Corée, USA, Russie, vive la surenchère militaire !
Trump, après avoir viré les anciens de l’administration Obama, s’entoure de militaires qui semblent tous désireux d’en découdre. Mais pas pour de vrai, bien sûr. L’objectif est d’abord de renvoyer l’ascenseur à l’industrie de l’armement et au fameux groupe Carlyle qui considère que la paix est une décadence, que la normalité c’est la guerre, et qui a largement contribué à le faire élire.
Kim Jong Un avec ses excitations nucléaires tombe pile dans le scénario et devient le méchant idéal, sorte de superhéros négatif dont Trump ne pouvait pas mieux rêver, d’autant qu’il est désormais intouchable.
Nul doute que les deux rivaux ont intérêt à la surenchère permanente ce qui accessoirement rend service aux Chinois qui jettent de l’huile sur le feu tout en affichant un souci d’apaisement. Coup d’œil sur les dernières gesticulations :
Pour Dan Coats, le directeur national du renseignement, le programme nucléaire de la Corée du Nord représente une grave menace pour les USA, et l’heure d’y faire face par une riposte musclée devient indispensable.
Mike Pompeo, le patron de la CIA qui arrive à la même conclusion, affirme que Kim Jong-Un n’a pas d’autre ambition que de se doter d’une arme nucléaire pouvant toucher les États-Unis.
Trump, soucieux d’afficher sa détermination, tout en s’assurant qu’on le retiendrait, mais que ce serait malgré lui, a laissé la Maison Blanche filtrer que sous le nom de « Bloody Nose » des opérations de frappes militaires limitées sur la Corée du Nord étaient envisagées.
Le Congrès a eu la réaction attendue et poussé des cris d’orfraie. Et bien entendu, à l’issue de l’audition de Susan Thornton, qui a été nommée au poste de secrétaire d’État adjoint pour l’Asie de l’Est, la sénatrice démocrate Jeanne Shaheen et un autre sénateur, pourtant républicain, James Risch, ont affirmé qu’une telle éventualité n’existait pas.
Finalement, et plus sérieusement, la première riposte envisagée devrait être une cyberattaque. Foreign Policy, la prestigieuse revue de réflexion internationale, cite les propos de six responsables des services de renseignement américains. Prolixes en révélations, en principe ultra-confidentielles, il semble pourtant curieusement qu’il ne leur en soit pas tenu rigueur.
Des sites de haute technologie seraient selon eux en cours d’installation permettant l’écoute et l’accès au réseau internet de la Corée du nord. Selon Foreign Policy, ces derniers mois la DCS « Defense Clandestine Service », créée en 2012 autour du renseignement militaire stratégique et la CIA, recrute massivement des analystes parlant le coréen. Ils seront affectés dans la « Korea Mission Center », créé par cette même CIA en mai dernier et qui travaille en étroite collaboration avec le DSC, commandement du renseignement de l’armée sud-coréenne et expert en matière de manipulations et de surveillance internet.
Mais les invitations au gonflement des budgets militaires US jouent aussi d’une autre psychose, celle de la Russie. Après que l’OTAN se soit méticuleusement attachée à l’encercler en s’appuyant notamment sur la Pologne, la Géorgie, la Turquie et les pays Baltes, la Russie a eu, enfin, la réaction attendue, ce qui permet de justifier de nouvelles menaces et donc, vous l’aurez compris, de nouveaux investissements !
La DSC, encore elle, en fait des tonnes. En cas de guerre, l’espace constituerait un futur champ de bataille. Et d’avertir : la Russie et la Chine se sont déjà attelées à la production d’armes antisatellites.
« Elles pourront très prochainement détruire tous les satellites américains en orbite terrestre basse et deviendront alors les plus grandes menaces du siècle contre la sécurité américaine. »
L’armée chinoise aurait déjà la capacité à développer des missiles antisatellites lancés depuis le sol. Sans parler des armes à énergie dirigée (en clair, des lasers ou des masers), capables de brouiller les satellites utilisés pour la défense antimissile.
Naturellement la Russie n’est pas en reste, qui accuse les Américains d’avoir commencé les premiers à vouloir étendre la guerre à l’espace. L’armée russe vient donc de tester avec succès un nouveau missile antiaérien au centre d’essais de Sary Shagan, au Kazakhstan.
Andreï Prikhodko, commandant adjoint de la défense antiaérienne des Forces aérospatiales a également souligné que ce nouveau système qui est une extrapolation du S400 peut intercepter des frappes simples ou multiples de missiles balistiques intercontinentaux de nouvelle génération. Rappelons que de l’avis même des experts US, le système d’armes S400 très supérieur au système AEGIS était déjà sans équivalent côté US.
Conjugué avec le système à courte portée Tor M2 conçu contre les avions furtifs et qui peut détruire absolument tout, des missiles aux drones, dans un rayon de 15 km, l’espace aérien russe ainsi protégé devient quasi impénétrable.
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