traitresse ! Ni une ni deux, avec un Luger comme il se doit, le phalangiste réglait son compte au communiste. « En voilà un crime qu’il est vilain… »

Mais la saga n’est pas finie. Page 47, deuxième vignette, on peut lire que « Les nationalistes portaient une haine farouche aux populations qui avaient soutenu les forces progressistes. On ne comptait plus les exécutions sommaires, les pillages et les viols dans les villages républicains (…) Suite aux viols ou aux mariages forcés, de nombreuses femmes se sont retrouvées enceintes. Des grossesses non désirées qui étaient de véritables catastrophes pour ces malheureuses qui avaient déjà tant souffert. (…) Et dans l’Espagne de Franco il n’était pas question d’avorter », etc., etc.

À proscrire !

Voici donc une bande dessinée disponible pour adultes, adolescents et enfants, construite autour d’un vrai fait divers – le crash au sud de l’Espagne, d’avions américains porteurs de bombes atomiques-, qui donne prétexte à une leçon d’histoire revisitée, une histoire complètement déformée, faisant abstractions de la terreur rouge et de ses crimes. Et après cela, après la diffusion d’albums de cette facture, comment s’étonner qu’une partie de la jeunesse soit complètement abrutie, intoxiquée par des discours ultras, travestissant honteusement les réalités. Car, objectivement, quel camp dans une guerre – fut-elle civile ou internationale -, peut se vanter d’avoir les mains propres, et ses chefs de pouvoir monter au mat de mai, le caleçon  immaculé ? En éditant pareille histoire, les éditions Casterman, pourtant productrices d’excellentes aventures mises en images par de talentueux dessinateurs – Hergé !-, ne se grandissent pas. Donc, l’album n°35, intitulé « Bombes H sur Alméria », de Régric et Seiter, est à fuir et à ne pas offrir.  Jacques Martin aurait-il approuvé ce scénario ? Poser la question, c’est déjà pressentir la réponse…

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