Brèves d’Europe mi-avril 2017 (2)
Union européenne. Le premier vice-président de la Commission, Frans Timmermans, a annoncé que des décisions seraient annoncées avant la fin du mois d’avril au sujet des mesures prises par Viktor Orban, le Premier ministre hongrois. Est visée, en premier la fermeture de l’Université d’Europe centrale (CEU) financée par le milliardaire américain George Soros… Et en second l’interdiction des ONG n’ayant pas déclaré un financement étranger supérieur à 23 000 € par an. Enfin, tous les foyers hongrois ont reçu, début avril, un questionnaire intitulé « Stop Bruxelles » présenté comme une consultation populaire sur l’Union européenne. Mais, comme toujours, l’Europe c’est grande gueule et petits moyens.
Russie. La tension monte avec la Grande-Bretagne après l’annulation de la visite à Moscou du ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson en raison « des développements en Syrie. »
Cette annulation « confirme encore une fois nos doutes quant à la valeur ajoutée d’un dialogue avec les Britanniques » qui se tiennent « dans l’ombre de leurs partenaires stratégiques », a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
L’opposant russe Alexeï Navalny a été libéré, lundi 10 avril, après avoir passé 15 jours en détention pour l’organisation d’une vaste manifestation anticorruption fin mars dans les rues de Moscou, interdite par les autorités.
La Russie songe à déchoir de leur nationalité les personnes naturalisées « impliquées dans les activités criminelles » de l’Organisation État islamique (OEI), a indiqué Vladimir Poutine. « Des consultations avec nos services juridiques sont menées et une décision sera prise au plus vite. »
Rappelons pour mémoire, alors que cela avait déclenché un tollé en France, que la déchéance de nationalité est possible au Royaume-Uni, aux États-Unis, et dans plusieurs autres pays, comme la Grèce, le Bahrein, l’Autriche, le Koweït et Israël.
Allemagne. L’armée allemande s’est dotée d’un nouveau cybercommandement très ambitieux. La ministre de la Défense, Ursula von der Leyen, a évoqué un budget militaire annuel de 1,6 milliard d’euros pour les technologies de l’information. À Bonn, le cybercommandement de 260 employés va atteindre des effectifs de 13 500 « cybercombattants » dès cet été.
Hongrie. Le président hongrois, Janos Ader, a promulgué, lundi 10 avril, une loi visant à encadrer l’Université d’Europe centrale, financée par le milliardaire George Soros, source de propagande massive contre tout ce qui s’oppose au mondialisme et critique virulent de la Russie de Poutine.
Portugal. Le Parlement portugais a voté une loi, mise en vigueur en 2015, qui accorde la nationalité aux descendants des Juifs séfarades expulsés du Portugal et d’Espagne (pays qui a pris la même disposition) pendant l’Inquisition.
Deux ans après l’entrée en vigueur du dispositif, 3 000 Turcs juifs ont entrepris les démarches pour devenir citoyens d’un pays qui a persécuté leurs ancêtres il y a cinq cents ans. La communauté juive portugaise comprend 15 000 âmes.
Russie. Les relations se tendent entre Moscou et Washington. Un communiqué des Affaires étrangères énumère la longue liste des griefs récurrents de la Russie à l’égard de Washington : la prétention à « l’hégémonie mondiale », le soutien aux « printemps arabes » et « au coup d’État anticonstitutionnel en Ukraine. »
Pour sa part, Vladimir Poutine a carrément évoqué une tentative de manipulation américaine, évoquant les « soi-disant armes chimiques » de Saddam Hussein qui avaient conduit les États-Unis à envahir l’Irak.
D’où cet avertissement : « La longue liste des facteurs irritants, survenus par la faute de Washington, ne diminue pas. En l’absence d’initiatives visant à supprimer les problèmes qui s’accumulent, des mesures de rétorsion s’imposeront, basées sur le principe de réciprocité. »
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Philippe Randa,
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