Terrorisme : Manchester pleure ses enfants
Niveau d’alerte maximal à Manchester ! Le premier ministre britannique Theresa May affirme qu’une nouvelle attaque pourrait être imminente. L’auteur de l’attentat suicide, Salman Abedi, est un jeune britannique de 22 ans.
Manchester rend hommage à ses enfants martyres ! Mardi soir devant la mairie de la ville, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées en mémoire des victimes de l’attentat islamiste.
Le kamikaze était un britannique d’origine libyenne de 22 ans répondant au nom de Salman Abedi. Connu des services de police, il était récemment parti en Libye pour trois semaines et serait revenu il y a quelques jours. Selon les enquêteurs, il serait aussi passé par la Syrie pour nouer des contacts en vue de préparer son attentat. Salman Abedi vivait avec sa famille dans un quartier réputé calme de Manchester. Une ville où la population musulmane a progressé de 73 % entre 2001 et 2011. Une progression inversement proportionnelle au départ des blancs et des chrétiens. Malgré les faits, plusieurs habitants de Manchester affirment toujours être fiers de vivre dans une ville multiculturelle. Chantres du communautarisme, les habitants du Royaume-Uni payent aujourd’hui les alliances nouées par leurs élites politiques avec les dirigeants des pétromonarchies.
Quoi qu’il en soit, le premier ministre britannique Theresa May a décidé d’élever l’alerte terroriste de “grave” à “critique”. Un niveau synonyme d’attaque imminente. L’Etat islamique qui a revendiqué l’attaque a en effet menacé d’en commettre d’autres.
L’armée a donc été déployée pour appuyer la police. Trois individus en lien avec l’attentat ont été interpellés ce mercredi à Manchester. Un premier avait déjà été arrêté dès mardi.
Le 23 mars dernier, lors de l’attaque contre Westminster, le premier ministre avait rappelé son engagement d’augmenter de 30 % les ressources de l’antiterrorisme.
En pleine négociations pour le Brexit, Theresa May doit malgré tout faire face aux critiques. Les commentateurs estiment que rester dans l’Union européenne permettrait de mieux lutter contre le terrorisme. Les villes de Paris, Berlin ou Stockholm, toujours dans le giron Bruxellois, n’avaient pourtant pas réussi à déjouer les attaques dont elles ont été victimes ces dernières semaines. En témoigne la réaction d’Emmanuel Macron. Le chef de l’Etat a déclaré sa volonté de renforcer la coopération européenne antiterroriste, jugeant sans doute qu’elle n’est pas à la hauteur.
Mardi, lors d’un Conseil de défense, il a appelé à une nouvelle prorogation de l’état d’urgence. Ce mercredi, lors d’un nouveau Conseil de Défense, Emmanuel Macron a renouvelé son souhait de voir naître une “task force anti Daesh” pour coordonner des services de renseignements directement rattachés à l’Elysée. Une task Force que certains jugent déjà inutile au vue des 6 organismes qui s’occupent à la fois de la collecte des informations et de leur exploitation. De son côté, l’ancien directeur des renseignements français, Jean-Pierre Pochon, affirme qu’il faut s’attaquer à tous les paramètres qui peuvent profiter au terrorisme.
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