Peppone est de retour !
Macron alias Peppone – si ce n’est, qu’il n’est pas (encore) communiste – réussira-t-il durant son mandat à recréer des liens avec Don Camillo, le serviteur du Christ ?
On se souvient des répliques entre Fernandel et Gino Cervi lorsque l’un et l’autre se lançaient des joutes verbales et musclées.
Peppone et Don Camillo se livraient une guerre d’influence alors que le Christ toujours de bon conseil pour son curé de Brescello répondait avec sagesse à toutes les questions qu’il lui posait.
Même si la rivalité les unissait, ils étaient rivaux.
Depuis 1905, date de la séparation de l’Église avec l’État, le catholicisme est mis à mal au profit de la « laïcité sans excès » comme s’entendait à le dire le républicain-socialiste Aristide Briand.
Dans l’histoire de Peppone et de Don Camillo, le poids du Parti communiste était tel que Don Camillo n’avait pas d’autre choix que d’essayer de convaincre son rival de ne pas faire ce qu’il s’était mis en tête et qui était contraire aux principes de l’Église.
Aujourd’hui, est-ce dans ce contexte que le ton ironique et dérisoire prend toute sa dimension à cause de la situation politique du pays ?
Avec Macron, c’est tout le poids du social-démocrate avec sa laïcité relative à la liberté de religion et de culte qui laisse monter l’islamisme, aux dépens du catholicisme qui nous est historique.
La laïcité a permis l’abattage rituel halal de nos animaux, prônant ainsi la supériorité du rite musulman sur le droit des animaux. Que font les catholiques sur ce sujet ?
Notre pays et l’Europe tout entière subissent de plein fouet la vague immigrationniste. Que font l’ensemble des chrétiens face à la montée du culte musulman qui a toujours plus d’adeptes ?
Regardons nos églises, elles sont vides !
En 2015, le Pape François citait pourtant « Don Camillo », comme un « pauvre curé de campagne qui connaît ses paroissiens chacun par son nom, qui les aime, qui connaît leurs douleurs comme leurs joies, qui souffre et sait rire avec eux… »
Emmanuel Macron veut réparer les divergences nées sous le mandat Hollande. Mais lesquelles ? L’Église refuserait-elle le mariage pour tous ? L’avortement ? L’homosexualité en général ?
François Hollande a dit « mes gouvernements luttaient contre les inégalités, Macron les creuse. »
Alors, c’est dire si Don Camillo et Peppone sont en froid ! Jamais ils ne s’entendront ces deux-là !
La joute est lancée contre les socialistes et leurs réformes. Et pourtant, c’est encore un leurre comme sait le faire Macron et qui fonctionne bien sur les citoyens français. Peppone ne fait qu’instrumentaliser sa prochaine victoire.
Peppone prétend que les prêtres et les associations catholiques accompagnent régulièrement des familles homosexuelles (1), des femmes ayant eu recours à l’avortement ou à la fécondation in vitro. Il veut apaiser l’Église et les catholiques en les invitant sur la scène politique. Venez à moi, dit Peppone, soucieux de parfaire son œuvre partisane, un peu de droite, un peu de gauche… et l’avenir aux « sociaux-démocrates catholiques » ! Une espèce de démocratie chrétienne à la sauce allemande du CDU, parti de la chancelière Angela Merkel !
Mais Don Camillo repart en guerre contre Peppone qui doit affronter les réalités sociales : mariage pour tous, homosexualité, avortement, procréation médicalement assistée pour les couples de femmes homosexuelles… Une vieille rancune qui revient au-devant de la scène et qui reste le point d’achoppement entre les deux acolytes.
« Que dois-je faire Seigneur ? »
« Ce n’est pas l’Église qui est en cause, ni ses principes, mais le malin Peppone ! Même Jean-Luc Mélenchon et Christine Boutin sont d’accord. Pas de laïcité sans les catholiques, tu ne trouves pas cela un peu fort ? Tu dois faire la tournée des églises, des mosquées et des synagogues. Les cultes oui, mais tous ! Si les musulmans ont des droits, les chrétiens en ont aussi. Peppone instrumentalise la victoire prochaine. »
« Seigneur, êtes-vous sérieux ? »
« Douterais-tu de moi, Don Camillo ? »
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