Di Maio et Salvini : reculade à la Tsipras comme en Pologne
Depuis 2014, l’Union européenne valide – ou pas – la politique budgétaire des États membres. La politique monétaire, elle, est déjà accaparée par la Banque Centrale Européenne (BCE) depuis 1999. Il ne reste presque plus rien de l’indépendance des États, dépouillés de leurs deux politiques majeures, monétaire et budgétaire, laissées à la seule appréciation et à l’unique sanction de la BCE ou de l’UE.
C’est ainsi que l’Italie vient de se voir rejeter à deux reprises son budget 2019, pour la première fois en Europe depuis 2014. L’Italie ne démord pas d’abord de son budget 2019.
Elle prend ainsi le risque de sanctions financières, dont la mise en œuvre reste néanmoins assez hypothétique dans la perspective des élections de mai 2019 et des nouveaux rapports de force qui pourraient en sortir.
« Le budget ne change pas, ni dans les bilans ni dans la prévision de croissance. Nous avons la conviction que ce budget est celui dont le pays a besoin pour redémarrer », « Notre objectif est de maintenir le déficit à 2,4 % du PIB, et nous nous engageons à le maintenir », a déclaré Luigi Di Maio, vice-premier ministre et chef de file du Mouvement 5 étoiles, avec Matteo Salvini, et le chef du gouvernement, Giuseppe Conte.
« Nous travaillons à un budget qui garantisse plus d’emplois, plus de droits à la retraite et moins d’impôts […]. Si cela convient à l’Europe tant mieux, si cela ne convient pas à l’Europe on continue quand même », a conclu Matteo Salvini.
La Commission européenne, par la voix de son président Jean-Claude Juncker, brandit déjà les « sanctions financières » contre l’Italie et invoque, une fois de plus l’aide de la « pression des marchés ».
D’ailleurs l’Union européenne bien relayée par la Cour européenne des droits de l’homme et la Cour de Justice, chacun dans son domaine, n’ont plus que ces mots à la bouche : « sanctions politiques, sanctions financières, sanctions judiciaires, décisions d’opportunité », etc.
Seul, le Royaume-Uni semble, pour le moment, grâce à un imbroglio opaque et souterrain, échapper aux anathèmes européens. En revanche, des poursuites sont engagées contre la Pologne (qui vient toutefois de céder aux injonctions de la CJUE sur sa réforme de la justice interrompant ainsi les poursuites), la Hongrie, et maintenant programmées contre l’Italie.
Quant à l’Autriche qui préside jusqu’au 31 décembre le Conseil de l’Union européenne, ses lois anti-migratoires récentes menacent d’être invalidées par l’UE. Sébastian Kurz a même plaidé pour un « axe des bonnes volontés », Berlin, Rome, Vienne, dans le cadre d’une politique volontaire de renvoi des demandeurs d’asile en dehors de l’Europe. Dès qu’un État ose relever la tête et prétend prendre les mesures qui sont conformes à son intérêt et celui de son peuple, l’Union européenne menace, fulmine, sanctionne quiconque sort de ses oukases. Belle harmonie démocratique et superbe respect des peuples !
Le gouvernement italien, Giuseppe Conte, Luigi di Maio et Matteo Salvini, serrent les rangs pour affronter les prétendues « règles d’or » et autres rectitudes européennes. Lorsqu’une règle devient inappropriée il faut la changer et non la maintenir pour des raisons idéologiques de toutes sortes.
Patatras ! Une semaine plus tard, l’Italie temporise et accepte de réduire ses ambitions pour respecter un déficit budgétaire à 2,2 % plus acceptable par l’U.E. Dans le même temps, la France se prépare à soutenir un budget avec un déficit à 2,8 % minimum !!! Mais Macron est plus en odeur de sainteté à Bruxelles que la « lèpre » nationaliste italienne de Matteo Salvini.
Dans ce mois de novembre politiquement désespérant (Philippe ridiculisé au Viet Nam, Macron et son « itinérance mémorielle » idéologisée, Brexit et Theresa May malmenés), Di Maio et Salvini ont fait figure un temps de fer de lance d’une émancipation assumée et transpartisane vis-à-vis d’une Union européenne de plus en plus déstabilisée et de plus en plus rigide en conséquence, montrant ainsi son vrai visage méthodologique et ses objectifs réels de démantèlement et d’appauvrissement des peuples.
Comme la Pologne pour sa réforme de la justice finalement avortée, comme Tsipras avant elle qui condamna la Grèce à la misère pour une génération, l’Italie capitule en rase campagne après ce qui ne fut finalement que quelques rodomontades. Waterloo a remplacé Austerlitz.
L’Union européenne financière et des droits de l’homme a encore de belles semaines devant elle, et le salut ne pourra venir que des peuples au-delà de leurs dirigeants finalement timorés. Peuples habillés de jaune… ou pas.
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