Le fléau de la prostitution juvénile au Canada
En 2002 la ville de Québec était secouée par une terrible nouvelle : un important réseau de prostitution juvénile opérait depuis des années au cœur de la capitale nationale, petite ville calme et paisible. L’aspect ethnique de l’affaire était indéniable : les proxénètes étaient issus d’un gang haïtien, les jeunes prostituées étaient des jeunes québécoises de souche et nombre de clients étaient des Libanais. L’enquête fut stoppée, ce qui créa un tollé monstre (voir Le Canada français de Jacques Cartier au génocide tranquille, p. 201-2), mais au fil des ans, les gens tournèrent la page et cette réalité disparut des préoccupations des citoyens, au point que pour la plupart des gens, le fait qu’on n’en parlait plus dans les médias signifiait que cette prostitution juvénile, véritable traite des blanches, n’existait plus. La récente série télévisée Fugueuse a ramené cette réalité occultée au premier plan.
Dans les dernières années, si les médias n’en parlaient pas, cela ne signifiait aucunement que cette traite des blanches avait cessé, comme en témoigne le cas de l’Haïtien Josue Jean accusé de proxénétisme et traite de personne qui souhaiterait voir son procès avorté à cause de la longueur des procédures.
De plus, en 2015, Arielle DesAbysses avait raconté dans une autobiographie son calvaire aux mains d’un gang haïtien qui l’avait forcé à se prostituer, qui l’avait séquestrée, violée et brutalisée et tout ça, alors qu’elle n’était âgée que de 14 ans (14 ans et portée disparue, Éditions de Mortagne).
Ces cas ne sont que la pointe de l’iceberg. Ce fléau est si répandu au Québec que l’inspecteur Patrice Carrier de la police de Montréal pouvait affirmer en février 2016 que le Québec « était la seule province à exporter des filles » vers le reste du Canada.
Montréal, où les gangs agissent en toute impunité serait « une plaque tournante du sexe au Canada », et de ce fait, le prix des jeunes Québécoises serait « ridiculement bas. »
Véritable aubaine puisque chaque fille rapporterait environ 300 000 $ par an.
Les données sur l’ampleur de ce phénomène sont fragmentaires, mais l’on sait qu’en 2015, 1 800 dossiers de disparitions concernant des filles mineures ont été ouverts à Montréal, année où seuls 23 hommes ont été accusés pour proxénétisme, la moitié exploitaient des mineures.
Dans son ouvrage, Arielle DesAbysses, citant des sources officielles, parlait de 4 000 jeunes filles se prostituant à Montréal et de 1 300 enfants disparus au pays qui seraient forcés à la prostitution, en plus de ceux importés d’Europe de l’est. Dans la Capitale nationale, il y a 30 à 40 jeunes filles qui sont recueillies par le Département de la protection de la jeunesse chaque année.
L’exploitation sexuelle des mineures est loin de s’essouffler selon Nathalie Thériault, chef de l’Unité sur l’exploitation sexuelle de mineurs au Service de police de la Ville de Québec qui explique que le Web facilite le travail des pimps (proxénètes) pour recruter et offrir les services de leurs esclaves. Les esclaves modernes ne sont plus louées sur les coins de rue, mais sur des sites internet.
Grâce à Fugueuse, on parle aujourd’hui de ce trafic humain, mais le grand tabou reste celui de l’ethnicité. Les médias mettent en avant le fait que les proxénètes soient des hommes et suivant la logique du #moiaussi présentent le tout comme l’exploitation de la femme par l’homme misogyne. C’est là occulter l’aspect ethnique de la chose.
En 2005, deux criminologues de l’Université de Montréal révélaient dans un rapport qui ne fut pas médiatisé le vrai visage des proxénètes opérant au Québec : les garçons de race blanche seraient sous-représentés dans le domaine du proxénétisme. En effet, Normand, intervenant en milieu policier, rapporte que 80 % des pimps seraient de race noire, se répartissant entre 60 % d’Haïtiens et 20 % de Jamaïcains. Selon ce dernier, les proxénètes originaires du Zaïre seraient de plus en plus présents dans le milieu, tout comme les Russes.
Richard, intervenant en centre jeunesse, affirme, pour sa part, que 70 % à 80 % des pimps seraient d’origine haïtienne : « Ben écoute le profil… je te dirais pour 80 % de ces gars, c’est des jeunes généralement haïtiens pour au moins 70 %-80 % du total des gens qu’on a nous autres, que j’ai eus du moins à fréquenter dans le cadre de mon travail » (Richard, intervenant en centre jeunesse).
Le même constat est aussi fait par Pierre, intervenant en milieu policier : « Les pimps ne sont pas québécois. Ils proviennent tous de minorités visibles et se promènent en voiture de luxe » (Pierre, milieu policier) (1).
Valérie Plante, maire de Montréal, qui souhaite combattre le sexisme tout en combattant le profilage ethnique, nouvelle lubie des bien-pensants qui considère la surreprésentation des ethnies dans les statistiques criminelles comme une preuve du racisme des policiers, devrait prendre bonne note. Ce n’est pas en jouant au poker avec des dames qui valent la même chose que les rois qu’elle mettra fin à ce fléau qui menace les jeunes Québécoises.
Note
(1) Les cahiers de recherches criminologiques no 42, Université de Montréal,
PROSTITUTION JUVÉNILE : ÉTUDE SUR LE PROFIL DES PROXÉNÈTES ET LEUR PRATIQUE À PARTIR DES PERCEPTIONS QU’EN ONT DES INTERVENANTS-CLÉS par Guylaine Paradis et Marie-Marthe Cousineau, 2005 http://www.cicc.umontreal.ca/files/prod/publication_files/CRC_2005_N42.pdf
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