La crise grecque, toujours et encore !
Mardi 1er août, le tribunal correctionnel d’Athènes vient de condamner Andréas Georgiou, un ancien membre du FMI, qui aurait grossit les chiffres du déficit et de la dette publique de son pays pour l’année… 2009 : celle où l’ex-Premier ministre socialiste Georges Papandréou avouait que le déficit réel de son pays était le double de celui reconnut, soit de 12,7 % du produit intérieur brut (PIB) et non pas de 6 %… Aveu de taille qui permit, nous rapporte Le Monde, « la mise sous tutelle financière du pays, avec le déclenchement, en 2010, du premier plan d’aide internationale à la Grèce – on en est au troisième, depuis août 2015. »
Georgiou, ancien chef de l’office des statistiques grecques, Elstat, a été reconnu coupable de connivence avec Eurostat (l’office européen de statistiques, dépendant de la Commission) et condamné à deux ans de prison… avec sursis !
Une condamnation surtout symbolique, donc ! L’intéressé n’avait-il pas reçu le soutien de Marianne Thyssen, commissaire européenne aux affaires sociales, pour qui « les données sur la dette grecque pour la période de 2010 à 2015 ont été fiables et communiquées avec exactitude » ?
Ce qui lui avait permis d’affirmer péremptoirement (déclaration au Financial times d’août 2016): « On marche sur la tête. Ceux qui ont produit des statistiques ayant maintes fois été validées par les instances internationales sont poursuivis, alors qu’on laisse tranquille ceux qui sont responsables des chiffres falsifiés dans le passé. »
Sinon, on ne sait plus vraiment où en sont les Grecs du remboursement ou non de leurs dettes pharamineuses, mais seulement qu’ils sont toujours membre de l’Union européenne, envers et contre toutes leurs fins de mois difficiles (ô combien !).
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Philippe Randa,
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