De tragédies en espérances

La pandémie de coronavirus aura au moins eu comme impact positif d’intéresser un nombre croissant de citoyens aux enjeux liés au mondialisme et au Nouvel ordre mondial qui nous est lentement imposé. C’est un sujet colossal et il est difficile de bien comprendre tous ses rouages en s’informant uniquement sur la toile. Aussi la lecture de livres sur le sujet est probablement la meilleure façon de comprendre ce phénomène mondialiste qui n’a rien d’accidentel.

Mais, par où commencer ?

Les librairies en ligne regorgent d’ouvrages disséquant le Nouvel ordre mondial. Certains sont carrément fantaisistes, d’autres, très pertinents, mais les livres tombant dans cette dernière catégorie sont parfois, de par l’abondance de détails permettant d’étayer certains points, peu abordables pour quelqu’un lisant peu. Pierre Hillard, Guy Boulianne, Carroll Quigley et Cyril Lesin, aussi lucides soient-ils, restent difficiles d’approche pour le lecteur lambda qui souhaite commencer à comprendre.

C’est là que le livre De tragédies en espérances de Joseph Plummer, récemment traduit en français et publié par les Éditions Nouvelle Terre, intervient.

C’est une véritable porte d’entrée vers les coulisses de notre monde, là où les puissants préfèrent éviter les lumières des projecteurs. Là où l’on préfère le pouvoir réel, à l’image du pouvoir. Là où la morale est dictée par les intérêts des grands de ce monde.

Plummer, dans un style didactique, aborde l’œuvre du professeur de Princeton Carroll Quigley, Tragedy and Hope, un pavé de 1300 pages, pour en ressortir l’essentiel, et ce en moins de 300 pages. Il a aussi tenu à mettre à jour certaines informations, un peu datées, et à analyser selon la technique Quigley les évènements des dernières décennies. Malheureusement, le livre fut écrit dans sa version originale en 2012, les plus récents développements n’y figurent pas.

L’auteur américain ne nous présente pas un Who’s Who des arcanes du pouvoir comme Quigley lui-même, mais le fonctionnement vulgarisé des cercles gravitant autour des dirigeants, de ces fameux « rainmakers » qui font et défont les politiciens, au gré de leurs objectifs.

Sans prendre le lecteur de haut, il lui explique entre autres, et ce avec des exemples concrets, le système financier actuel avec son argent-dette. On comprend d’ailleurs mieux en quoi la pandémie actuelle, qui a créé un endettement jusqu’alors inégalé, a su faire la fortune de quelques-uns aux dépens des peuples, qui n’ont pas leur mot à dire.

Il parvient aussi – et ce sans dogmatisme aucun – à démonter les mensonges de la démocratie actuelle, qui ne bernent plus que ceux qui refusent de se questionner. Le pouvoir du peuple, par le peuple, n’est qu’un slogan vide, qui n’a aucune portée sur le réel. L’exemple de l’immigration de masse, dont le peuple ne veut pas, mais qui est portée à bout de bras par la quasi-totalité de la caste politicienne, n’étant qu’un exemple parmi tant d’autres. La façon dont le peuple américain fut embrigadé dans les guerres mondiales est révélatrice des tricheries de ces hommes qui capitalisent sur les crises qu’ils ont eux-mêmes engendrées.

Certes, certaines assertions de Plummer sont à prendre avec un bémol, notamment sur la Guerre d’Espagne ou la Seconde guerre mondiale, mais au final, il nous présente une œuvre cohérente, se basant sur des faits connus, comme le programme Gladio, pour démontrer ses points. C’est donc une œuvre à partager à ceux qui commencent à s’intéresser à la question du mondialisme et qui seraient rebutés par des ouvrages plus denses, d’autant plus qu’il ne se contente pas de disséquer et dénoncer : il offre des solutions que tout un chacun peut mettre en action dès la dernière page tournée.

Note

Joseph Plummer, De tragédies en espérances. Nos illusions de Justice de Liberté et de Démocratie, Éditions Nouvelle Terre, 2020, 256 p.

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